Des besoins humanitaires inédits et des crises de nature différente
Ces dix dernières années, les crises humanitaires ont connu une évolution significative due notamment à l’évolution du contexte géopolitique mondial, la pression démographique, la croissance non contrôlée des zones périurbaines[1], des crises et conflits armés prolongés, des pandémies et crises sanitaires inédites[2], un sous-développement chronique, ou encore des catastrophes naturelles plus fréquentes[3] et destructrices[4] en raison du dérèglement climatique[5]. Le nombre de conflits armés a par ailleurs plus que doublé au cours de la dernière décennie et continue d’augmenter, tout comme le nombre de personnes ayant subi des déplacements forcés.[6] Dans ces contextes, l’application et le respect du DIH posent de nombreux défis du fait de l’évolution des conflits contemporains où les nouvelles technologies sont de plus en plus présentes et la qualification des conflits se complique[7]. Enfin, le changement climatique multiplie les risques de crise et aggrave la vulnérabilité des personnes qui ont déjà besoin d’une aide humanitaire. En 2021, la moitié des personnes dans le besoin d’une aide humanitaire vivaient dans des pays très vulnérables aux effets du changement climatique, et 39 % vivaient dans des pays confrontés à la fois à des conflits de haute intensité, à des niveaux élevés de fragilité socio-économique et à des niveaux élevés de vulnérabilité aux effets du changement climatique[8].
En conséquence, le champ de l’action humanitaire internationale doit faire face aujourd’hui à des besoins d’une ampleur inégalée. Ceux-ci sont désormais chiffrés à plus de 50 milliards de USD, et un total de 339 millions de personnes ayant besoin d’une assistance humanitaire[9]. Selon ALNAP, entre 2018 et 2021, ce chiffre a augmenté de 87 %, notamment en raison de la pandémie de COVID-19, qui a fait basculer environ 97 millions de personnes dans l’extrême pauvreté en 2021[10]. Malgré un niveau de ressources financières et humaines historiquement haut[11], le secteur humanitaire ne parvient pas à couvrir l’ensemble de ces besoins, et l’écart entre les demandes de fonds et les financements disponibles ne cesse de s’accroitre[12]. Au-delà de ces problématiques financières, on constate également que la capacité des populations à accéder à l’aide humanitaire dans les situations de conflit armé se détériore, les gouvernements et les groupes armés non étatiques refusant de plus en plus souvent l’accès, et les barrières bureaucratiques se multiplient[13].
Un secteur transformé et remis en question
Au cours de la même période, le secteur humanitaire a connu de profonds bouleversements et questionnements. En 2016, le Sommet humanitaire mondial d’Istanbul et le « Grand Bargain » qui en résulta ont appelé à des réponses « aussi locales que possible, aussi internationales que nécessaire ». L’importance d’une réponse locale était d’ailleurs déjà soulignée de longue date par le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, notamment dans son Code de conduite de la réponse aux catastrophes[14]. Le « système humanitaire » international s’est alors engagé à investir davantage dans la capacité des organisations locales à travailler en complément de leurs homologues internationales. Par ailleurs, de nombreuses organisations humanitaires ont dû affronter des controverses internes, ou bien des scandales publics, liés à des accusations de racisme, de violences sexuelles, voire de pratiques néocoloniales posant la question des rapports de pouvoir, notamment dans la continuité du phénomène #MeToo en 2018 et du mouvement Black Lives Matter au courant de l’été 2020[15]. Ainsi, parvenir à une réponse plus « locale » et décentralisée aux besoins humanitaires est apparu dans l’agenda politique comme une réponse possible aux problèmes auxquels se heurte l’humanitaire international, et à la nécessité de le réformer sous peine de réduire les acteurs locaux à des sous-contractants plutôt que des partenaires[16].
Ce mouvement de « localisation de l’aide » est généralement défini comme un processus inclusif des différentes parties prenantes du système humanitaire (États, bailleurs de fonds, organismes des Nations Unies, ONG et organisations locales) qui vise à ramener les acteurs locaux (autorités locales et société civile) au centre du système humanitaire. En plus de permettre une réponse humanitaire plus efficace et ancrée sur l’émancipation des pouvoirs locaux, l’objectif à long terme de la localisation est de renforcer la résilience des communautés touchées par la crise en établissant des liens avec les activités de développement[17].
