Le Projet ADAPT-WAP lance un avis d’appel d’offre pour l’étude pour l’aménagement de corridors de transhumance, de points d’eau et d’aires de pâturage, Niamey, Niger

 

Contexte de la mission :

Le Complexe W, Arly et Pendjari (WAP) est partagé entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Classé comme patrimoine naturel mondial de l’UNESCO en juillet 2017, il consiste en un réseau d’aires protégées comprenant la Réserve de Biosphère Transfrontalière W (RBTW), le parc national d’Arly et le parc national de la Pendjari.

Le complexe WAP bénéficie d’une diversité biologique considérable qui contribue au développement économique et social de la sous-région ouest-africaine. Ses ressources naturelles constituent un atout majeur pour les populations locales dont les moyens de subsistance reposent principalement sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, la chasse, les ressources forestières (produits forestiers ligneux et non ligneux) et le tourisme.

Du fait de toutes ses potentialités, le complexe WAP est une zone très cotée et prisée, avec un rayonnement qui s’étend sur un espace dont la portée est d’environ 40 km de ses zones protégées, dans laquelle on compte plus de 500 villes et villages totalisant 1 million d’habitants (environ 700 000 au Bénin, 200 000 au Burkina Faso et 100 000 au Niger). Ceux-ci se répartissent sur 4 principaux groupes socioprofessionnels : agriculteurs, pêcheurs, éleveurs et chasseurs.

La zone du complexe WAP est ainsi soumise à de multiples pressions et menaces marquées par :

  1. Des sécheresses prolongées entraînant des mouvements pastoraux incontrôlés ;
  2. Des inondations menaçant la sécurité des populations et des plaines, par la perte de récoltes ;
  3. Des feux de brousse incontrôlés entraînant la dégradation et la réduction des zones forestières ;
  4. L’expansion des terres agricoles au détriment des surfaces forestières, ce qui engendre la pression sur les ressources naturelles, la perte de services écosystémiques et la baisse du potentiel de séquestration du carbone ;
  5. L’ensablement des cours d’eau entrainant chaque année leur tarissement rapide.

Ces pressions et menaces sont exacerbées suite à la vulnérabilité induite par les effets du changement climatique (CC), d’autant plus que le complexe WAP est localisé dans une région agro-pastorale marquée par une variabilité interannuelle élevée des précipitations.

Afin de contribuer à remedier à cette situation, les trois pays riverains ont initié, avec l’appui technnique de l’OSS, le projet régional ADAPT-WAP « Intégration des mesures d’adaptation au changement climatique dans la gestion concertée du complexe transfrontalier WAP » .

Le projet est financé par une subvention octroyée par le Fonds d’Adaptation pour une durée de quatre ans (2020-2024). Il est mis en œuvre et exécuté par l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), en collaboration avec les trois pays bénéficiaires.

Objectifs de la prestation :

  • L’objectif de la prestation est de doter la partie nigérienne du complexe WAP, d’infrastructures techniques (corridors de transhumance, points d’eau et aires de pâturage)  dans une perspective d’améliorer la résilience des écosystèmes,  des ressources naturelles et de la population riveraine aux impacts du changement climatique ;
  • Spécifiquement, la prestation vise à réaliser une étude pour définir les approches  d’aménagement et d’entretien des corridors de transhumance, de construction et d’aménagement de points d’eau ainsi que de la réhabilitation et l’aménagement   de zones de pâturage. Cette action tend à rendre opérationnel ces infrastructures et à assurer leur appropriation et leur pérennisation dans la Réserve de Biosphère du W au Niger, avec une forte implication de la main d’œuvre locale.

Consistance de la prestation :

La présente s’articule autour des trois volets suivants :

  • Aménagement de corridors de transhumance : Par essence, un corridor a pour but de permettre et de sécuriser la mobilité dans un système constitué d’entités fermées. Il a donc pour fonction d’assurer la reproduction d’activités liées au mouvement, comme le pastoralisme, et non viables dans le cadre de territoires clos. Ce volet de la présente étude portera sur la définition/identification concertée, avec les acteurs locaux, des techniques de matérialisation, de marquage et d’aménagement de corridors de transhumance pour le bétail ;
  • Aménagement de points d’eau : Cette partie de l’étude consiste également à spécifier les mesures et les activités à entreprendre au niveau de la composante W Niger en prévision des travaux de construction ou de restauration des points d’eau prévus par le projet ADAPT-WAP. Il faut noter que les points d’eau à développer dans le cadre de ce projet sont d’usage multiple, notamment pour l’abreuvement du bétail, la lutte contre les feux de brousse, le reboisement des zones de pâturage.  Il s’agira d’aménager des mares et de construire des forages ;
  • Aménagement de zones de pâturage : Cette partie de l’étude devrait être consacrée à la délimitation, aux techniques de restauration et de reboisement des zones de pâturage dans la zone du parc W-Niger. En effet, l’augmentation démographique et des zones de culture combinée aux effets néfastes du changement climatique, ont fortement contribué à la réduction des aires de pâtures.

Il est à noter que les sites d’intervention, objet de l’étude, seront identifiés et validés avec les communautés locales à travers des rencontres de dialogue prévues. Aussi, l’étude doit tenir compte du recours à la main d’œuvre locale pour la réalisation future des activités d’aménagement.

Date limite et lieu de remise des candidatures : Les offres doivent être adressées à la Coordination Nationale du Projet ADAPT WAP, sous pli fermé au plus tard le lundi 07 septembre 2020 à 17 h 00, heure de Niamey, avec la mention dans l’objet : « Avis d’appel à candidatures pour réaliser une « Etude pour l’aménagement de corridors de transhumance, de points d’eau et d’aires de pâturage dans la zone du parc W du Niger ».

Courriels : [email protected]