Titre du poste : Chargé en Chef de la Fragilité et de la Résilience , RDTS
Grade : PL3
Poste N° : 50102235
Référence : ADB/20/080
Date de clôture : 17-juil-2020
Lieu d’affectation : Abidjan, Côte d’Ivoire
Objectifs :
Créée en 1964, la Banque africaine de développement (la Banque) est la première institution panafricaine de développement, qui œuvre pour la croissance économique et le progrès social en Afrique. Elle compte 81 États membres, dont 54 pays africains (pays membres régionaux). Le programme de développement de la Banque vise à fournir l’appui financier et technique aux projets porteurs de transformation qui permettront de réduire sensiblement la pauvreté, grâce à une croissance économique inclusive et durable. Pour mieux se concentrer sur les objectifs de la Stratégie décennale (2013-2022) et réaliser un plus grand impact sur le développement, Cinq grandes priorités (High 5) dans lesquels les interventions devront s’intensifier pour accélérer l’obtention de résultats en Afrique ont été identifiées, à savoir : l’énergie, l’agro-industrie, l’industrialisation, l’intégration et l’amélioration de la qualité de vie des populations africaines.
Le complexe :
Au sein du Complexe – Développement régional, intégration et prestation de services (RDVP), la Banque compte cinq (5) Directions chargées du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services, dont une dans chaque région, à savoir : Afrique du Nord, Afrique australe, Afrique de l’Est, Afrique de l’Ouest et Afrique centrale. Chaque direction régionale est dirigée par un Directeur général et est dotée de fonctions sectorielles et de capacités administratives pertinentes pour assurer une prestation diligente de services aux pays clients. Les directions régionales fournissent aux bureaux pays dans leurs régions l’orientation stratégique et sont chargées des opérations, du développement des activités, de la gestion des projets et de la réalisation effective globale des High 5 de la Banque : « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie », « Nourrir l’Afrique », « Industrialiser l’Afrique », « Intégrer l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations africaines ».
Le département qui recrute :
Le Bureau de coordination des États en transition (RDTS) supervise la mise en œuvre de la Stratégie de la Banque en vue de lutter contre la fragilité et de renforcer la résilience dans ses pays membres régionaux (PMR). Il coordonne également les activités de prêt et hors prêt des experts en fragilité et résilience en poste dans les différentes directions régionales et les bureaux pays. Outre les PMR, la Banque travaille également avec un certain nombre de partenaires internationaux, notamment l’Union africaine (UA), le système des Nations Unies (SNU), les communautés économiques régionales (CER), les organisations des bassins lacustres (LBO) et d’autres agences spécialisées, y compris d’autres institutions de financement du développement (IFD).
Au cours de la dernière décennie, l’Afrique a connu une croissance et une transformation exceptionnelles qui ont élargi l’éventail des possibilités et contribué à l’amélioration des conditions de vie de millions de personnes. Plus des deux tiers des pays africains ont renforcé la qualité de leur gouvernance, amélioré les services de base et élargi leur gamme de possibilités économiques. Toutefois, cette dynamique risque fort d’être compromise par les pressions émergentes, notamment les conflits et l’instabilité, les déplacements de population et les migrations, les situations d’exclusion persistantes, la marginalisation des femmes, des jeunes et des communautés locales, la pauvreté généralisée, le chômage, l’urbanisation rapide, le changement climatique et la mauvaise gestion des ressources naturelles, qui menacent de mettre à mal les capacités institutionnelles existantes à gérer les défis politiques, économiques, sociaux et environnementaux. Ces pressions rendent chaque pays africain plus vulnérable, en particulier les pays en situation de fragilité ou les États en transition.
Un autre phénomène plus récent est la pandémie mondiale de COVID-19, qui a déjà un effet négatif sur l’économie mondiale, et dont les conséquences négatives sur les États en transition déjà vulnérables seront considérables. Il est fort probable que ces pays soient les plus touchés par les conséquences de la COVID-19 sur le plan sanitaire, social, économique et même sécuritaire. Cette situation témoigne du fait que les vulnérabilités auxquelles sont confrontés les États en transition ne sont pas statiques, mais dynamiques et ne se limitent pas non plus aux frontières nationales, car le plus souvent, elles ont des répercussions régionales, voire mondiales, qui nécessitent des approches holistiques et coordonnées pour les surmonter.
