Le PAM recrute un expert en assurance contre les risques climatiques

CONTEXTE ET OBJECTIF DE LA MISSION :

Depuis une décennie, le PAM utilise des outils de transfert de risques pour promouvoir la protection et la résilience des communautés touchées par des événements climatiques extrêmes. Plus récemment, il est devenu prioritaire d’intégrer ces outils dans un ensemble plus large d’instruments de financement des risques qui sont accessibles aux gouvernements et aux petits exploitants dans les points chauds du climat. Les travaux se sont développés autour de deux grands axes : La micro-assurance dans le cadre d’une approche intégrée de la gestion des risques, incarnée par l’initiative R4 Rural Resilience ; et la macro-assurance/souveraine par le biais de l’initiative Africa Risk Capacity (ARC) Replica.

L’initiative R4 pour la résilience rurale (R4) a été lancée en 2011 pour donner aux agriculteurs et aux ménages ruraux souffrant d’insécurité alimentaire un ensemble d’outils de gestion intégrée des risques, notamment le transfert des risques (par exemple, l’assurance contre la sécheresse), la réduction des risques (par exemple, les actifs naturels, physiques et sociaux pour une meilleure gestion des ressources), la prise de risques prudente (par exemple, l’accès au crédit pour des investissements productifs) et la rétention des risques (par exemple, les systèmes d’épargne). De cette manière, R4 vise à développer une résilience à long terme face aux défis croissants de l’insécurité alimentaire et du changement climatique, en intégrant les approches de gestion des risques aux programmes de base du PAM et aux systèmes nationaux de protection sociale. R4 est actuellement actif dans 14 pays et ne cesse de se développer et de changer d’échelle. En 2020, R4 a contribué à assurer près de 180 000 ménages (900 000 bénéficiaires). Malgré la pandémie de COVID-19, R4 a réussi une importante montée en puissance ainsi qu’une expansion dans de nouvelles régions et a introduit de nouveaux types de produits. En complément de la mise en place de nouvelles initiatives du R4, le PAM fournit une assistance technique aux gouvernements et aux assureurs locaux pour développer, améliorer et élargir les programmes d’assurance existants. En 2021, des versements massifs ont été distribués à plus de 35% du portefeuille.

En ce qui concerne la macro-assurance, le PAM achète des assurances contre les risques de sécheresse par le biais du programme ARC Replica au Mali, en Mauritanie, au Burkina Faso, en Gambie et au Zimbabwe. En 2021, cela a permis de protéger plus d’un million de personnes contre des risques climatiques potentiellement catastrophiques. En 2021, le PAM a étendu son portefeuille de macro-assurance à Madagascar et à la Dominique, avec une approche de protection sociale sensible aux chocs, et en transférant l’expérience des mécanismes d’assurance souveraine de l’Afrique vers d’autres régions du monde, notamment les Caraïbes. Dans le domaine de l’assurance souveraine, le PAM aide les gouvernements à personnaliser les indices, à choisir les paramètres de transfert des risques et à concevoir des mécanismes plus rapides et plus efficaces pour mener à bien l’action publique. En complément de ces efforts, le PAM aide les gouvernements à concevoir et à mettre en œuvre des systèmes de financement des risques de catastrophes plus solides. Cela nécessite une action en termes de renforcement des capacités des parties prenantes nationales, ainsi que du personnel des bureaux de pays du PAM.

Dans le cadre de sa stratégie globale de financement des risques, qui implique des approches d’assurance aux niveaux micro et macro, le PAM développe également des capacités de rétention des risques dans le but d’aider les populations et les gouvernements à absorber les risques qui se produisent plus fréquemment et avec une gravité moindre, et qui ne sont pas couverts par les mécanismes d’assurance. Une plus grande intégration entre les approches de transfert et de rétention des risques est envisagée pour améliorer la performance des programmes et mettre en place un système de protection financière plus cohérent.

Comme le PAM développe rapidement son travail dans le domaine de l’assurance contre les risques climatiques, et plus largement dans le financement des risques de catastrophes climatiques, les bureaux de pays et le bureau régional ne disposent pas toujours des capacités et de l’expertise internes pour mettre en œuvre leurs activités au niveau de qualité attendu. Le consultant fournira un soutien flexible aux bureaux de pays, aux bureaux régionaux et au siège, sur la base des termes de référence spécifiques à chaque mission.

RESPONSABILITÉS/OBLIGATIONS :

