L’Unité Mixte de Recherche Ecologie fonctionnelle et biogéochimie des sols et des agro-écosystèmes (Eco&Sols) développe une approche d’écologie fonctionnelle centrée sur le rôle de la diversité des organismes du sol et des plantes dans les cycles biogéochimiques au sein d’agrosystèmes méditerranéens et tropicaux. Ces recherches contribuent à la transition agroécologique, à travers la conception et l’évaluation de systèmes de culture innovants, permettant de concilier production et résilience face aux perturbations associées aux changements globaux. Ces travaux nécessitent une meilleure gestion de la matière organique des sols (MOS) qu’elle soit issue d’apports de fertilisants organiques ou de résidus de culture, notamment dans des peuplements plurispécifiques de plantes annuelles ou des systèmes agroforestiers. Parmi les flux de MOS, ceux dérivés des systèmes racinaires, via les exsudats et le turnover de racines fines, sont importants dans les systèmes cultivés. Cependant, leur évaluation sur l’ensemble du profil et leur devenir restent encore mal connus.
Dans ce contexte, vous rejoindrez un groupe reconnu pour son expertise sur les systèmes racinaires et la dynamique des MOS. Votre première mission sera d’étudier les relations entre le fonctionnement racinaire et le stockage de C dans les sols de systèmes plurispécifiques tropicaux. Plus particulièrement, vous aborderez :
(1) la caractérisation de la dynamique de la production, la mortalité et le turnover racinaire dans l’ensemble du profil de sol, (2) la quantification de la rhizodéposition le long du profil de sol pour (3) estimer la contribution du système racinaire dans le stockage du C du sol en cherchant à distinguer l’effet de chaque espèce dans les systèmes plurispécifiques.
Ce corpus de connaissances permettra de mieux quantifier et de modéliser l’impact des pratiques agricoles, notamment agroécologiques, sur le stockage de C dans les sols, y compris dans les horizons profonds. In fine, ces travaux permettront de proposer des leviers d’actions pour d’une part améliorer la fertilité à long terme des sols, et d’autre part contribuer à un bilan vertueux en termes d’émissions de gaz à effet de serre.
Pour répondre à ces enjeux, votre question de recherche principale qui sera abordée dans un contexte tropical et méditerranéen est :
Quels sont les effets de la biodiversité végétale introduite dans les agroécosystèmes sur la dynamique de production de racines fines et d’exsudats carbonés et leurs impacts sur le stockage de carbone dans les sols ?
Après une période d’intégration et de formation d’un an à Montpellier, vous serez affecté.e pour une première expérience de 3 ans au Sénégal dans le cadre d’un partenariat bien établi par le CIRAD, l’IRD et l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA). Vous développerez des travaux de recherche en particulier sur le dispositif expérimental international Faidherbia-Flux, intégré dans l’observatoire OPSE de Niakhar.
Le niveau de diplôme requis est le doctorat.
Des compétences en écophysiologie végétale / fonctionnement des systèmes racinaires sont nécessaires, ainsi que de bonnes bases en agronomie / sciences du sol / écologie végétale.
Une expérience de suivi de la dynamique de croissance, turnover et décomposition des racines d’espèces cultivées avec un focus sur l’enracinement profond serait un atout.
Vous devrez :
– Être animé.e par une forte motivation pour le travail de recherche, la construction de questions scientifiques, la formulation d’hypothèses et la production de nouveau savoir.
– Disposer d’une bonne aptitude à mener des travaux de recherche sur le terrain, en milieu tropical, y compris dans des dispositifs installés dans des puits profonds.
– Être capable de coordonner le travail d’équipe pour la mise en place et le suivi d’expérimentations sur le terrain et pour le traitement et l’analyse d’échantillons de végétaux en laboratoire.
– Être capable de traiter, analyser et synthétiser des données quantitatives complexes, dont l’analyse d’images. La maitrise des principaux outils d’analyses statistiques classiques (Anovas, Modèles mixtes), spécifiques (Séries chronologiques, modèles de survie Cox et Kaplan-Meier) et de modélisation sera appréciée. Une expérience dans l’utilisation du traitement des images par « deep learning » serait très utile mais ces compétences pourront être acquises après le recrutement.
– Savoir interagir avec des scientifiques d’autres disciplines (écophysiologie plante entière, écologie, sciences du sol etc…) intervenant sur les mêmes objets de recherche.
– Montrer de bonnes capacités de rédaction d’articles scientifiques.
– Savoir vous exprimer en français et anglais aussi bien à l’oral qu’à l’écrit.
– Avoir une forte capacité à travailler en équipe et à intégrer des problématiques de recherche pluridisciplinaires.
– Avoir une forte motivation pour travailler dans les pays du Sud (en particulier en Afrique).
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Date limite : 24 avril 2023