Appel d’offres : Campagne pluriannuelle 2023-2026 Notoriété et Collecte de fonds lancé par la Première urgence Internationale en France.

 

 

 

 

 

 

Les crises prolongées sont des situations dans lesquelles une partie importante de la population est confrontée à un risque accru de mort, de maladie et d’effondrement de leurs moyens de subsistance.

Parmi les pays d’intervention de Première Urgence Internationale, la grande majorité ont connu une crise nécessitant une aide humanitaire d’urgence, et se retrouvent dans une situation tout aussi grave bien des années plus tard. En Afghanistan depuis 40 ans, en République démocratique du Congo depuis 20 ans, en Syrie depuis 15 ans… On aurait tendance à croire que ces pays sont dans l’actualité depuis toujours en raison de leurs conflits, de leur situations sanitaire ou alimentaire, et que l’espoir de retrouver la paix.

Les situations dans lesquelles travaille Première Urgence Internationale peuvent être décrites de manière plus précise comme des crises chroniques ou prolongées. Par exemple, au Soudan, en République démocratique du Congo, en Afghanistan, au Myanmar, où les crises des 30 dernières années ont impliqué une variété de facteurs distincts dans différentes parties de ces pays.

Les crises durables présentent souvent plusieurs caractéristiques communes, entre autres : la longévité, la cause (le conflit), une gouvernance ou une administration publique faible voire en échec, des populations poussées loin de chez elles et de plus en plus précaires, des moyens de subsistance[1] non durables et des résultats médiocres en matière de sécurité alimentaire. Les conséquences de ces crises se traduisent dans de nombreux secteurs comme l’accès aux services de soins, l’infrastructure, l’éducation, l’hygiène, etc. De plus, ces impacts mutent souvent en un cercle vicieux, par exemple, la malnutrition ne fait qu’augmenter au fur et à mesure que les crises s’éternisent. La capacité des populations à subvenir à leurs besoins est gravement réduite en raison de la perte de ressources, du déclin économique, mais aussi des déplacements.

Dans de telles conditions, l’action humanitaire avec un impact à long terme est plus compliquée, les acteurs devant s’engager plus profondément dans les besoins sociaux et économiques des communautés qui subissent l’appauvrissement et les privations engendrées par une crise de longue durée.

Les crises durent, mais c’est aussi le cas de l’engagement des équipes de Première Urgence Internationale. Tant qu’il y a des besoins et que notre réponse proposée y répond de manière pertinente, nous serons sur le terrain.

Sources : CICR, FAO

Objectif de la campagne

En parallèle de la constatation de notre équipe que les crises dans lesquelles nous opérons semblent ne pas finir, est que l’attention médiatique est extrêmement limitée. Alors que le conflit ukrainien n’a pas faibli en un an, la couverture médiatique a été drastiquement réduite. Que dire de l’Afghanistan, qui a complètement disparu des radars, alors que, on vous le confirme, le pays n’est pas exactement sorti de l’auberge.

Le traitement des crises par les médias, et donc par les ONG dans leur communication et dans leur recherche de fonds, se fait sporadiquement, dans l’urgence, car c’est maintenant qu’il faut agir pour sauver des vies. Pas hier, pas demain, mais aujourd’hui. Ce traitement est en contradiction totale avec la nature même des crises, qui sont longues, prolongées, avec des conséquences durables.

C’est pour cela que nous cherchons non seulement à sensibiliser sur le fait qu’on ne répond pas à une crise du jour au lendemain, mais nous souhaitons également faire durer notre message dans le temps et tirer le fil rouge sur la durée.

La collecte de fonds des organisations humanitaires connaît souvent de nombreuses limites : l’investissement requis pour une bonne diffusion, la “concurrence” d’autres ONG qui opèrent sur les mêmes terrains et emploient donc les mêmes messages, le degré de sensibilité du public selon l’actualité ou les périodes de l’année, les contraintes juridiques obligeant la structure de dépenser chaque centime récolté sur une crise spécifique plutôt que de l’investir là où le besoin est jugé le plus urgent par nos équipes expertes…

Les dons reçus dans le cadre de notre campagne permettront d’alimenter un mécanisme nouveau garantissant une flexibilité à nos équipes d’urgence : le fonds d’urgence. En donnant au fonds d’urgence de Première Urgence Internationale, le donateur confie son don à une organisation qui, depuis 40 ans, apporte une aide à 6 millions de personnes.”

Pour que le soutien de nos donateurs lui aussi soit durable, nous leur proposons de faire un don récurrent. Nous ne répondrons pas aux crises avec un seul don. Le don par prélèvement automatique étale le soutien sur le long terme. Avec un soutien durable, les donateurs donnent à nos équipes les moyens de répondre de manière durable à des crises durables.

Les notes d’intention (propositions narrative et budgétaire) devront être envoyées au plus tard le 12 mai 2023 à 23 heures par mail à l’adresse suivante: [email protected] avec l’objet de mail “Campagne PUI 2023”