L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) contribue à la réalisation du Programme 2030 à travers le Cadre stratégique de la FAO en soutenant la transformation vers des systèmes agroalimentaires PLUS efficaces, inclusifs, résilients et durables, pour une meilleure production , une meilleure nutrition , un meilleur environnement. , et une vie meilleure , sans laisser personne de côté.
Cadre organisationnel
Les projections climatiques indiquent que les températures dans le Haut et le Moyen Bassin de l’Ouémé au Bénin n’ont cessé d’augmenter depuis les années 1960, et qu’elles continueront à augmenter pendant le reste de ce siècle, jusqu’à 5 ºC. Les prédictions concernant les précipitations varient, mais toutes indiquent des périodes de sécheresse plus longues et des périodes sèches plus fréquentes (en particulier dans le Haut Ouémé), des saisons des pluies plus courtes avec un début tardif et la disparition potentielle de la courte saison des pluies dans le Moyen Ouémé.
Le bassin de l’Ouémé est une zone clé pour la production agricole, qui est le principal secteur économique du Bénin. Ce secteur emploie 61% de la population de l’Ouémé, dont 85% de petits exploitants et est particulièrement vulnérable au changement climatique mais possède également un important potentiel d’atténuation, représentant près de la moitié des émissions du Bénin. L’intensité et la fréquence croissantes des événements météorologiques extrêmes ont un impact sur les moyens de subsistance des petits agriculteurs, les agro-écosystèmes deviennent plus vulnérables et moins productifs, la pauvreté et l’insécurité alimentaire augmentent en particulier dans le Moyen Ouémé et la zone de transition de Glazoué.
Pour faire face aux effets du changement climatique et renforcer le potentiel du bassin de l’Ouémé, le projet Initiative pour la Résilience Climatique du bassin de l’Ouémé (OCRI) a été élaboré et est financé par le Fonds vert pour le climat, avec un cofinancement de la FAO, du Ministère du Cadre de Vie et des Transports, Chargé du Développement Durable (MCVDD), du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), du Fonds National de l’Environnement et du Climat (FNEC), du Fonds National de Développement Agricole (FNDA). Ce projet intervenant dans cinq communes (Zogbodomey, Zagnanado, Glazoué, Djougou et Copargo) vise à intensifier l’agriculture résiliente au climat et les pratiques agroforestières à faibles émissions, à construire des ouvrages hydrauliques pour réduire l’érosion des sols et le ruissellement, à améliorer globalement la gestion des terres et de l’eau sur 95 000 ha et à réduire la vulnérabilité de 330 000 petits exploitants agricoles face à l’augmentation des perturbations climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes, en mettant en œuvre un ensemble de mesures dures et douces de résilience au climat.
Pour la réalisation des mesures douces, il est prévu de renforcer les capacités de 25,250 producteurs pour l’Agriculture Résiliente au climat (ARC) à travers la mise en place des champs écoles paysans (CEP) sur différents sites. Ceci, pour permettre l’apprentissage et l’échange d’expériences de terrain et inciter les agriculteurs à adopter des techniques de production agricole et de restauration du sol plus durables notamment les techniques d’irrigation et de fertilisation des sols, les pratiques de l’agriculture biologique et de l’agriculture de conservation, l’augmentation de l’efficience de l’utilisation de l’eau, l’amélioration de la productivité de l’eau et la réduction de la dégradation des sols. C’est dans la mise en œuvre de cette approche technique qu’il est prévu de recruter un (e) spécialiste CEP.
Position hiérarchique
Sous la supervision générale du Représentant de la FAO au Benin et la supervision directe de l’Assistant au Représentant chargé de programme et de l’LTO (membre de la Plateforme Globale CEP), le/la specialiste CEP travaillera en collaboration avec les autres experts du projet et rendra compte à la Coordinatrice Nationale du projet OCRI.
Domaine de spécialisation
Le/la spécialiste international (e) CEP devrait passer en revue tous ces aspects en utilisant des données et des consultations aux niveaux national et sous régional en vue d’appuyer le processus de mise en place des CEP : (i) à améliorer la robustesse des investissements de développement face aux aléas climatiques; (ii) accroître la résilience des résultats du développement; et (iii) éviter les actions d’investissement qui augmentent par inattention la vulnérabilité aux aléas climatiques ou l’exposition à moyen et long terme. Le/la specialiste se basera sur le document du projet OCRI et toutes les études techniques réalisés dans sa conception.
Tâches et responsabilités
• En collaboration avec le MAEP, veiller au développement d’un système de Suivi et Evaluation et coaching pour la supervision de la mise en place des CEP.
• Assurer le coaching de l’expert national CEP dans le processus de la mise en place des CEP.
