Avis de recrutement d’un “coordinateur de terrain “, H/F,Bangui, RCA
Description :
Information clé
Pays : RCA – poste basé à Birao avec des déplacements possibles dans la province et à Bangui
Durée : contrat de 12 mois renouvelable
Prise de poste : ASAP
Conditions:: Contrat salarié, salaire mensuel brut de 2 650 € à 3 150 €, per diem mensuel 580 €, prise en charge d’une couverture médicale à 100% + assurance rapatriement + prévoyance, prise en charge du logement et du transport international et local dans le cadre de la mission, repos tous les 3 mois. Plus d’information sur www.trianglegh.org, rubrique “Recrutement”.
Possibilité de départ en famille : non.
Présentation de Triangle Génération Humanitaire
“Acteur d’une solidarité durable et partagée”
Créée en 1994, Triangle Génération Humanitaire, association française de solidarité internationale basée à Lyon, élabore et met en œuvre des programmes d’urgence, de réhabilitation et de développement dans les domaines de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, du génie civil, de la sécurité alimentaire et du développement rural, du socio-éducatif et du psychosocial. TGH travaille actuellement dans 10 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient.
Contexte
Considérée comme l’un des pays les plus pauvres au monde, la République centrafricaine (RCA) traverse des crises humanitaires récurrentes depuis son indépendance en 1960. Cette situation est en partie la cause, mais aussi la conséquence, de la faiblesse de l’Etat et de l’instabilité politique chronique, souvent à base ethnique, qui secouent régulièrement le pays.
Depuis mars 2013, les changements de régimes qui se sont succédés ont contribué à une escalade des violences intercommunautaires dans le pays, multipliant les violations des droits humains, les déplacements massifs de populations ainsi que la destruction de biens et la perte des moyens de subsistance de ces dernières. A cet égard, le Comité permanent inter-organisations a hissé la crise centrafricaine au niveau 3 de l’urgence humanitaire, ce dernier étant le plus élevé.
La RCA compte aujourd’hui plus de 2,8 millions de personnes ayant besoin d’assistance, soit plus de la moitié de la population que compte le pays. Les besoins prioritaires regroupent l’accès à la nourriture, la protection, l’accès aux soins de santé, à l’eau potable, à l’assainissement et l’hygiène, mais également l’accès aux abris et aux articles ménagers de première nécessité. Si les besoins primaires des populations augmentent, les affrontements réguliers rendent difficile l’accès à l’aide humanitaire aux populations dans le besoin, et donc le travail des organisations humanitaires sur place.
Le bilan reste préoccupant, avec environ 742 000 personnes déplacées internes et 613 000 réfugiés centrafricains dans les pays voisins (Cameroun, RDC, Tchad, Soudan, Congo, Soudan du Sud) depuis décembre 2013.
La préfecture de la Vakaga connait par ailleurs certaines difficultés, son isolement géographique se traduit également par un isolement social, politique et économique, vis-à-vis du reste de la RCA et principalement de Bangui. L’État y est peu présent et le redéploiement des services officiels demeure pratiquement inexistant. Ainsi, nombre de fonctionnaires décentralisés de l’Etat sont basés à Ndélé, chef-lieu de la Préfecture voisine de la Bamingui-Bangoran. Du fait de son isolement, la Vakaga a été la dernière des 16 préfectures de la RCA à recevoir son préfet. Nommé le 23 août 2017 par le président Faustin-Archange Touadéra, il a pris ses fonctions le 21 février 2018.
En août puis octobre 2019, des affrontements entre groupes armés ont eu lieu à Birao ce qui a engendré le déplacement de plus de 15 000 personnes dans des sites de regroupement dans la ville ; créant des besoins très importants en en eau, hygiène et assainissement ainsi qu’en sécurité alimentaire. Les ONG et agences des Nations Unies sont sorties du confinement le lendemain des combats et l’action humanitaire a repris ses activités malgré le fort risque de reprise des combats. Certains déplacés circulent actuellement dans la ville librement, cependant des civils s’inquiètent encore de la reprise des combats et ne souhaitent pas retourner chez eux pour l’instant. Faisant face à la volatilité du contexte sécuritaire, la MINUSCA, opération multidimensionnelle des Nations Unies en charge de la protection des civils, de la facilitation de l’aide humanitaire et du soutien au processus de transition est présente à Birao.
Depuis fin décembre 2020, le déroulement des élections présidentielles a impacté la situation sécuritaire du pays.
6 groupes armés se sont unis pour créer la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) et lutter contre la tenue de ce scrutin. Malgré la multiplicité des offensives lancées par la CPC pour prendre le contrôle du pays et de la capitale, Bangui, les élections ont eu lieu et Faustin-Archange Touadéra ait été réélu dès le premier tour (au pouvoir depuis 2016. Aujourd’hui, les affrontements entre la CPC et les forces armées centrafricaines (FACA) soutenues militairement par leurs alliés russes et rwandais continuent, entrainant de nouveaux déplacements de population et entravant l’accès à l’aide humanitaire.
