Vous souhaitez participer à la transition agroécologique de l’agriculture tropicale, produire des savoirs originaux et utiles, travailler dans un contexte international et partager les valeurs du Cirad ? Si oui, n’hésitez pas à postuler !
Au sein de l’Unité Mixte de Recherche (UPR) GECO, vous contribuerez à la conception de systèmes de cultures agroécologiques s’appuyant sur la biodiversité pour éradiquer le recours aux intrants de synthèse et qui répondent aux problématiques de l’agriculture tropicale.
Notre équipe multidisciplinaire travaille sur la gestion agroécologique des principaux ravageurs et maladies. La lutte contre les nématodes phytoparasites du bananier, notamment Radopholus similis et Pratylenchus coffeae, est cruciale car ces ravageurs provoquent d’importantes pertes de production (notamment pour les petits exploitants) et leur lutte repose encore souvent sur l’utilisation de nématicides de synthèse qui sont des pesticides particulièrement nocifs. à la santé humaine et environnementale.
Dans un premier temps, votre activité principale sera d’étudier les processus écologiques de régulation des nématodes phytoparasites du bananier. Plus tard, cela sera étendu aux maladies du sol comme la maladie de Panama. L’enjeu sera de démêler le caractère agroécologique de la régulation de ces nématodes lors de la production bananière et pendant la période de jachère. Nos travaux ont déjà établi une solide connaissance de l’effet des cultures de couverture sur la dynamique des nématodes, mais pour aller plus loin dans la compréhension des processus de régulation et les maximiser dans des systèmes innovants, il est nécessaire de démêler les interactions entre les ravageurs et les autres communautés vivantes. Les résultats attendus contribueront à rendre les jachères plus efficaces pour assainir les parcelles et à rendre l’ensemble du système plus répressif contre les ravageurs et les maladies. Les réseaux d’interaction des sols pourraient être étudiés à l’aide de nouveaux outils, tels que le métabarcodage ADN, les « omiques », l’immunomarquage/imagerie/IA. D’un point de vue appliqué, la gestion de la biodiversité végétale sera le levier privilégié pour structurer les réseaux trophiques et orienter les communautés des sols.
Dans ce poste, vous i) améliorerez les connaissances sur les taxons impliqués dans les processus de régulation, (ii) déterminerez les pratiques culturelles les plus efficaces pour maximiser les processus de régulation et (iii) découvrirez le rôle de la structure du réseau d’interaction sur les services de régulation des ravageurs et des maladies.
Après un séjour à Montpellier, vous serez affecté en Martinique pour plusieurs années. Il vous sera également demandé de contribuer vos résultats à des stratégies de protection intégrées, en interaction avec différents acteurs agricoles. Vous construirez des partenariats dans les différentes zones de production bananière (Afrique, Amérique latine et Asie).
Connaissances spécialisées requises :
– Docteur en écologie des sols;
– Formation scientifique et/ou expérience en protection des cultures;
– Connaissance approfondie de l’écologie communautaire;
– Expérience solide en laboratoire, si possible en microscopie;
– Compétences en outils d’étude des communautés vivantes, tels que le métabarcoding ADN, l’omics, l’immunomarquage/imagerie/IA, etc.;
– Des connaissances de base en nématologie seraient un avantage;
– Connaissance experte en biostatistique et particulièrement en analyse de communautés ou encore en analyse de réseaux;
– Une bonne capacité à intégrer les connaissances de différentes disciplines sera également requise afin de développer la recherche en agroécologie;
– Capacité avérée à rédiger des articles scientifiques.
Autres connaissances expertes souhaitées :
– Enthousiasme pour le travail de terrain : expérience dans la planification d’enquêtes d’échantillonnage de sols, réflexion sur la mise en place de réseaux de mesures et de systèmes expérimentaux;
– Bon niveau d’anglais;
– Capacité à travailler en équipe multidisciplinaire et en partenariat avec des professionnels de l’agriculture.
Date limite : 28/09/2023