Le Programme Alimentaire Mondial recrute un nutritionniste chargé de la communication pour un changement social et comportemental NOB, Niamey, Niger

 

A propos du PAM :

Le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies est la plus grande organisation humanitaire qui lutte contre la faim dans le monde. Au Niger, le PAM répond aux besoins des femmes, hommes, garçons et filles pauvres depuis 1968. Nous travaillons pour atteindre l’objectif faim Zéro d’ici 2030 en soutenant les efforts du gouvernement et des communautés sur deux fronts, sauver des vies et changer les vies.

Pour sauver des vies nous intervenons dans les zones de crise. Nous sommes présents dans le bassin du lac Tchad où les violences liées au conflit avec Boko Haram ont engendré le déplacement de milliers de personnes. Cette crise a déstabilisé la région de Diffa au Niger, précipitant aussi les populations locales dans une grande vulnérabilité. La frontière avec le Mali fait également l’objet d’une instabilité croissante. Le PAM fournit une assistance alimentaire dans ces zones pour venir en aide aux victimes des conflits, les réfugiés, déplacés, retournés et les populations locales hôtes.

Pour changer les vies, le PAM travaille à travers tout le Niger afin que les populations deviennent plus résistantes aux chocs, notamment climatiques, qui menacent les capacités agricoles et les moyens de subsistance des nigériens les plus vulnérables. Notre paquet d’activités intégrées couvre la nutrition, les cantines scolaires et l’assistance technique pour la récupération des terres. Le PAM achète une partie de ses vivres localement et auprès des petits producteurs pour redynamiser l’économie nationale et locale. Nous mettons l’accent sur le renforcement des capacités du gouvernement et des communautés dans ce pays frappé par des chocs répétés. Ainsi, les populations parviennent à briser le cercle vicieux de la pauvreté et à envisager l’avenir sous un meilleur jour.

Le PAM gère les services aériens humanitaires des Nations Unies, UNHAS. Certaines régions sont éloignées de la capitale. Grâce à ses appareils, UNHAS permet à l’ensemble du personnel humanitaire présent au Niger d’atteindre rapidement et en toute sécurité le lieu des opérations humanitaires. Cela contribue à atteindre les personnes vulnérables, même dans les zones les plus difficiles d’accès.

Des études indépendantes ont démontré que les interventions du PAM au Niger portent leurs fruits. Ces résultats nous confirment que nos efforts menés en appui au gouvernement contribuent, avec le soutien de nos bailleurs, à accompagner le développement du Niger.

Pour plus d’informations, suivez les activités du PAM sur http://fr.wfp.org/  Twitter / Facebook

 

Contexte et objectif :

La sous nutrition continue à être un grave problème de santé publique au Niger, caractérisée par des niveaux élevés de malnutrition aiguë et chronique malgré les efforts et engagements forts pris par le Gouvernement. Les enquêtes nationales de nutrition menées régulièrement au Niger depuis 2006, ont montré des taux de malnutrition, toutes formes confondues dépassant les seuils d’alerte globalement admis par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Les résultats de la dernière enquête SMART nationale, organisée en août-septembre 2020, ont montré une prévalence nationale de malnutrition aiguë globale (MAG) de 12,7%, dont 2,6% de MAS[1]qui sont respectivement au-dessus du seuil très élevé et d’urgence selon la classification de l’OMS. En ce que concerne la prévalence de la malnutrition chronique (MC), elle est de 45,1% au niveau national et est classée seuil très élevé selon la classification de l’OMS (30%).

A ces formes de malnutrition s’ajoutent des carences en micronutriments, qui ont un impact négatif sur la survie de l’enfant ainsi que sur son aptitude d’apprentissage (effets cognitifs). Les carences en fer, en zinc, en iode et en vitamine A, sont aussi des problèmes de santé publique au Niger.

[1] Institut National des Statistiques : Enquête nationale sur la situation nutritionnelle du Niger, SMART 2020.

Les déterminants de la malnutrition au Niger sont multidimensionnels et interdépendants, mais l’accès et l’apport en nutriments adéquats est un contributeur clé, avec seulement 12,3% des enfants de moins de deux ans ayant un régime alimentaire minimum acceptable et un taux d’allaitement maternel exclusif de 21,1%. Les régimes alimentaires de la population nigérienne sont principalement fondés sur les aliments de base (céréales) et ne sont pas suffisamment diversifiés pour répondre à leurs besoins nutritionnels. Une alimentation qui couvre les besoins nutritionnels du ménage coûte plus chère, avec entre 40 et 60% des ménages qui ne sont pas en mesure de se l’offrir[2].