Présentation de la mission
Parallèlement, l’association s’impose depuis 2011 comme l’un des acteurs humanitaires majeurs de la préfecture de la Ouaka, où elle mène différents projets dans les secteurs de la sécurité alimentaire et du développement rural, de l’eau, de l’hygiène et l’assainissement (EHA) et de l’éducation. Surtout, elle assure aujourd’hui une assistance d’urgence aux populations déplacées et aux communautés hôtes, dans la ville de Bambari, dans l’ensemble des camps de déplacés autour de Bambari, sur les axes autour de Bambari, ainsi que dans la ville de Ngakobo. Les projets que TGH met habituellement en œuvre sont appuyés par des partenaires financiers tels qu’ECHO, UNICEF, le Fonds Humanitaire, et le Comité Interministériel de l’Aide Alimentaire.
A Bangui, où le phénomène des enfants des rues (EDR) connait une progression alarmante, les services de l’antenne mobile mis en place depuis 2014 par TGH garantissent aux enfants un accès à des services socio-éducatifs et médicaux de base, et participent au processus de réunification familiale et de placement en famille d’accueil. Dans le cadre d’un projet multi-pays financé en partie par l’AFD, UNICEF et le CDCS, TGH travaille actuellement en lien avec les acteurs institutionnels de la protection de l’enfance sur ces thématiques de prise en charge des enfants vulnérables qui se retrouvent en situation de rue.
TGH a débuté son action en RCA en 2007 pour soutenir les populations vulnérables de la préfecture de la Vakaga. Suite à l’évolution du contexte à Birao et à l’urgence de la situation en 2019, TGH s’était positionné sur des programmes en réponse d’urgence EHA, éducation et aide alimentaire. Aujourd’hui, l’association continue d’intervenir en EHA sur les sites de déplacés via un financement du Fond Humanitaire, et met en place un projet multisectoriel (EHA, Education/Protection, SAME) financé par l’AFD en consortium avec PUI qui elle, intervient en Bamingui-Bongoran. TGH reste l’une des seules organisations humanitaires internationales présentes de manière continue dans cette région marginalisée et excentrée.
Parallèlement, l’association est présente depuis 2011 dans la préfecture de la Ouaka, où elle mène différents projets dans le secteur de l’Eau, Assainissement et Hygiène (EHA). Elle assure aujourd’hui une assistance d’urgence aux populations déplacées et aux communautés hôtes dans la ville de Bambari, dans l’ensemble des camps de déplacés et sur les axes principaux autour de Bambari.
A Bangui, où le phénomène des enfants des rues (EDR) connait une progression alarmante, les services de l’antenne mobile mis en place depuis 2014 par TGH garantissent aux enfants un accès à des services socio-éducatifs et médicaux de base, et participent au processus de réunification familiale et de placement en famille d’accueil. Un projet de formation et insertion professionnelle pour les jeunes, en consortium avec Mercy Corps est aussi en cours
De par l’épidémie de COVID-19, l’intégralité des projets en cours comportent également une composante visant à lutter contre la propagation du virus.
La mission est financée à hauteur d’environ 3,5 millions d’euros. L’équipe actuelle est composée de 18 expatriés et d’environ 100 personnels nationaux, répartis sur les différentes bases opérationnelles (Bangui, Bambari et Birao).
L’équipe de Birao est constituée à ce jour de 5 expatriés et d’environ 20 personnels nationaux (expansion en cours).
Poste
La ville de Birao préfecture de la Vakaga est située à 1000 kms au nord-est de Bangui et abrite depuis 2007 une des bases opérationnelles de TGH en RCA.2 projets 1 FH en EHA et 1 multisectoriel et multi annuel en consortium avec PUI dont TGH est l’organisation LEAD sont actuellement en cours). Le/la Coordinateur/trice terrain assure la coordination des programmes mis en œuvre dans la région de Birao, la sécurité des équipes, les relations avec les autorités civiles et militaires et les autres acteurs humanitaires, ainsi que le bon fonctionnement général de la base de Birao.
Le/la Coordinateur/trice terrain travaille sous la responsabilité de la Cheffe de mission et en lien avec le Coordinateur Programmes, basés à Bangui. Il/elle supervise directement l’équipe expatriée basée à Birao. Cette équipe expatriée est actuellement composée de 1 chef de projet, 1 responsable d’activités SAME, 1 logisticienne et 1 administrateur(rice) base. Il/elle assume les responsabilités suivantes :
Coordination et suivi des programmes
- Encadrer, en lien avec le/la coordinateur/coordinatrice programmes (basé à Bangui), les chefs de projet dans la mise en œuvre et le suivi des activités et des objectifs opérationnels;
- Suivre le(s) projet(s) en l’absence éventuelle d’un chef de projet;
- Suivre les budgets en lien avec le coordinateur administratif et l’admin Birao;
- Suivre la livraison du matériel en lien avec le log Birao et le coordinateur logistique;
- Garantir le respect des procédures internes et des procédures bailleurs dans la mise en œuvre, le suivi et le reporting des activités);
- Assurer un lien et une bonne coordination entre les programmes et l’ensemble des supports;
- Participer aux réunions de coordination avec l’équipe de Bangui afin de promouvoir la cohésion et la pertinence des actions;
- Participer au reporting externe et interne.