Le mandat du RDTS est de permettre à la Banque de jouer un rôle central dans les efforts déployés par l’Afrique pour faire face à la fragilité et ouvrir la voie à des sociétés plus résilientes et plus inclusives. RDTS a pour mission essentielle d’identifier les principaux facteurs de fragilité, notamment sur les plans économique, social, politique, sécuritaire et environnemental. RDTS joue également un rôle crucial dans l’intégration des questions de fragilité dans les stratégies et programmes de la Banque, tant au niveau national que régional. L’application systématique d’un « prisme de la fragilité » pour identifier et atténuer les facteurs de fragilité afin d’aider les PMR confrontés à des situations de fragilité à renforcer leur résilience à long terme dans les domaines où la Banque peut exercer le plus grand impact grâce à l’application de l’outil d’évaluation de la résilience et de la fragilité des pays (CRFA) ainsi que des autres évaluations de la fragilité correspondantes, est au cœur de l’engagement de RDTS.
Étant donné la nature transversale des questions de fragilité, la Banque tient désormais compte de ces questions dans ses programmes, aussi bien pour ses opérations de prêt que pour ses autres opérations, notamment dans l’élaboration de ses politiques, stratégies et outils de diagnostic tels que les documents de stratégie pays (DSP) et les documents de stratégie d’intégration régionale (DSIR). La Banque cherche également à produire des études économiques et sectorielles (EES) afin d’améliorer le dialogue sur les questions liées à la fragilité, de manière à favoriser les réformes et les changements politiques visant à créer des environnements favorables à un développement accéléré dans les États en transition. Pour ce faire, elle est appelée à créer un environnement favorable aux entreprises afin d’attirer les investissements en général, mais aussi à favoriser l’engagement du secteur privé dans les États en transition afin d’élargir la gamme des possibilités d’investissement, d’activité économique et de création d’emplois.
Le poste :
Sous la supervision du Directeur du RDTS, le Chargé en chef de la fragilité et de la résilience a pour mission principale d’élaborer, de programmer et de superviser la mise en œuvre des interventions axées sur les questions de fragilité dans les PMR. Pour ce faire, il devra s’appuyer sur la stratégie de la Banque visant à remédier à la fragilité et à renforcer la résilience en Afrique, sur les High 5 de la Banque ainsi que sur les politiques, stratégies et directives pertinentes de la Banque. Le titulaire de ce poste est également chargé de la préparation des travaux analytiques, de l’application du prisme de la fragilité, des partenariats, de la mobilisation des ressources et du plaidoyer, notamment en dirigeant les équipes techniques au sein du RDTS et de la Banque, et ce, dans le but de mettre en œuvre la stratégie de lutte contre la fragilité dans le cadre d’un partenariat consultatif fondé sur l’adaptabilité, l’innovation et la réactivité.
Fonctions et responsabilités :
Le Chargé en chef de la fragilité et de la résilience travaillera en étroite collaboration avec les membres de l’équipe RDTS à la mise en œuvre opérationnelle de la stratégie de la Banque en matière de fragilité.
Il assumera les fonctions suivantes :
- Travailler en coordination avec les unités compétentes du Groupe de la Banque pour élaborer un programme de travail triennal glissant pour l’application du « prisme de la fragilité », aligné sur le calendrier des documents de stratégie pays (DSP) et des documents de stratégie pour l’intégration régionale (DSIR) pour 2020-2022, ainsi que sur le programme opérationnel indicatif (POI) glissant du FAD pour 2020-2022 ;
- Apporter un appui technique aux experts des questions de fragilité et de résilience au sein de RDTS sur les travaux d’analyse entrant dans le cadre de la préparation des évaluations complètes de la fragilité. Examiner les projets de documents, fournir des contributions et donner des orientations appropriées pour s’assurer que les évaluations de la fragilité sont de haute qualité et tiennent dûment compte des questions d’économie politique, ainsi que des capacités et des pressions liées aux facteurs externes, aux répercussions à l’échelle régionale, au genre, à l’autonomisation des jeunes et aux impacts environnementaux, économiques et sociaux ;
- Fournir, en collaboration avec les experts des questions de fragilité et de résilience du RDTS, une orientation stratégique pour la préparation des rapports de diagnostic pays, des rapports de diagnostic régionaux ainsi que des rapports analytiques pertinents de la Banque. Examiner les projets de documents, apporter des contributions et veiller à ce que les conclusions des évaluations de la fragilité soient bien prises en compte et effectivement traduites en piliers stratégiques et en priorités opérationnelles ;