Partant de ce besoin et en lien avec la nécessité d’améliorer considérablement l’accès à des aliments de complément répondant aux normes de qualité pour les populations nigériennes, le PAM a pris l’initiative d’inscrire dans son plan stratégique 2020-2024, une composante sur l’utilisation des produits locaux transformés et fortifiés pour prévenir la malnutrition.

Le projet « Réponse à la CRIse ALimentaire au CEntre Sahel (CRIALCES) : support nutritionnel et relèvement » est un projet régional couvrant les pays du Centre Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger) avec pour l’objectif de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations les plus vulnérables dans les zones ciblées du Centre Sahel ou encore la zone Liptako Gourma.

[2] Haut-Commissariat à l’initiative 3N : Fill the Nutrient Gap, 2018

Dans le cadre de ce projet, il est envisagé d’adapter la stratégie nationale de communication au contexte spécifique de la zone d’intervention en vue de renforcer les bonnes habitudes et pratiques alimentaires, plus particulièrement celles des personnes à besoins spécifiques : les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes et les adolescentes. A travers cette composante, le PAM envisage de faire une supplémentation alimentaire, à travers la distribution d’un coupon ou transfert monétaire pendant six mois, avec pour objectif de prévenir la malnutrition chez les jeunes enfants de 6 à 23 mois, ainsi que chez les femmes enceintes et allaitantes non-malnutris dans les zones ciblées.

L’atteinte de ces différents objectifs nécessite le renforcement du dispositif opérationnel au niveau du bureau de pays aussi bien au niveau national qu’au niveau des sous-bureaux. Le changement des comportements à tous les niveaux requiert des capacités techniques en CCSC qui n’existent pas dans l’organigramme actuel.  La position suivante a été proposée pour répondre au besoin d’accompagnement des partenaires et communautés, de documentation et suivi de cette initiative pour une durée de 12 mois afin de permettre aux communautés de changer leurs comportements vers la consommation d’aliments à haute valeur nutritionnelle, y compris des farines fortifiées produites localement, pour rester en bonne santé et assurer une bonne croissance des enfants.

 

Mission :

Sous la supervision du Chef section Nutrition à Niamey, le NOB assurera entre autres la mise en œuvre de toute l’approche « Communication pour un Changement Social et Comportemental (CCSC) » du projet, afin d’améliorer la consommation d’une alimentation adaptée à l’âge, saine et nutritive pour les populations vulnérables sur le plan nutritionnel, ainsi que d’influencer les comportements positifs en faveur de l’amélioration de la nutrition maternelle et infantile de manière durable par les ménages.

 

Responsabilités :

À ce titre, sa mission tournera autour des tâches et responsabilités suivantes :

  • Conduire un travail formatif incluant la revue des données secondaires, une étude formative sur les Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) et l’engagement de tous les acteurs afin d’avoir une compréhension exhaustive des pratiques alimentaires des groupes cibles de la zone d’intervention, des types de supports et contenu des messages adaptés, des intervenants, des spécificités culturelles et des perceptions, croyances et tabous des communautés et des problèmes de santé liés à la nutrition ;
  • Analyser les résultats pour identifier les besoins de chaque région en matière de changement des comportements et outils, support et méthodes à utiliser ;
  • Elaborer une stratégie et un plan de communication spécifiques et un mécanisme de suivi évaluation pour chacune des zones en tenant compte du gap identifié et du comportement souhaité, incluant des activités de mobilisation sociale et communautaire ;
  • Elaborer les supports et les canaux de communication adaptés, les outils de suivi et de collecte des données ;
  • Valider avec le GTN et partenaires la stratégie, le plan de communication et les messages clés ;
  • Produire les outils et supports pour la mise en œuvre et le suivi de la stratégie et le plan de communication y compris un kit de supports visuels multisectoriels adapté à l’approche CCSC (Communication pour le Changement Social et Comportemental) ;
  • Renforcer les capacités de l’équipe régionale et des ONG partenaires sur les techniques de formation et de sensibilisation pour les cibles identifiées et sur l’utilisation des outils de formation des acteurs communautaires (formation des formateurs) ;
  • Renforcer les capacités des membres des communautés (relais communautaires, mamans lumières, OP, GIE, groupe de soutien, comité de santé, etc) sur la sensibilisation et la promotion des bonnes pratiques d’ANJE, des PFE et l’utilisation des farines fortifiées ;
  • Assurer la coordination des activités de CCSC dans les zones du projet, en partenariat avec les services étatiques, les partenaires coopérants et les partenaires techniques et financiers ;
  • Assurer l’accompagnement des partenaires coopérants pour garantir la qualité de la mise en œuvre des activités liées à la CCSC ;
  • Analyser les actions en cours et évaluer si les résultats attendus répondent aux objectifs stratégiques prédéfinis pour chacune des activités, faire des recommandations pour l’amélioration des actions en cas de besoin et faire le suivi de la mise en œuvre de ces recommandations ;
  • Assurer la préparation et la rédaction de rapports sur les activités CCSC en temps opportun à l’attention des partenaires et donateurs afin d’assurer des prises de décisions informées et la cohérence des informations présentées aux parties prenantes ;
  • Représenter le PAM dans les réunions de coordination liées à la CCSC ;
  • Faire le suivi-évaluation de la mise en œuvre de la stratégie et du plan de communication ;
  • Documenter l’étendue des changements de comportement observés au niveau communautaire par rapport à l’enquête, ainsi que les bonnes pratiques et leçons apprises ;
  • Contribuer à l’élaboration de documents de communication et de plaidoyer autour des activités CCSC du PAM ;
  • Exécuter autres tâches conformément aux besoins.

