Descriptif de la mission :
Les Émirats arabes unis ont annoncé la « Hydrogen Leadership Roadmap » lors de la COP26 à Glasgow, au Royaume-Uni. Les Émirats arabes unis poursuivront cette feuille de route définie pour soutenir les industries nationales à faible émission de carbone, contribuer à l’objectif net-zéro du pays et faire du pays un exportateur compétitif d’hydrogène.
Principales tâches et résultats attendus :
- Accompagner le ministère de l’énergie et des infrastructures :
- dans la mise en place de la stratégie émirienne de développement du secteur de l’hydrogène décarboné et identifier de nouvelles collaborations entre la France et les EAU ;
- dans la mise en place de nouvelles études et de nouveaux projets industriels innovants dans le secteur de l’hydrogène décarboné avec une attention toute particulière portée sur la production d’hydrogène à base d’énergie nucléaire ;
- sur des sujets énergétiques annexes à savoir, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
- sur les mesures/cadres législatifs et réglementaires soutenus par les politiques, les incitations, les normes, certifications et des rôles clairs parmi les entités des EAU ;
- sur la stratégie de normalisation et les priorités ;
- sur les initiatives de Recherche & Développement ;
- sur la stratégie internationale ;
- pour accélérer la croissance de l’écosystème domestique ;
- Contribuer à la mise en œuvre de la déclaration conjointe sur l’hydrogène décarboné (en cours de négociation) côté émirien.
Descriptif du projet :
Le très faible coût des énergies renouvelables, permis par des ressources naturelles importantes (ensoleillement, foncier disponible), la présence d’infrastructures industrielles existantes et la volonté politique d’investir dans la filière, confèrent aux Émirats Arabes Unis un potentiel considérable pour produire de l’hydrogène décarboné à un coût compétitif et en quantités importantes. À titre indicatif, les Émirats arabes unis se concentrent sur la chaîne de valeur des vecteurs énergétiques alternatifs et des carburants à faible teneur en carbone (mix énergétique) – tels que l’hydrogène, l’ammoniac, les biocarburants (y compris le gaz naturel renouvelable et les carburants synthétiques – et la recherche, le développement et la démonstration pour permettre leur production, leur stockage, leur livraison et leur utilisation dans l’ensemble de l’économie énergétique.
En novembre 2020, les Émirats Arabes Unis ont annoncé leur volonté de devenir l’un des leaders mondiaux de la production, du stockage et de l’exportation d’hydrogène et d’investir massivement dans cette filière industrielle. Pour y parvenir, les EAU souhaitent s’appuyer sur leurs énergéticiens (ADNOC, TAQA, ENEC) et leurs outils de financement (ADQ, Mubadala) tout en recherchant des partenariats internationaux. Plusieurs projets de recherche & développement sont actuellement menés, dont certains seront présentés lors de l’Exposition universelle de Dubaï. Lancée en 2019 par DEWA et Siemens, la première installation de production d’hydrogène à base d’électrolyse de la région, alimenté par le plus grand parc solaire de la région, le MBR Solar Park, prévoit une production de 250 kg d’hydrogène par jour à l’automne 2021.
Par ailleurs, les EAU souhaitent structurer le marché intérieur de l’hydrogène et ont lancé, en janvier 2021, avec ADNOC, Mubadala, ADQ et le Ministère de l’Energie et des Infrastructures, l’Abu Dhabi Hydrogen Alliance. Cette nouvelle structure a notamment confié à Siemens le développement d’une installation d’hydrogène décarboné à Masdar, alimentée par l’énergie solaire à Masdar City, et visant à étudier la possibilité de produire des carburants propres destinés aux transports en commun, maritime et aérien.
La France et les EAU ont signé en Octobre 2019 une Lettre d’intention pour un partenariat en matière de développement durable, visant notamment à renforcer leur coopération en matière de transition énergétique. Dans ce cadre, l’hydrogène décarboné a été identifié comme une des priorités du partenariat bilatéral pour la prochaine décennie. Cette coopération devrait porter sur 3 axes principaux :
- Recherche & développement : des avancées techniques sont nécessaires sur l’ensemble de la chaîne de valeur (production, transport et utilisations de l’hydrogène décarboné) afin de permettre le décollage du marché aujourd’hui inexistant en-dehors des raffineries et des usines pétrochimiques.
- Règlementation : l’harmonisation des règlementations et des normes internationales est également nécessaire pour le développement de l’hydrogène décarboné et son déploiement à l’international.
- Partenariats industriels : la lettre d’intention prévoit le déploiement des infrastructures de production d’hydrogène à l’échelle industrielle via la mise en œuvre de projets conjoints d’envergure entre grands acteurs français et émiriens.
La 12ème session du Dialogue stratégique a mis en place un comité conjoint hydrogène sur les stratégies nationales, les infrastructures liées à l’hydrogène, la production d’hydrogène décarboné et son intégration dans un bouquet énergétique basé sur les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire.
Descriptif de la structure d’accueil :
L’ETI sera positionné auprès du Ministère émirien de l’énergie et des infrastructures à Abou Dabi aux EAU. L’ETI sera intégré à la division « Électricité, eau et énergie future » du MOEI dirigée par S.E Yousef Al Ali et sera sous la responsabilité directe de l’Expert “Transition Energétique », M. Dipak Sakaria. L’expert disposera d’un bureau, d’équipements de bureau et des moyens de communication associés (téléphone, messagerie et accès internet), avec les mêmes standards que les employés du MOEI des Emirats Arabes Unis.
Qualifications :
- Diplôme d’ingénieur (spécialisé sur les énergies, notamment renouvelables/hydrogène), d’école de commerce ou de sciences politiques avec une double spécialisation technique ;
- Bonne connaissance du secteur énergétique, des énergies renouvelables et surtout de l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène (production, stockage, transport et utilisations finales). Une bonne connaissance des enjeux énergétiques, économiques et politiques de la région serait un plus ;
- Capacités rédactionnelles en français et en anglais.
- Anglais courant indispensable (la pratique de l’arabe serait un plus).
Expérience professionnelle :
- Une première expérience professionnelle dans le secteur énergétique est requise (4 à 5 ans), de préférence dans un environnement international démontrant l’aptitude de l’ETI à s’intégrer dans des équipes multiculturelles.
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Date limite de candidature : 27/07/2023