Contexte :
Le projet « Appui à la Lutte contre la Traite des Personnes dans les pays du Golfe de Guinée », financé par le FFU pour un budget de 18 millions d’euros s’inscrit dans ce cadre. D’une durée prévisionnelle de quatre ans, et démarrée en janvier 2019, l’action couvre la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria et s’articulera autour de 4 piliers d’intervention :
- Renforcer et dynamiser les dispositifs nationaux de lutte contre la traite et leurs déclinaisons sur les territoires par un appui structurel et organisationnel ;
- Renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale en matière de lutte contre la traite (assurer la diffusion des instruments juridiques applicables auprès des autorités compétentes, renforcer les pratiques en matière d’application du droit, améliorer l’accès au droit des victimes) ;
- Promouvoir le continuum justice – protection – développement par une amélioration qualitative et quantitative de l’offre de services de protection des victimes (établissement ou rénovation de centres d’accueil, harmonisation des standards de prise en charge, accompagnement juridictionnel), et au renforcement des services de droit commun déjà opérationnels dans les corridors ciblés par le projet ;
- Dynamiser la coopération transfrontalière et mettre en œuvre des mesures d’harmonisation des pratiques conformément aux accords bilatéraux et régionaux en vigueur et le soutien aux réseaux transnationaux de professionnels concernés par la lutte contre la traite (magistrats, officiers de police judiciaire, organisations de la société civile).
Le projet est porté par l’agence Expertise France, agence française d’expertise technique internationale œuvrant sous la double tutelle des ministères chargés des Affaires étrangères et de l’Économie, dans le cadre de la politique extérieure de développement, de solidarité et d’influence de la France.
Basé(e) à Abidjan, le/la chargé(e) de composante fera partie d’une équipe-projet composée de collaborateurs basés au siège (Paris), dans le bureau régional projet (Abidjan) et dans les pays d’intervention du projet.
Activités :
Sous la supervision du Chargé de projet Côte d’Ivoire et en coordination avec les experts Police et Justice basés en France, le/la chargé(e) de composante intervient sur tous les aspects de la composante Chaine pénale pour la Côte d’Ivoire. Le programme de ce deuxième pilier d’intervention inclut les activités suivantes (amenées à évoluer) :
1 : Etablissement d’une cellule fonctionnelle et permanente dédiée à la lutte contre la traite au sein du ministère de la Justice (ou l’installation d’un référèrent traite)
- Rédaction d’un cahier des charges techniques pour l’établissement et le fonctionnement de bureaux ou cellules TEH ;
- Organisation de réunions techniques consultatives ;
- Production d’un guide de procédures fonctionnelles pour bureau TEH ou des TDR pour le référent ;
- Equipement / réhabilitation / acquisition de matériel bureautique / affectation de personnel ;
- Appui aux activités de la cellule TEH établie :
- fonctions de coordination générale : supports de diffusion des lois et décrets applicables, compilations de jurisprudence et jugements en matière de TEH, création d’une base de données de suivi des dossiers avec l’ensemble des acteurs et jugements en matière de TEH, publicité des décisions prises, collecte et diffusion de bonnes pratiques à l’échelle nationale et à l’échelle régionale ;
- fonctions d’appui technique (formations de routine, coaching, assistance ponctuelles dans le cadre d’enquêtes spécifiques)
2 : Institutionnalisation de parcours de formation initiale et continue, incluant des modules sur la protection des victimes mineures et le genre en matière de lutte contre la traite :
- Élaboration de parcours de formation standardisés et intégrés aux programmes initiaux et continus (Ecole de Magistrature/Académies de police & de gendarmerie) ;
- Formation de formateurs au niveau central (écoles de magistratures/Académies de police et de gendarmerie) ;
- Renforcement continu des agents des juridictions locales et des points focaux locaux (police et immigration inclus).