 

Résultats attendus :

  • Les activités de CCSC sont bien planifiées, mises en œuvre et suivies, conformément aux orientations ;
  • Les changements de comportement observés au niveau communautaire ainsi que les bonnes pratiques et leçons apprises sont bien documentés et utilisés pour améliorer la mise en œuvre du programme.

 

Compétences organisationnelles :

Mission : 

  • Comprendre et communiquer les objectifs stratégiques : Developpe l’équipe de la manière la plus efficace pour communiquer les objectifs stratégiques du PAM pour l’équipe et les partenaires du PAM sur le terrain ;
  • Être une force pour un changement positif : Met en œuvre de nouvelles méthodes ou outils pour améliorer les processus de travail de l’équipe et la productivité ;
  • Faire de la mission une source d’inspiration pour notre équipe : Planifie les activités et les tâches de l’équipe en fonction de réussites spécifiques dans les communautés bénéficiaires afin de présenter un impact positif ;
  • Faire connaître notre mission dans les actions quotidiennes : Explique aux coéquipiers comment chaque unité contribue à la mission globale du PAM.

Equipe :

  • Rechercher des moyens de renforcer les compétences des gens : Identifie les capacités de développement de compétences telles que des modules de formation ou des expériences en milieu de travail pour soi-même, ses collègues et les rapports directs ;
  • Créer une culture inclusive : Facilite les activités de renforcement d’équipe pour établir des rapports dans votre propre unité ;
  • Développer et fournir une rétroaction constructive : Facilite l’association de collègues juniors avec des entraîneurs au sein de votre propre équipe ;
  • Créer un esprit «Je veux» / «Nous ferons» : Anticipe les défis potentiels et élabore des plans d’atténuation pour s’assurer que l’équipe atteint les buts et les cibles.

Performance : 

  • Encourager l’innovation et les solutions créatives : Identifie les occasions d’être créatif dans son propre travail et aider l’équipe à être plus novatrice et précise dans leurs tâches et domaines de travail respectifs ;
  • Se concentrer sur l’obtention de résultats : Surveille les résultats attendus de l’équipe et fournit une rétroaction pour s’assurer que les résultats sont fournis de façon cohérente et précise ;
  • Prendre des engagements et les respecter : Donne des conseils précis à l’équipe sur les responsabilités et les tâches prévues, tout en respectant son propre engagement envers l’équipe ;
  • Être décisif : Donne l’exemple et fournit des conseils aux membres de l’équipe junior au moment où les problèmes s’aggravent alors qu’ils sont confrontés à des problèmes difficiles en milieu de travail ou sur le terrain.

Partenariat :   

  • Connecter et partager entre les unités du PAM : Facilite les partenariats avec d’autres unités du PAM pour accomplir des missions sur le terrain ;
  • Établir des partenariats externes solides : Constitue un exemple et fournir des conseils à l’équipe sur la façon d’établir des relations avec des partenaires externe ;
  • Être politiquement agile et adaptable : Enonce à l’intention des collègues ou des rapports directs la valeur de la contribution des autres équipes du PAM et des partenariats d’agence pour atteindre les objectifs du PAM.

