Le Cirad recrute un.e chercheur.se en modélisation du risque épidémique pour l’optimisation de l’épidémiosurveillance. Vos travaux seront développés au sein de l’UMR PHIM (Plant Health Institute of Montpellier), du pôle PRISM (Pathogènes et ravageurs des plantes : dynamiques et gestion du risque) et de l’équipe FORISK (Prédiction du risque épidémique).
Le changement climatique et l’intensification des échanges internationaux induisent une augmentation des risques d’introduction, d’établissement et de propagation de nouveaux et/ou la réémergence des bioagresseurs. L’épidémiosurveillance permet aux décideurs de mettre en place des mesures de prévention, de détection précoce et d’intervention rapide. Elle permet d’organiser la lutte, en particulier la formation des agriculteurs à la gestion des nouveaux bioagresseurs. Cependant pour qu’elle soit réalisable dans la durée, il est crucial d’améliorer son efficience.
En tant que chercheur.e en modélisation du risque épidémique pour l’optimisation de l’épidémiosurveillance, vous développerez des activités de modélisation 1) appliquées à l’épidémiosurveillance de maladies émergentes des cultures, et 2) autour de la transférabilité des modèles (projection au-delà du domaine de définition du modèle).
Vous vous approprierez des modèles de prévision du risque épidémiologique construits par l’unité et en construirez de nouveaux en intégrant la dispersion des pathogènes à des échelles paysagères variées. Pour cela, vous serez amené.e à acquérir des données sur le terrain. Vous étudierez les conditions de transférabilité de ces modèles en fonction des caractéristiques du territoire à surveiller et des traits du bioagresseur. Vous étudierez également les conséquences des erreurs induites par une transférabilité déficiente sur l’efficacité de la surveillance et des mesures de gestion à différentes échelles spatiales. Vous vous appuierez sur des jeux de données existants et sur des simulations.
Pour débuter, vous serez impliqué.e dans plusieurs projets centrés sur les problématiques des Antilles. Les bioagresseurs invasifs et particulièrement la fusariose TR4 sont un enjeu majeur pour les Antilles. Par votre contribution à la compréhension des déterminants de l’efficacité des scenarii de gestion lors d’un début d’invasion, vous fournirez des éléments utiles aux décideurs (DRAF). Vous serez en lien avec les réseaux d’épidémiosurveillance locaux (Antilles)) et dans les caraïbes (CPHD), participerez à leur animation et leur fournirez des cartes de prévision des risques et des protocoles. Votre activité de veille sur la fusariose TR4 permettra d’enrichir le réseau Français d’épidémiosurveillance de santé végétal (ESV).
Vous aurez également comme mission de proposer, construire, coordonner (et/ou participer à) des projets financés auprès de différents bailleurs en incluant les partenaires de l’unité. Vous encadrerez également des étudiants et partenaires.
Vous êtes titulaire d’un doctorat ou post-doctorat associant écologie et modélisation appliquée aux invasions biologiques ou à l’épidémiosurveillance. Vous avez des compétences en modélisation, épidémiologie ou écologie, en analyse de sensibilité, et en échantillonnage.
Vous avez une expérience et/ou appétence pour les relations avec les acteurs locaux de l’épidémiosurveillance, le travail collaboratif, l’animation de réseaux et le travail de terrain.
Vous maîtrisez le français et l’anglais. Vous avez une capacité avéré.e de publication de vos résultats scientifiques
Une expérience en montage de projets et la maitrise de l’Espagnol seraient un plus.
Vous avez des aptitudes et une appétence pour le travail en conditions tropicales (DROMs et pays du sud où le Cirad travaille en partenariat).