Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité. L’Association mène environ 200 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 6 millions de personnes dans 22 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, et en France.
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Situation et besoins humanitaires :
Le Burkina Faso, qui avait échappé jusque-là à l’instabilité régionale causée par la chute du régime libyen en 2011, a vu son contexte se dégrader progressivement depuis l’insurrection populaire de l’automne 2014. Même si certains incidents ont été enregistrés courant 2015 sur le territoire Burkinabé à la frontière avec le Mali, ceux-ci furent essentiellement liés à l’intensification des opérations militaires au Mali, repoussant ainsi certains groupes armés sur le territoire Burkinabé et entrainant des contacts rapprochés avec les forces de sécurité Burkinabées. Depuis 2016, les groupes radicaux ont réorienté leurs actions sur le Burkina Faso car ils ont trouvé dans la région du Sahel burkinabé un terreau propice pour se développer. Ainsi, l’attaque du Splendid Hôtel le 15 Janvier 2016 par un groupe terroriste affilié à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), seulement 2 semaines après l’investiture de Kaboré, engage définitivement le Burkina Faso dans cette lutte régionale et révèle aux habitants de la capitale la réalité de la guerre en cours aux portes de leurs pays. Depuis cette attaque, le Burkina Faso est aux prises avec une escalade de la violence insurrectionnelle et un mécontentement social généralisé. Des mouvements islamiques tels qu’Ansaroul Islam, AQMI, le JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), ainsi que l’EIGS (Etat Islamique au Grand Sahel)) sont très actifs dans tout le Sahel et notamment au Burkina Faso que ce soit dans les régions du Nord du Burkina Faso, mais également dans la capitale Ouagadougou (contre l’ambassade de France et l’état-major des armées Burkinabé) et dans la région de l’Est. Certaines parties du Nord et de l’Est échappent désormais au contrôle de l’Etat.
Sur le premier semestre 2020, plus de 1 400 incidents ont été enregistrés sur le pays (contre 1 233 incidents pour l’année 2019), ayant provoqué la mort d’environ 750 personnes (source : INSO). Ainsi, malgré les opérations militaires qui laissaient présager un espoir d’amélioration, les Groupes d’Opposition Armés (GOA) radicaux continuent leurs attaques notamment contre les civils et leurs présences s’étend dans le pays. Par ailleurs les groupes d’auto-défense Koglweogo et Dozo sont de plus en plus actifs notamment dans la lutte contre ces GOA. L’implication de ces différentes parties prenantes dans le conflit risque d’attiser des tensions communautaires. Par ailleurs, les exactions commises par les forces de défense et de sécurité drainent de nouveaux adeptes vers les groupes djihadistes. Il est à noter qu’à ce jour, des éléments nouvellement engagés dans la nébuleuse djihadiste, ont été recrutés sur la base de facteurs proprement locaux – qu’ils soient sociaux, religieux, économiques ou politiques. En effet, les zones rurales, là où l’absence de l’État est marquée, et où les populations se sentent délaissées par le pouvoir central se sont retrouvées à embrasser le discours des groupes extrémistes. Ainsi dans ce contexte, l’année 2020 risque d’être charnière en termes de tension socio-politique avec les élections présidentielles notamment.
L’insécurité grandissante au Burkina Faso affecte environ 5.3 millions de personnes selon le HNO de mai 2020. Cette insécurité entraine une détérioration rapide de la situation humanitaire à travers l’accroissement de la vulnérabilité déjà forte des populations avant la crise et l’augmentation des déplacements internes de population. Ainsi alors au 9 décembre 2019 ils étaient près de 560 000 aujourd’hui on dénombre plus d’1 millions de déplacés à travers le pays. La région de l’Est a connu une hausse de déplacements de population et le nombre de déplacés a été multiplié par 3.5 entre février et juillet 2020.
Cette situation d’insécurité et de déplacements concomitants engendre une diminution progressive mais sévère de l’accès aux services sociaux de base accentuées par des barrières physiques notamment en saison des pluies et économiques dans un contexte de pauvreté chronique préexistant à la crise. Ainsi, l’accès aux services de santé s’est particulièrement détérioré et il était dénombré 133 formations sanitaires fermées sur les 5 régions prioritaires (Boucle de Mouhoun, Centre-Est, Centre-Nord, Est, Nord, et Sahel) pour un total de 1 596 233 personnes étant impactées. Par ailleurs 156 formations sanitaires fonctionnaient à minima en mai 2020 réduisant d’autant plus l’accès aux soins des populations.
