Lutheran World Relief lance un avis d’appel d’offre pour l’évaluation finale de projet, Niamey, Niger

TERMES DE REFERENCE DE L’EVALUATION FINALE DU PROJET « GOMNI » A DOSSO

ARRIERE – PLAN ET CONTEXTE :

Le Projet GOMNI mis en œuvre par Lutheran World Relief (LWR) a pour but de renforcer les productions agro-sylvo-pastorales et la gestion durable des terres et des écosystèmes dans une optique de résilience accrue au changement et aux risques climatiques et dans le respect des principes d’égalité des genres. Grâce à sa présence aux côtés des communautés vulnérables au Niger notamment dans les régions de Tahoua, Maradi, Zinder et Dosso depuis une quinzaine d’années, LWR a une connaissance profonde des enjeux liés au changement climatique et des besoins des populations. Le projet PARC-DAD de l’Union européenne dans le cadre s’inscrit le présent, pourrait offrir à LWR l’opportunité d’étendre sa présence et ses activités à la région de Dosso.

Le projet GOMNI va toucher 2000 ménages par commune soit un total de 10 000 ménages. Il s’articulera autour de trois objectifs spécifiques qui, ensemble contribueront à l’augmentation de la résilience des familles et des communautés aux chocs et stress :

  • Renforcer les capacités des organisations communautaires à mettre en œuvre des stratégies agro-sylvo-pastorales durables ;
  • Améliorer la gestion de l’eau, des sols, de la forêt et l’accès à l’énergie rurale ;
  • Accroitre la productivité des exploitations agropastorales des ménages et leur sécurité nutritionnelle.

La zone d’intervention du projet est durement frappée par des problématiques inhérentes à son secteur. En effet, la productivité est faible en raison d’un accès limité aux intrants de qualité, du faible développement des cultures irriguées et de l’absence d’utilisation de techniques agricoles améliorées. De plus, il n’existe pas de mécanismes adéquats pour la commercialisation et la transformation des produits agricoles et de l’élevage, et la majorité des Organisations de Producteurs sont peu ou mal organisées et sont loin de regrouper l’ensemble des producteurs. Nombreux de ces derniers sont donc isolés tout au long de leur processus de production et commercialisation. En conséquence, les revenus tirés de l’agro-pastoralisme sont faibles et les producteurs très vulnérables aux changements climatiques.  A cela s’ajoute d’autres contraintes, notamment l’érosion hydrique et éolienne, l’appauvrissement des terres agropastorales, diminution des eaux pour les cultures, etc.

Le projet intervient donc pour contribuer à répondre à cette panoplie de contraintes dans la continuité de son programme d’action Résilience Plus mis en œuvre ou en cours dans les régions de Tahoua, Maradi, Dosso et Zinder. Il a été mis en œuvre dans la région de Dosso, et plus précisément dans la commune de Koykolo dans le département du Boboye, la commune de Sokorbé dans le département de Loga et les communes de Garankédey, Gollé et Farey dans le département de Dosso.

Les présents termes de référence sont établis dans le cadre de l’évaluation du projet, et détaillent les objectifs, la démarche et les produits attendus à terme.

OBJET DE L’ÉVALUATION :

La présente prestation a pour objet d’évaluer le projet en utilisant des méthodes de recherche, d’analyse et de synthèse appropriées, et permettant de disposer d’informations et de données précises sur :

  1. Les changements induits (prévus et imprévus) et les facteurs déterminants qui ont caractérisé et/ou influencé l’atteinte ou non des résultats ;
  2. Des difficultés rencontrées et leçons apprises relatives aux stratégies et démarches de mise en œuvre notamment la gestion communautaire des activités, l’approche d’accompagnement de LWR, la circulation et capitalisation des informations, etc. ;
  3. Des acquis, actions ou initiatives qui faciliteront la pérennisation du projet ;
  4. Des recommandations précises en rapport avec la réplication, la consolidation et l’extension des acquis.