- Dans le contexte des opérations financées par le FAD, assurer le leadership technique et veiller au contrôle de la qualité dans les phases d’examen des notes conceptuelles de projet (NCP) et des rapports d’évaluation de projet (REP) afin de s’assurer que les questions de fragilité sont correctement prises en compte ;
- Dans le cadre des projets nationaux ou régionaux (partiellement ou totalement) financés par la Facilité d’appui à la transition (FAT), veiller à ce que les NCP et les REP fassent explicitement apparaître les facteurs de fragilité et les points d’entrée pour les interventions relevant du projet. Des examens appropriés (et des contributions directes, au besoin) s’imposent pour expliquer clairement dans les NCP et les REP comment les points d’entrée identifiés contribueront directement au renforcement de la résilience ;
- Représenter RDTS et participer au processus d’établissement des priorités et de sélection en ce qui concerne les opérations régionales (OR). Vérifier, en conformité avec le cadre de révisé de classement des opérations régionales par ordre de priorité, la mesure dans laquelle les projets régionaux proposés et les biens publics régionaux sont sensibles à la fragilité, aussi bien au niveau des pays participants que dans la conception des projets ;
- Dans le contexte des opérations financées par le FAD, représenter RDTS et participer au processus d’examen de l’état de préparation. Conformément au cadre d’examen renforcé de l’état de préparation pour 2020, assurer les résultats stratégiques et faire le suivi de l’état de préparation de la mise en œuvre de l’opération, comme indiqué dans la NCP/le REP. Dans le cadre de l’examen de l’état de préparation, vérifier dans quelle mesure les facteurs de fragilité sont explicitement contextualisés, les points d’entrée pour renforcer la résilience sont correctement identifiés, et ceux-ci sont effectivement traduits en interventions opérationnelles ;
- Fournir des apports techniques visant à améliorer la gestion du portefeuille afin d’accroître les performances des projets (annulation de projets plus anciens, amélioration de la gestion du portefeuille en consultation avec les organismes chargés de la mise en œuvre des projets, maintien d’un dialogue continu avec les gouvernements et les autres partenaires de développement, formation des unités de projet, amélioration du système de production de rapports sur les projets et promotion de la bonne gouvernance, etc.) ;
- Contribuer aux efforts de RDTS visant à institutionnaliser l’application du « prisme de la fragilité » à l’échelle de la Banque par le partage d’expériences, les enseignements tirés et la recommandation de meilleures pratiques. Dans cette optique, fournir des examens, des commentaires, des documents pertinents et des contributions appropriées pour alimenter la préparation des directives opérationnelles du « prisme de la fragilité » ;
- Assurer un rôle de leadership technique en ce qui concerne l’examen par les pairs des produits analytiques de RDTS, y compris les évaluations complètes de la fragilité aux niveaux régional et national, le rapport annuel d’évaluation de la résilience et de la fragilité des pays (CRFA), les études économiques et sectorielles (EES), ainsi que les notes d’information ;
- Contribuer, en étroite coordination avec les unités concernées de la Banque, à la préparation des questions pertinentes à inclure dans les documents clés pour la mobilisation des ressources, en particulier ceux de la Facilité d’appui à la transition (FAT), qui seront examinés lors des discussions sur la reconstitution et de la revue à mi-parcours du Fonds africain de développement (FAD) ;
- Dans le cadre de l’approche « une seule Banque », assurer le leadership technique en ce qui concerne la participation de RDTS aux groupes de travail départementaux et interdépartementaux du Groupe de la Banque et fournir des contributions techniques favorisant la compréhension des questions de fragilité dans les projets, programmes et documents de politique de la Banque ; et apporter des contributions techniques à la Direction de la Banque et aux décideurs des PMR concernant la mise en œuvre des projets ;
- Assurer une coordination efficace avec les centres régionaux de prestation de services (RDGC, RDGE, RDGN, RDGS, RDGW et RDNG), les bureaux pays et les départements sectoriels et opérationnels de la Banque, afin de garantir l’harmonisation et l’optimisation des capacités et des moyens dont dispose la Banque pour la réalisation de son programme de lutte contre la fragilité ;
- Travailler en collaboration avec les communautés économiques régionales (CER) et les partenaires internationaux du développement, ainsi qu’avec les acteurs de la consolidation de la paix et de l’aide humanitaire pour l’élaboration de programmes et d’interventions conjoints dans les États en transition ;
- Exécuter toute autre mission et tâche confiée par le Directeur (RDTS) et/ou le Vice-président (RDVP). Ces missions peuvent inclure le travail avec des équipes et/ou des membres du personnel de la Banque au sein ou en dehors de RDTS.