Nos actions sur le terrain :
PUI a mené deux évaluations en santé, nutrition et WaSH en janvier 2019 et décembre 2019 dans la région de l’Est du Burkina Faso. Ces évaluations ont permis l’ouverture d’une mission avec un premier projet de réponse santé financé par le CDCS. Ce projet intervient pour appuyer le maintien du continuum de soins dans le district sanitaire de Fada dans la région Est, en fournissant un appui à Centre Hospitalier de Référence (CHR), à 6 Centre de Soin et de Promotion Social (CSPS) et en déployant une clinique mobile. Actuellement la mission est en attente d’un financement ECHO pour la mise en place d’une clinique mobile réponse rapide et d’un volet WASH pour le CHR et les 6 CSPS ciblé par le CDCS.
La mission prévoit actuellement l’extension des activités santé dans la région et l’ouverture d’une seconde base dans la région de la Boucle du Mouhoun.
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Dans le cadre de nos actions au Burkina Faso, nous recherchons Un·e Adjoint·e Chef de Mission Programmes à Ouagadougou.
Mission :
Le/la CdM adjoint/e aux programmes assure le suivi des programmes de la mission dans les aspects stratégiques, opérationnels et qualitatifs.
Activités Principales :
- Programmes : Il/Elle coordonne les équipes programmatiques et s’assure de la bonne mise en œuvre des programmes dans les aspects opérationnels et qualitatifs (suivi des objectifs, respect des échéances et des lignes budgétaires, capitalisation).
- Qualité : Il/Elle coordonne les équipes en charge du monitoring et évaluation, s’assure de l’amélioration constante de la qualité des programmes, de l’impact, des rapports et formule des recommandations auprès de la structure.
- Évaluation / Stratégie : Il/elle participe à l’élaboration de la stratégie opérationnelle et propose de nouvelles interventions en fonction des besoins identifiés
- Ressources Humaines : Il/Elle encadre l’équipe programmes/qualité, assure le suivi fonctionnel des ressources humaines opérant sur les projets, participe au recrutement des équipes programme et supervise l’organisation d’actions de formations à partir des besoins identifiés.
- Représentation : Il/Elle assure et coordonne la représentation de PUI, en collaboration avec la CDM, auprès des partenaires, bailleurs et des différentes autorités.
- Coordination : Il/Elle assure la bonne circulation des informations entre les équipes terrain et l’équipe de coordination.
Zoom sur 3 activités prioritaires relatives au contexte de la mission :
- Superviser, encadrer et appuyer les projets en cours et le lancement de nouveaux projet ;
- Participer l’analyse des besoins sur les nouvelles zones d’interventions potentielles et à l’élaboration de la stratégie opérationnelle de la mission ;
- Réaliser un diagnostic interne du fonctionnement de la mission et proposer un plan d’amélioration du fonctionnement.
Expériences / Formation
Formation : universitaire (au moins Bac +5) en science sociales, santé publique, gestion de projet, sciences statistiques ou autre secteur pertinent
Expériences :
- Minimum 3 ans en coordination de projet
- Expérience réussie de gestion d’équipe expatriée et de programmes multisectoriels internationaux
- Connaissance de programmes : Santé, WaSH
- Expérience en MEAL
- Expérience en formation et renforcement de capacités des équipes
Compétences techniques :
- Excellente qualité rédactionnelle
- Gestion d’équipe
- Connaissances approfondies des bailleurs (agences UN, ECHO, USAID, CDCS…)
- Pack Office
Langues : Français / Anglais
Caractéristiques personnelles :
- Forte capacité relationnelle, tact et diplomatie associés à une réelle capacité à faire preuve de fermeté
- Leadership et capacité à prendre des décisions
- Capacités d’analyse (discernement, pragmatisme) et de synthèse
- Capacité d’adaptation
- Organisation, rigueur et respect des échéances
- Grande capacité d’écoute et de négociation
- Bon relationnel et bonne communication
- Résistance au stress
Salaire
- Salarié en Contrat à Durée Déterminée
- Salaire brut mensuel : de 2 420 à 2 750 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI
- Frais pris en charge notamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins…
- Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance
- Hébergement en maison collective
- Frais de vie (« Per diem »)
- Régime de Break: 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break
- Régime de Congés Payés : 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois
Comment postuler
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