QUESTIONS D’EVALUATION :

Les rapports et études précédents ont été des occasions pour disposer de suffisamment d’informations, mais des questionnements et interrogations subsistent et concernent en particulier le renseignement des changements prévus dans le cadre du projet. La présente évaluation devrait les prendre en compte dans la formulation de la méthodologie, des outils et de la synthèse des résultats et conclusions :

  1. Pertinence : Quelle est la pertinence du projet par rapport au contexte social, économique, politique et environnemental dans lequel il opère ?
  2. Efficience : Le projet a-t-il été exécuté précisément selon la conception spécifiée ? Des écarts ont-ils pu remettre en question l’exécution du projet ?  Ou s’il y a eu des écarts, étaient-ils une réponse logique à des facteurs extérieurs ou bien nécessaires au succès du projet ?
  3. Efficacité : Dans quelle mesure le projet a atteint ses cibles prévisionnelles ? Quelle a été l’efficacité du processus de responsabilisation de toutes les parties prenantes, notamment des participants au projet ? Dans quelle mesure l’accompagnement de LWR contribue-t-il à l’efficacité du projet ? la création des unions à l’échelle communale a-t-elle permis d’améliorer le processus de gestion et de prise de décision ?
  4. Changements et Impacts : Pour les producteurs et productrices et globalement leurs ménages, quels sont les principaux changements observés au sein de leurs ménages et les facteurs déterminants ? Spécifiquement, il est attendu des réponses aux questions, entre autres, suivantes relatives à des variables d’analyse de la résilience de LWR :

Capital économique :

  • Quel est le niveau de changement dans les revenus et actifs du ménage ?
  • Y a-t-il eu une évolution dans la production et le rendement ?
  • Y a-t-il une différence d’avec les non bénéficiaires du projet ?

Capital physique et environnemental :

  • Comment les investissements du projet ont contribué à la sauvegarde du capital productif des ménages ? Comment les ouvrages CES/DRS auraient contribués à atténuer les effets des changements climatiques ?
  • Quel est le niveau d’utilisation et de gestion des infrastructures réalisées par le projet, par les organisations communautaires de base et leurs membres ?

Capital social :

  • Est-ce que le statut des groupes vulnérables notamment les ménages sans ressources ou capital, les femmes et autres, a évolué ? Comment et pourquoi ?
  • La création et/ou redynamisation des organisations des producteurs au niveau villages ont-t-elles contribué à renforcer les activités du projet ? quelle est la place des unions mises en place dans le processus de pérennisation des résultats ?

Capital humain :

  • Quel est le niveau d’application et d’utilisation des techniques diffusées ?
  • Quelle est la valeur ajoutée possible des formations, encadrement technique et assistance fournis par le projet ?

Durabilité : Sur quoi repose la durabilité du projet ? (P. ex. changements structurels, engagement des participants à poursuivre les activités ou avantages, nouvelles ressources, soutien de parties prenantes extérieures, environnement politique propice ?) Quelles sont les actions mises en œuvre dans le cadre du projet et qui sont à même de promouvoir la durabilité des changements ? Est-ce que les communautés sont à mesure de continuer sans un appui extérieur ? Comment ? à quel niveau ? Quels sont les facteurs qui peuvent contribuer à la pérennisation ?

Leçons Apprises : Quelles difficultés ou contraintes ont été rencontrées dans la mise en œuvre ? Quelles sont les leçons apprises en rapport avec les actions mises en œuvre, etc. ?

Recommandations : Quelles suggestions par niveau d’organisation et de mise en œuvre, pour renforcer les acquis du projet au regard de ses objectifs, des capacités des bénéficiaires et de leur environnement et les porter à l’échelle ?

PORTEE DE L’EVALUATION :

La population de la zone d’intervention du projet est de 186.968 personnes réparties dans 5 communes (Koygolo, Sokorbé, Garankédey, Gollé et Farey) de la région de Dosso et LWR se focalisera sur 10000 ménages. La collecte des données concernera tout ou partie des villages des communes de Koygolo dans le département du Boboye, Sokorbé dans le département de Loga, Garankédey, Gollé et Farey dans le Département de Dosso.