Compétences fonctionnelles :

Nom de la capacité Description du comportement attendu pour le niveau de compétence
Connaissance des nutriments Utilise la connaissance des vitamines et des nutriments pour comprendre les causes de la malnutrition, les relations entre les différents types de malnutrition et est capable d’articuler le modèle conceptuel de l’UNICEF.
Analyse de la situation et évaluation des évidences Capable d’interpréter de manière appropriée la situation nutritionnelle, d’analyser les principales causes de la malnutrition, de définir les limites de l’analyse (par exemple, la saisonnalité) et de préparer un aperçu de la situation de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le pays.
Connaissance de la santé publique Possède des connaissances fondamentales des principales sciences de la santé publique (c’est-à-dire la biostatistique, l’épidémiologie, les sciences sociales, la santé environnementale, la prévention des maladies et blessures chroniques et infectieuses) afin d’évaluer la situation sanitaire d’un pays / d’une région.
Connaissance du système alimentaire Capacité d’analyser comment les systèmes alimentaires influencent les régimes alimentaires des groupes vulnérables et d’identifier comment et où les systèmes alimentaires peuvent contribuer à des carences nutritionnelles spécifiques.
Application des normes de programme et de politique Exploite les connaissances en matière de nutrition pour fournir des conseils techniques aux gouvernements afin de concevoir et de mettre en œuvre des programmes nationaux de nutrition conformes aux normes et directives des agences internationales et du PAM.

Qualifications minimales requises :

Education Diplôme universitaire (BAC+3) en Santé Publique, Nutrition, Technologie alimentaire, Médecine ou autre domaine pertinent.
Langue Maîtrise de la communication écrite et orale en français. Connaissance intermédiaire en anglais (niveau B).
Mobilité Volonté de travailler dans des contextes multiculturels et de voyager vers différents sites sur le terrain et notamment dans des environnements opérationnels difficiles.

Qualifications désirables :

Education Avoir un diplôme universitaire (BAC+5) en Nutrition, Sciences sociales et comportementales, Communication sociale ou autres domaines pertinents en lien avec la sociologie.
Expérience   Minimum 5 ans d’expérience dans l’élaboration des stratégies de communication, conception des plans de communication ainsi que des outils de sensibilisation.

Expérience dans le développement des capacités, en particulier des organisations communautaires de base, du secteur privé et des homologues gouvernementaux sur les aspects liés au changement de comportement.

Avoir une expérience dans une ONG et avoir mené des interventions de communication pour le changement de comportement sur le terrain.

Compétences Avoir des aptitudes en communication axée sur « le Changement des Comportements » ;

Être spécialisé en développement communautaire et/ou communication sociale ;

Avoir des aptitudes à dérouler une approche et une méthodologie participative ;

Être compétent dans le suivi-évaluation des activités de communication pour le changement de comportement ;

Esprit de collaboration : capable de communiquer avec un large éventail de personnes à tous les niveaux.

Modalités et conditions d’emploi :

Le PAM offre des opportunités égales à tous.

Le PAM est engagé à promouvoir une culture de travail dans laquelle chaque employé (e) comprend, et est en mesure de mener à bien ses responsabilités professionnelles et maintenir la dignité des collègues de travail. Le PAM offre des opportunités de carrière pour ses employés et les accompagne dans leur développement professionnel avec des actions de formations et d’apprentissages continues.

Également Le PAM est déterminé à créer et maintenir sur le lieu de travail un climat harmonieux, fondé sur le respect mutuel et la compréhension, exempt de discrimination, de harcèlement, de harcèlement sexuel et d’abus d’autorité et respectueux de la diversité. Le PAM s’est engagé dans la diversité et l’inclusion dans son effectif et encourage les candidatures féminines et masculines qualifiés de tous les milieux religieux et ethniques à faire leur demande. Le PAM a une tolérance zéro pour la discrimination et ne fait pas de discrimination en fonction du statut du VIH/SIDA.

Enfin, le PAM cherche à promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et est certain que sa mission de lutte contre la faim dans le monde ne peut être atteinte que si les femmes, les hommes, les filles et les garçons ont des chances égales en matière d’accès aux ressources et aux services ainsi qu’à la participation à des rôles de prise de décision.

Durée du contrat : 1 an (renouvelable)

Rémunération : selon la grille du PAM / Nations Unies

Éligibilité : Cet avis est ouvert aux candidats de nationalité nigérienne. Les candidatures féminines sont vivement encouragées.

Délai de soumission

Délai de soumission : 30 Décembre 2020

Les dossiers doivent être envoyés uniquement en ligne à travers le système de recrutement en ligne du PAM accessible à http://www1.wfp.org/careers/job-openings.

La préférence sera accordée aux candidates féminines qualifiées. Les candidatures reçues après la date de clôture ne seront pas considérées. Merci de ne pas envoyer une même candidature doublement. Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.

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