• En collaboration avec le MAEP, veiller à l’obtention d’une liste des experts CEP, y compris les formateurs des Formateurs et les Facilitateurs dans le but d’avoir un noyau d’experts qui seront formés/recyclés et qui seront disponibles pour exécuter les activités de formation et pour mettre en place un système de coaching et Suivi & Evaluation.
• En collaboration avec le Cabinet chargé d’élaborer les modules et le/la specialiste national(e) CEP, contribuer à l’organisation et participer aux ateliers pour le développement des modules de formation et leur validation, selon les exigences spécifiques du projet tels que l’adaptation et atténuation du changement climatique, l’agroforesterie et le développement des chaines de valeurs (mangue, karité, anacarde et mais). Cette activité comprend l’organisation logistique et des ressources humaines nécessaires pour répondre aux exigences techniques et pour rédiger le document des modules de formation.
• En collaboration avec le Cabinet chargé d’élaborer les modules, contribuer à l’identification et la rédaction des modules de formation pour les Formateurs des Formateurs (FF) et les Facilitateurs CEP, y compris l’identification des expérimentations sur le terrain et des sujets spéciaux.
• En collaboration avec le Cabinet, appuyer l’élaboration d’un système de formation CEP en cascade, y compris la formation/recyclage de Formateurs des Formateurs (au moins 2 sessions de formation séquentielle), la formation des Facilitateurs (5 sessions de formation séquentielle) et la mise en place des CEP, selon les exigences du document de projet OCRI dans les 5 communes d’intervention. Ce système de formation devra prendre en considération aussi la planification des cycles de formation avec les mêmes groupes CEP.
• En collaboration avec le MAEP, rédiger un plan de travail spécifique sur les CEP sur l’entière durée de projet.
• Sur la base du plan de travail CEP, Appuyer le développement d’une liste de ressources humaines nationales et internationales et des partenaires (ONG, Organisations de Producteurs, etc., pour la logistique et la distribution du matériel de formation et des intrants) nécessaires pour assurer la formation des Formateurs des Formateurs, des Facilitateurs et des producteurs. Cette activité sera faite en collaboration avec l’expert de Suivi & Evaluation CEP.
• En collaboration avec la MAEP, veiller à la qualité des sessions de formation des maitres Formateurs réalisées par le cabinet et assurer le coaching des sessions de formation des Facilitateurs.
• Interagir avec le MAEP pour la réalisation de toutes les activités mentionnées et pour définir le processus et le mécanisme de mise en place de l’Unité CEP au sein du Ministère.
LES CANDIDATURES SERONT EXAMINÉES AU REGARD DES CRITÈRES SUIVANTS:
Conditions minimales à remplir
• Diplôme de master (BAC +5) en agronomie / production végétale / gestion de l’eau et / ou vulgarisation participative ou discipline apparentée ;
• Au moins 12 années d’expérience à des niveaux de responsabilité de plus en plus élevés dans la formation et la conduite des Champs –Ecoles Paysans (CEP) en Afrique ou en Afrique de l’Ouest ;
• Connaissance courante (niveau C) du francais et moyenne (niveau B) de l’anglais.
Compétences de base exigées par la FAO
• Attention portée aux résultats
• Avoir l’esprit d’équipe
• Sens de la communication
• Établissement de relations constructives
• Partage des connaissances et amélioration continue
Aptitudes techniques/fonctionnelles
• Très bon sens de l’organisation et aptitude à respecter des échéanciers serrés.
• Aptitude à travailler sous pression efficacement avec l’équipe de projet et les acteurs nationaux et internationaux.
• Capacité à travailler d’une manière harmonieuse et efficace avec des acteurs multiculturelles et multidisciplinaires.
• Excellentes qualités relationnelles et aptitude à entretenir des relations de travail efficaces avec l’équipe du projet.
• Étendue et pertinence de l’expérience dans la rédaction de documents écrits de haute qualité pour une grande variété de publics
Critères de sélection
• Justifier d’une expérience spécifique, d’au moins 4 missions de mise en place de système de suivi-évaluation sur les CEP ;
• Avoir réalisé au moins 4 missions de formation et de coaching d’équipe et d’experts dans le processus de mise en place des CEP ;
• Avoir une maitrise des techniques de production agricole et de restauration du sol plus durables pour l’adaptation au changement climatiques ;
• Avoir une bonne maitrise de l’outil informatique et des outils numériques de collecte de données;
• L’étendue et la pertinence de l’expérience en matière d’appui des projets agricoles dans le Système des Nations Unis et/ou dans d’autres organisations de développement international sont considérées comme un atout.
Date limite : 6 février 2024