3 : Dotation en équipement et matériel des services de police et de Gendarmerie en charge des questions de TEH
4 : Favoriser la coopération transnationale :
- Organisation de rencontres techniques entre les acteurs de la chaine pénale des pays d’intervention du projet
- Organisation de stages d’échanges et d’immersion
Mission :
Les missions principales du chargé de composante 2 sont les suivantes :
- Mettre en place et entretenir des relations partenariales étroites et efficaces avec toutes les parties prenantes de la composante en Côte d’Ivoire, au niveau national et local (Ministères de la Justice, de la Défense et de la Sécurité ; INFEJ, écoles de police et de gendarmerie ; UCT, brigade mondaine, SDLTEDJ, douanes ; tribunaux etc…) ;
- Contribuer à la définition, planification et mise en œuvre des activités de la composante en Côte d’Ivoire, en coordination avec l’équipe-projet nationale et les Experts français ;
- Suivre la mise en œuvre des recommandations issues du diagnostic national de la chaine pénale, en lien avec les autorités ;
- Recueillir et analyser les besoins d’appui technique et matériel des unités spécialisées tout au long de la mise en œuvre ;
- Faciliter, en liens avec les experts en charge des Composantes 1, 3 et 4, les échanges multidisciplinaires entre acteurs de la chaine pénale, autres parties prenantes, autorités et OSC qui interviennent sur des questions d’intérêt commun ;
- Veiller au bon déroulement des missions des consultants et experts courts termes mobilisés à travers un soutien technique, logistique et administratif ;
- Participer aux efforts de renforcement des capacités de manière transversale (définition, planification, organisation des évènements en lien étroit avec le CP national et les experts techniques assignés, suivi avec les administrations partenaires) ;
- Participer au reporting des activités Côte d’Ivoire auprès du CP national ;
- Développer des contenus et rapports analytiques sur demande ;
- Contribuer à la validation des livrables techniques par les partenaires en appui des Experts techniques français ;
- Conduire les missions qui seront nécessaires à l’exécution de sa mission ;
- Toute autre tâche nécessaire au bon déroulement du projet.
Expériences / Formation :
- Diplôme d’études supérieures en droit ;
- Bonnes connaissances dans le domaine des migrations et plus spécifiquement de la lutte contre la traite des êtres humains ;
- Bonne connaissance du contexte d’intervention, et des acteurs locaux ivoiriens ;
- Compétences démontrées en gestion de projets ;
- Maitrise parfaite du français exigé, anglais apprécié ;
- Sens d’analyse et de synthèse ;
- Très bonnes compétences rédactionnelles ;
- Sens de l’organisation et esprit d’initiative ;
- Etre réactif, proactif, autonome ;
- Aptitude à travailler à distance, au sein d’une équipe-projet multi-sites ;
Expérience professionnelle :
- Minimum 3 ans en gestion de projets dans le domaine de la coopération internationale et du développement, expérience auprès de projets d’appui au secteur de la Justice ou de la Police fortement appréciée ;
- Expérience préalable au sein d’équipes pluridisciplinaires ;
Salaire :
Durée de la mission : la durée du contrat sera de 18 mois, avec possibilités d’extension.
Nature du contrat : CDD via une société de portage salarial.
Date de prise de fonction : Dès que possible.
Rémunération : entre 900 000 et 1 100 000 xof brut selon le profil et l’expérience
Comment postuler :
Merci d’adresser votre CV et lettre de motivation en français, ainsi que trois références et leur contact, sous la référence « CC2-TEH Abidjan» à ([email protected])
NB : Les candidat(e)s intéressé(e)s par cette opportunité sont invité(e)s à soumettre leur dossier dans les meilleurs délais, et au plus tard le 27 avril 2021, Expertise France se réservant la possibilité de procéder à la présélection à tout moment.
Le processus de sélection des manifestations d’intérêt se fera en deux temps :
- Dans un premier temps, une liste restreinte sera établie librement par Expertise France ;
- Dans un deuxième temps, les candidat(e)s de la liste restreinte pourront être invité(e)s à passer des tests écrits visant à évaluer leurs compétences technique et linguistiques ;
- Dans un troisième temps, les candidate(e)s sélectionné(e)s pourront être convié(e)s à un entretien.