Critères de sélection :
Les critères de sélection, notamment les qualifications, les connaissances et l’expérience recherchées, sont les suivants :
- Être titulaire d’au moins un Master ou d’un diplôme équivalent en économie, sciences politiques, sciences sociales, relations internationales, développement organisationnel, administration des entreprises ou dans une discipline connexe ;
- Justifier d’un minimum de sept (7) années d’expérience pertinente dans les domaines de la consolidation de la paix et de l’édification de l’État, des relations internationales ; dans la préparation, l’évaluation ou la supervision de projets et programmes de gestion et de développement durable ; ainsi que dans le suivi et évaluation des opérations, et/ou la préparation et la mise en œuvre de politiques et directives opérationnelles en situation de fragilité ;
- Faire preuve de réflexion et de raisonnement stratégiques et objectifs, avec notamment la capacité de prendre des décisions difficiles et de se focaliser sur les résultats, tout en étant capable d’appliquer ses connaissances professionnelles à la résolution de problèmes et d’identifier des solutions bénéfiques aux clients (internes et externes) et à la Banque ;
- Être capable d’évaluer, de concevoir, d’élaborer et de réaliser des projets et des programmes multisectoriels complexes dans des environnements dynamiques et en évolution rapide, de manière efficace et en temps voulu, tout en respectant des délais serrés et en répondant à des demandes multiples ;
- Justifier de solides capacités d’analyse et de modélisation, être capable de diriger des opérations du début à la fin de projets, avec notamment de bonnes compétences en matière de planification/organisation et pouvoir identifier, réunir et diriger des équipes techniques multidisciplinaires et multiculturelles capables de fournir des résultats de qualité, constituerait un atout ;
- Avoir une bonne connaissance et une solide expérience en matière de développement économique, de politique sociale, de dimensions politiques en général et de fragilité en particulier, ainsi que de la dynamique de développement de cette dernière dans les PMR à l’échelle nationale, régionale et continentale ;
- Connaître les politiques, procédures et pratiques opérationnelles des principales institutions de financement du développement (IFD) et des agences de développement bilatérales et multilatérales, y compris la conception et la mise en œuvre d’opérations dans des situations de fragilité ;
- Avoir la capacité avérée de mener plusieurs tâches à la fois, d’en assurer la gestion et de travailler sous pression dans un environnement de travail international compétitif, avec notamment des compétences en matière de facilitation et de négociation aux niveaux régional, continental et international ;
- Posséder d’excellentes aptitudes en matière de communication et de relations interpersonnelles et être capable d’entretenir des partenariats et des relations professionnelles efficaces dans un environnement multiculturel, en faisant preuve de sensibilité et de respect de la diversité ;
- Faire preuve d’un engagement à respecter les normes professionnelles et éthiques les plus élevées, et posséder d’excellentes compétences interpersonnelles, notamment une approche innovante et pragmatique pour trouver des solutions appropriées aux principaux problèmes ;
- Être capable de communiquer efficacement (écrit et oral) en anglais ou en français de préférence avec une bonne connaissance pratique de l’autre langue ;
- Maîtriser l’utilisation des logiciels de Microsoft Office, avec une bonne connaissance de SAP et des outils pertinents de gestion de projet.
Ce poste bénéficie du statut international et ouvre droit aux conditions d’emploi international y afférentes.
Si vous rencontrez des difficultés techniques lors de l’enregistrement de votre candidature, veuillez envoyer un courriel avec une description précise du problème et/ou une capture d’écran indiquant le problème à : HR Direct [email protected]
Pour postuler à ce poste, vous devez être ressortissants d’un des pays membres de la BAD.
Seul(e)s les candidat(e)s qui auront satisfait à toutes les exigences du poste et qui auront été retenu(e)s pour les entretiens seront contacté(e)s. Seuls les dossiers de candidature enregistrés en ligne avec un curriculum vitae (CV) complet et copies des diplômes requis joints seront examinés. Le Président de la BAD se réserve le droit de nommer un candidat à un grade inférieur à celui du poste annoncé. La Banque africaine de développement est un employeur garantissant l’égalité des chances et les candidatures féminines sont vivement encouragées.
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ne perçoit aucun frais ou contribution de quelque nature que ce soit des candidats tout au long de son processus de recrutement (dépôt ou traitement de la candidature, entretien d’embauche, etc.). En outre, le Groupe de la Banque ne demande aucune information relative aux comptes bancaires des candidats. Le Groupe de la Banque africaine de développement décline toute responsabilité de publications frauduleuses d’offres d’emploi en son nom ou, de manière générale, d’utilisation frauduleuse de son nom de quelque manière que ce soit.
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