Gestion de la sécurité
- Assurer la veille contextuelle politique, sécuritaire et socio-économique de la zone, assurer sa diffusion en interne, et participer activement à l’analyse de la situation;
- Actualiser régulièrement et de manière participative les outils de gestion de la sécurité de la base (plan sécu, ..) en respectant les formats de l’association, et en assurer la bonne connaissance et le respect par le personnel de la base;
- Garantir, avec le/a DP, un niveau et des modalités d’opération adaptés au contexte;
- Gérer, en lien avec le/a DP, le Coordo Log, et le siège, les incidents de sécurité et les situations d’urgence;
- Représenter l’association aux réunions civilo-militaires et autres réunions de coordination sécuritaire;
- Créer et entretenir un réseau d’information relatif à la sécurité dans l’ensemble de la zone d’intervention;
- Briefer tous nouveau membre de l’équipe, visiteur, au contexte sécuritaire et règles TGH.;
- S’assurer du respect de l’ensemble des règles sécuritaires par les équipes (autant expatriés que nationaux).
Gestion de l’équipe
- Assurer une bonne coordination et une bonne communication interne, notamment par la tenue de réunions régulières;
- Réaliser les évaluations du personnel expatrié;
- Superviser la gestion du personnel national par le personnel expatrié (respect du règlement intérieur, évaluations régulières, sanctions éventuelles, politique de formation, politique de rémunération…);
- Assurer une bonne ambiance et un bon esprit d’équipe.
Gestion de la base
- Veiller au respect général des différentes procédures internes;
- Assurer, avec les équipes administratives et logistiques, le bon fonctionnement de la base sur les plans administratif, financier et logistique;
- Veiller à une mutualisation optimale des moyens des différents projets.
Représentation de l’association
- Entretenir et développer de bonnes relations de travail ainsi qu’une bonne visibilité de l’association auprès des autorités civiles et militaires locales, des autres acteurs humanitaires (agences de l’ONU, ONG) et des forces internationales présentes dans la zone;
- Représenter l’association pour les différentes réunions (coordination, concertation…);
- Assurer une bonne coordination avec les autres ONG présentes sur le terrain.
Définition et mise en œuvre de la stratégie d’intervention
- Participer à la définition de la stratégie d’intervention pour la région et à sa mise à jour quand cela est nécessaire;
- En lien avec cette stratégie, coordonner et participer à l’évaluation des besoins sur le terrain, la préparation de propositions de projets et participer à la recherche de fonds.
Ces responsabilités pourront être revues en fonction des évolutions des besoins sur le terrain.
Conditions de sécurité, de travail, et de vie
Le contexte sécuritaire impose le strict respect des règles de sécurité (couvre-feu, suivi des mouvements, etc.) mises en place par le CT et régulièrement révisées selon l’évolution du contexte. Les déplacements sur le terrain font l’objet d’une validation préalable par la coordination et le Référent sécurité. TGH est un acteur humanitaire connu et apprécié dans la zone.
Depuis l’attaque de la ville, fin 2019, les équipes de TGH à Birao logent sur la base de la MINUSCA sous 3 tentes, 2e servant de base de vie, la troisième de bureau. Une connexion wifi est disponible sur toute la base de la MINUSCA. L’aménagement d’une nouvelle base vie/bureau est en cours et devrait être totalement opérationnelle courant septembre 2021. Dans ce contexte les expatriés de Birao viennent régulièrement passer quelques jours à Bangui.
A Bangui, les expatriés disposent de chambres individuelles dans deux maisons partagées situées sur une concession où se trouve également le bureau et dans une troisième maison détachée. Une connexion wifi est disponible dans toutes les maisons et au bureau.
Profil
- Minimum de 3 ans d’expérience humanitaire de terrain, dont au moins un an sur des fonctions de coordination;
- Expérience en gestion de la sécurité dans un contexte de conflit;
- Expérience en gestion d’équipe;
- Expérience en gestion de contrats bailleurs;
- Excellente maitrise du cycle de gestion de projet;
- Bonnes capacités rédactionnelles en français;
- Capacité à vivre dans un contexte sécuritaire instable;
- Capacités d’anticipation et de prise de décision;
- Capacité et motivation pour vivre et travailler en équipe.