  1.  En fonction des termes de référence spécifiques de la mission, le consultant devra travailler sur certains des sujets suivants, soit sur l’assurance inclusive ou la micro-assurance, l’assurance méso ou macro, et l’inclusion financière. Il n’est pas attendu du consultant qu’il ait une expertise dans tous ces sujets.
  2. Niveau stratégique : Fournir un appui technique aux bureaux de pays (CO) et aux bureaux régionaux (RBx) pour développer et mettre en œuvre des activités de micro-assurance, et les intégrer dans les stratégies nationales et les activités de programme du PAM. L’expert en assurance contre les risques climatiques devra contextualiser les approches d’assurance et d’inclusion financière (épargne et crédit en particulier) et s’assurer qu’elles sont bien incluses dans les plans stratégiques nationaux. Il/elle fournira un soutien technique direct aux conseillers régionaux, fournira un soutien à la demande aux points focaux du CO, et conseillera sur l’application des meilleures pratiques. Ce faisant, l’expert en assurance contre les risques climatiques travaillera en étroite collaboration avec les chargés de programme de l’équipe de transfert de risques basée au siège afin de fournir un soutien structuré et coordonné.
  3. Expertise technique : L’expert en assurance contre les risques climatiques fournira un soutien aux CO du PAM et aux gouvernements sur la conception ou la personnalisation et l’expansion des produits ; il soutiendra le développement des capacités nationales pour la conception de l’assurance indicielle ; il aidera à tester et à étendre les canaux de distribution d’assurance alternatifs ; il aidera les compagnies d’assurance à mettre en place un processus standardisé et complet pour traiter le risque de base ; il soutiendra le processus de renforcement des capacités concernant la conception de l’indice, et il soutiendra la conception d’un modèle commercial durable.
  4. Inclusion / Microassurance : Soutenir le développement de R4 dans de nouveaux pays. Cela comprend : la fourniture d’une contribution technique aux propositions et aux activités de programmation ; la réalisation d’études de faisabilité ou d’évaluations initiales ; la création de partenariats avec des institutions pertinentes ; la fourniture d’un soutien technique pendant la mise en œuvre de projets pilotes. Plus spécifiquement, le consultant soutiendra la conception et la mise en œuvre de stratégies de durabilité avec les compagnies d’assurance, et les canaux de distribution, ou soutiendra la numérisation des différents processus. Il/elle devra développer des outils et des méthodologies spécifiques…..
  5. Macroassurance : Soutenir les OC et les gouvernements dans le processus de personnalisation de l’indice, l’analyse du paramètre de transfert de risque et tout autre aspect technique du système de macroassurance. Ce soutien peut inclure des activités de renforcement des capacités et de formation. Contribuer à la conception de la stratégie du CDRFI au niveau mondial, régional ou local.
  6. Inclusion financière / épargne : i. Soutenir la conception de stratégies d’épargne (rétention du risque) et de crédit, fournir une expertise sur la mise en œuvre et le développement de la méthodologie Village Saving & Loans (ou similaire) et sur la manière de faciliter la complémentarité avec, et éventuellement la transition vers, des systèmes d’épargne plus formels. L’épargne est essentielle dans le contexte de la R4, à la fois en termes de gestion des risques, mais aussi en termes d’outil d’investissement et de capacité à payer la prime.
  7. Gestion des connaissances : Documenter les processus et les résultats des activités d’assurance en cours dans des pays spécifiques et développer des matériaux de gestion des connaissances, y compris des modules de formation et des lignes directrices, pour l’utilisation de différents produits financiers pour se protéger contre les risques climatiques aux niveaux micro et macro.
  8. Le consultant travaillera sur la base des TDR pour chaque mission, en accord avec le CO ou le RB et le HQ.

LES LIVRABLES À LA FIN DU CONTRAT :

Chaque mission comprendra des TDR et des livrables spécifiques, ainsi que le nombre de jours consacrés à la mission.

QUALIFICATIONS ET EXPÉRIENCE REQUISES :

Éducation :

Un diplôme dans un domaine lié à l’économie, l’assurance et/ou la finance est obligatoire.

Expérience :

Pour être pris en compte dans la liste, les candidats doivent indiquer s’ils postulent pour un poste de consultant de niveau I (3 à 5 ans), de consultant de niveau II (6 à 10 ans d’expérience) ou de consultant de niveau III (12 ans et plus d’expertise spécialisée). Les candidats doivent également indiquer s’ils sont disponibles pour des missions de courte ou de longue durée (ou les deux) et le lieu.

Une expérience professionnelle minimale dans le domaine de l’assurance contre les risques climatiques, de la micro-assurance inclusive, de la méso- ou macro-assurance ou du financement des risques de catastrophes.

  • Une connaissance spécifique des initiatives d’assurance agricole et climatique dans les pays en développement, tant au niveau micro que macro ;
  • Une expérience de la microfinance et des systèmes d’épargne serait un avantage ;
  • Expérience de terrain démontrée souhaitable dans la distribution, les opérations et la gestion des solutions de financement des risques ou de la microfinance, y compris la sensibilisation et la formation et le renforcement des capacités ;
  • Expérience de l’appui aux processus de planification et de développement de projets au niveau national. Une expérience de l’analyse de la sécurité alimentaire au sens large, de la politique, de la réduction des risques de catastrophe ou d’un domaine connexe sera un atout ;
  • Expérience dans la gestion et le développement d’organisations d’agriculteurs et de coopératives ;
  • Expérience avérée dans le développement et le soutien des chaînes de valeur agricoles.

Connaissances et compétences :

  • Capacité avérée à présenter des informations et des idées et à communiquer efficacement des contenus techniques à des publics non techniques ;
  • Capacité à mener des réunions efficaces, à écouter les autres et à engager le dialogue ;
  •  Expérience avérée du travail dans les pays en développement, avec un accent particulier sur les solutions de financement des risques ;
  • Solides compétences interpersonnelles et de coordination, capacité à travailler en équipe et à communiquer clairement et diplomatiquement avec un large éventail de parties prenantes d’horizons divers.
  •  Compétences avérées en matière de collecte de données et de rédaction analytique ;
  • Expérience de l’établissement de contacts et de la liaison avec des organisations partenaires ;
  • Capacité à prendre des initiatives et à travailler de manière indépendante tout en faisant partie d’une équipe ;
  • Capacité à travailler sous pression et dans des situations stressantes ;
  • Maîtrise de Windows, MS Office (Word, Excel, PowerPoint, Outlook) ;
  • La connaissance des procédures du PAM ou des Nations Unies est un atout.

Langues :

Maîtrise de l’anglais et d’au moins une autre langue des Nations unies.

 

Date limite : 24/02/2022.

 

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