 

MÉTHODOLOGIE DE L’EVALUATION :

Cette évaluation sera bâtie sur une recherche à la fois descriptive et analytique permettant de comprendre pour chaque fait ou conclusion tirée, les méthodes spécifiques de collecte et d’analyse de données pour arriver à cette conclusion, le comment, le pourquoi, les facteurs déterminants ou favorisants, et les moyens ou facteurs de pérennisation. Elle sera conduite dans les zones d’intervention du projet dans 5 communes dans la région de Dosso.

Les sources d’informations existantes sont le document de projet, le plan de suivi-évaluation, rapports d’activités, rapports d’études et d’évaluation, rapports de formations, etc. Le consultant peut également identifier d’autres sources secondaires d’information externes (Communes, Services Techniques, etc.).

Les participants à l’évaluation sont les bureaux de LWR au Burkina Faso et au Niger, l’équipe technique de coordination du projet base a Dosso, les services techniques de la zone, les autorités communales, les responsables et membres des OCB impliquées, les communautés ciblées, les producteurs et productrices, les ménages (bénéficiaires directes et ceux qui n’ont pas bénéficié), etc.

Le travail d’investigation doit prendre en compte le caractère participatif du processus global du projet et permettre aux communautés et aux acteurs locaux de jouer un rôle prépondérant dans l’analyse et l’appréciation des résultats. De manière pratique, le plan M&E et cadre logique avaient défini un certain nombre de variables ou données qu’il faille prendre en compte pour apprécier les performances des volets ou activités mise en œuvre. Ainsi, la méthodologie inclura une revue documentaire des rapports et autres documents ou supports disponibles ou fournis par LWR ou l’équipe du projet ; l’identification des thèmes d’investigation et élaboration des supports conséquents ; les investigations, sondages, enquêtes et/ou entretiens avec les partenaires et les participants sur le terrain; le traitement des données et le rapportage.

 

PRESTATIONS DE L’EVALUATION :

Le/La prestataire travaillera en étroite collaboration avec LWR pour valider la méthodologie et les outils appropriées pour répondre à ces principales questions. Avant le lancement de l’étude, il/elle produira un plan détaillé d’évaluation (Inception Report) composé d’une méthodologie précise, des outils, de la répartition des tâches, du calendrier définitif de mise en œuvre… A la fin de l’étude, Il/elle devra présenter une synthèse descriptive et analytique des réponses aux questions ci-dessus énoncées. A cet effet, il produira en utilisant les canevas de LWR, les documents suivants :

  • Un rapport de démarrage (Inception Report) sanctionnant les échanges et discussions avec LWR sur la méthodologie, les outils et le calendrier ;
  • Un aide-mémoire à présenter dès la fin de la mission au niveau de chaque pays. Il comprendra d’une façon synthétique des principaux résultats et conclusions préliminaires ;
  • Le rapport provisoire d’une trentaine de pages maximum non compris les annexes, portera une attention particulière à l’agencement des informations quantitatives et qualitatives pour permettre une meilleure exploitation et une compréhension des résultats de l’étude. Il prendra en compte les commentaires et remarques formulées sur l’aide-mémoire, et devrait être transmis au plus tard 10 jours après la fin de la mission ;
  • Le dépôt du rapport provisoire doit être suivi d’une réunion de restitution au cours de laquelle le consultant doit faire une présentation en Powerpoint des résultats ;
  • Le rapport final sera rédigé en veillant à intégrer les commentaires transmis par LWR. Ce rapport sera remis dans un délai maximum de 8 jours.
CALENDRIER DE L’EVALUATION
La durée prévisionnelle de la prestation est estimée à 42 jours dont 35 jours effectifs de travail détaillés comme suit :

