L’ETI aura pour charge principale d’organiser les voies et moyens d’intégrer la langue française dans le fonctionnement de l’EAC (interprétariat, traduction, relations avec les pays francophones – Burundi, RDC). Il aura également pour tâche de faire le lien avec l’Ambassade de France en Tanzanie concernant les autres activités de collaboration et de coopération entre la France et l’EAC (notamment les formations juridiques que le poste prévoit de mettre en place avec la Cour de justice de l’EAC, en collaboration avec la direction des affaires juridiques du département).
Principales tâches et résultats attendues
- Installer un dispositif d’interprétariat et de traduction de l’anglais vers le français
- Raffermir les liens entre la France et l’EAC par le développement de collaborations
- Assurer la liaison entre l’EAC et les organismes et pays de la région relevant de la francophonie (OIF, Burundi, RDC).
Adoptée en tant que langue officielle en 2021, le français, du fait des faibles capacités de l’organisation régionale, n’a pas encore connu de mise en œuvre dans le cadre des réunions et négociations de l’EAC. L’Expert Technique International (ETI) aura pour fonction de piloter cette mise en œuvre.
Descriptif de la structure d’accueil :
La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) est une organisation intergouvernementale régionale de 7 États partenaires : la République du Burundi, la République démocratique du Congo, la République du Kenya, la République du Rwanda, la République du Soudan du Sud, la République de l’Ouganda, et la République-Unie de Tanzanie, dont le siège est à Arusha, en Tanzanie.
La CAE abrite environ 283,7 millions de citoyens, dont plus de 30 % sont des citadins. Avec une superficie de 4,8 millions de kilomètres carrés et un produit intérieur brut combiné de 305,3 milliards de dollars US.
Le traité institutif de l’EAC été signé le 30 novembre 1999 et est entré en vigueur le 7 juillet 2000 après sa ratification par les trois États partenaires initiaux – le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda. La République du Rwanda et la République du Burundi ont adhéré au traité de la CAE le 18 juin 2007. La République du Soudan du Sud a adhéré au traité le 15 avril 2016. Dernier membre de la Communauté, la République démocratique du Congo a adhéré au traité de la CAE le 8 avril 2022. Cette dernière adhésion a changé radicalement le mode de fonctionnement de l’institution en intégrant aux dispositifs internes un vaste pays francophone. Ainsi, ramené à la population, après l’adhésion de la RDC, l’EAC est passé de 9% à 43 % de francophones.
En tant que l’un des blocs économiques régionaux à la croissance la plus rapide au monde, la CAE élargit et approfondit la coopération entre les États partenaires dans divers domaines clés des secteurs économiques et sociaux. Sa fonction politique s’est accrue au fil des années et actuellement la résolution du conflit à l’est de la RDC est en partie à la charge de l’EAC.
À l’heure actuelle, le processus d’intégration régionale bat son plein, comme en témoignent les progrès encourageants de l’Union douanière de l’Afrique de l’Est, la création du Marché commun en 2010 et la mise en œuvre du Protocole de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Est.
Autorité directe sous laquelle travaillera l’ETI : L’ETI travaillera sous la direction du secrétaire-général de l’EAC, M. Peter MUTUKU MATHUKI.
Composition de l’équipe/service au sein duquel travaillera l’ETI : L’ETI sera membre du secrétariat-général qui rassemble une dizaine de conseillers, mais il sera appelé à travailler avec la Direction des « secteurs sociaux » dont la charge entre autres est d’organiser sur la plan pratique les travaux de l’EAC, notamment le service informatique et les dispositifs techniques.
Qualifications
- Master en lien avec les relations internationales ou avec la diffusion et l’enseignement du français.
- Anglais courant obligatoire (B2).
Expérience professionnelle
- Au moins 5 ans d’expérience dans des fonctions à l’étranger en lien avec la coopération au développement ou le conseil politique.