Réalisation de l’évaluation
Action Date Responsable
1 Réunion de cadrage 03/09/20 Wankoye
2 Remise du Rapport Initial à LWR par le consultant 07/09/20 Consultant
3 Réunion pour discuter le Rapport Initial dont la revue des outils de collecte des données 07/09/20 Wankoye, Moussa
4 Finalisation et dépôt du Rapport Initial 09/09/20 Consultant
5 Formation et installation des animateurs/enquêteurs 10-12/09/20 Consultant
6 Collecte des données y inclus la saisie 13 au 21/09/20 Consultant
7 Remise par le consultant du draft du rapport de synthèse et de la base des données 30/09/20 Consultant
8 Revue par LWR et transmission feedback au Consultant 07/10/20 LWR Niger, WARO et HQ
9 Correction par le consultant du rapport suivant les suggestions de LWR et Dépôt des Versions finales du rapport et de la base des données 14/10/20 Consultant

 

COMPÉTENCES DE L’ÉVALUATEUR :

Le/la prestataire doit répondre aux critères minimaux suivants :

  • Avoir un diplôme supérieur (au moins la Maîtrise) en sciences sociales, agronomie, économie, agroéconomie, ou équivalent ;
  • Avoir une expérience solide en matière d’étude diagnostique et stratégique, et de suivi-évaluation des programmes de développement ;
  • Avoir une bonne connaissance des méthodes quantitatives et qualitatives utilisées en évaluation/recherche ;
  • Avoir une expérience confirmée dans l’évaluation et capitalisation des projets et programmes surtout dans le domaine de la sécurité alimentaire, de l’urgence, de la gestion des ressources naturelles ;
  • Avoir une expérience en rapport avec la mobilisation communautaire locale et des organisations de développement communautaire ainsi qu’une excellente compréhension des approches participatives ;
  • Excellentes aptitudes en communication orale et écrite en français ;
  • Avoir des capacités confirmées en matière d’analyse, de rapportage et de synthèse ;
  • Etre immédiatement disponible.

NB : la/les personne(s) dont le(s) CV ont été inclus dans l’appel d’offre est/sont habilitée(s) à mener l’étude sur le terrain. En cas de non-respect de cette clause, LWR se réserve le droit d’annuler le contrat.

Erreur Cette annonce est un appel d’offre ou un avis à manifestation d’intérêt qui dans la plupart des cas concernent des structures et non des individus. Donc, si vous êtes un demandeur d’emploi, veuillez vérifier que les candidatures individuelles sont autorisées avant de soumettre votre dossier. Merci de votre compréhension.

COMPOSITION DE L’OFFRE :

L’offre sera composée d’une offre technique et d’une offre financière : (i) l’offre technique présentera le/la prestataire avec ses expériences similaires en indiquant les références, la compréhension des TdR et de la prestation, la méthodologie proposée, le planning d’activités, l’organigramme et les CV détaillés des principaux intervenants dûment signés par les personnes concernées ; (ii) l’offre financière détaillera les honoraires, les indemnités et accessoires, les frais de déplacement, les fournitures nécessaires à la prestation et les autres débours et services.

La sélection s’effectuera sur la base des critères suivants :

  • Exposé de la problématique et compréhension du sujet ;
  • Méthodologie proposée ;
  • Qualifications, expériences et compétences (notamment CV des experts) ;
  • Prix des prestations ;
  • Délais et modalités de réalisation (chronogramme).

Les offres doivent parvenir dans une enveloppe scellée avec la mention « OFFRE POUR L’EVALUATION FINALE DU PROJET GOMNI A DOSSO », à LWR au plus tard le 28 aout 2020 à midi (12h00), à l’une des adresses suivantes :

Bureau de Niamey : Boulevard Mali Béro, à quelques mètres après la Station Total (ex-Ego) et avant la Maternité Yantala (en face du Ministère de L’Enseignement Professionnel et Technique).

Bureau de Dosso : Projet GOMNI ; Appui au développement de la résilience des ménages face au changement climatique dans la région de Dosso, à Dosso, Quartier Tondobon, face ex-cinéma Tagour Téléphone : (00227) 20650701.

Au besoin d’information et de clarification, envoyez un mail avec objet (Evaluation GOMNI), aux adresses suivantes : [email protected][email protected]

LWR se réserve le droit de reporter ou d’annuler le processus de sélection sans obligation de notification ou concertation préalable avec les soumissionnaires.