Depuis 2016, le Grand Bargain a été repensé et a évolué pour devenir le Grand Bargain 2.0[18]. Alors qu’il entrait dans sa cinquième année en 2021, ses signataires ont reformulé l’objectif global du processus pour atteindre de meilleurs résultats. Celui-ci a notamment débouché sur la création de Groupes de références nationaux, pilotés par des acteurs locaux et nationaux. Le but est de supprimer les obstacles à un financement de qualité, et d’apporter un soutien accru au rôle moteur des intervenants locaux, à leurs réalisations et à leurs capacités, ainsi qu’à la participation des communautés touchées aux actions menées pour répondre aux besoins humanitaires[19].
Toutefois, force est de constater que cet engagement peine à se réaliser dans les faits, malgré de nombreuses promesses, dont celle qui engageait les donateurs et organisations d’aide à fournir 25% du financement humanitaire mondial aux intervenants locaux et nationaux d’ici 2020[20]. Alors que la pandémie de covid-19 aurait pu renverser la tendance[21], le secteur humanitaire reste largement concentré. Au niveau financier, en 2021, un petit nombre de gouvernements donateurs a fourni la majeure partie de l’aide humanitaire internationale[22]. La plupart des financements de ces bailleurs de fonds (54 % en 2016) sont allés à des agences multilatérales, et la plus grande partie de cet argent a ensuite été transférée sous forme de subventions à des organisations non gouvernementales (ONG), avec une concentration sur les grandes ONG internationales[23]. À l’autre extrémité de l’échelle, les ONG nationales et locales ont reçu beaucoup moins de fonds directement. Après une augmentation en 2020, le financement direct a diminué de près de deux tiers, pour atteindre le volume (302 millions de USD) et la proportion (1,2 %) de l’aide humanitaire internationale totale la plus basse des cinq dernières années[24].
Un bouleversement accru par la suspension de l’aide étrangère américaine
Depuis son retour au pouvoir en janvier 2025, Donald Trump a signé, le 20 janvier dernier, un décret suspendant l’aide étrangère pour 90 jours, le temps de réévaluer son efficacité et son alignement avec la politique étrangère américaine. Ce texte impose deux mesures clés : une pause des nouvelles obligations et décaissements, ainsi qu’un examen de l’ensemble des programmes d’aide. Le décret affirme que l’industrie de l’aide étrangère « déstabilise la paix mondiale » et promeut des idées contraires aux intérêts américains. Il met en avant la nécessité de réduire les dépenses perçues comme inutiles et de stopper les programmes jugés « woke » par l’administration.
Le gel de l’aide étrangère américaine paralyse les financements de l’USAID et impacte des programmes humanitaires vitaux, notamment les programmes de santé mondiale comme le PEPFAR (lutte contre le VIH/sida), provoquant confusion et peur et menaçant des millions de bénéficiaires au Myanmar, en Haïti et dans d’autres régions.[25] Cette suspension entraîne l’arrêt brutal d’initiatives de santé et de développement, mettant en péril des initiatives vitales et affaiblissant le rôle des États-Unis dans la coopération sanitaire mondiale.[26] Ainsi, elle suscite une forte opposition des ONG et de la communauté internationale, qui dénoncent une catastrophe humanitaire en cours. Médecins Sans Frontières alerte sur la fermeture d’organisations locales et les risques d’une catastrophe humanitaire majeure.[27] Et, déjà, de premières enquêtes mettent en évidence les effets dévastateurs de la suspension du financement américain sur le travail humanitaire dans le monde, 67 % des ONG ayant signalé des interruptions de service, ce qui accroît les risques pour les populations vulnérables, en particulier les femmes et les enfants.[28]
Objectifs de l’appel
Ce contexte inédit complexifie le champ de l’action humanitaire internationale alors même qu’il connait depuis la fin des années 1990 des mutations importantes qui laissent à penser que l’humanitaire du XXIe siècle sera très différent du dispositif de solidarité Nord-Sud d’essence plutôt occidentale qui s’est développé à partir de la création de la Croix-Rouge en 1863[29].
Fidèle à la thématique structurante de ce programme de recherche, l’analyse de ces transformations, ou au contraire des inerties paradoxales de l’action humanitaire seront au cœur de cet appel « Transition humanitaire », qui invite à aborder les enjeux de l’autonomie et de l’action humanitaire locale.
Il y a peu de consensus sur ce que signifie une réponse véritablement « locale » en théorie – d’ailleurs la traduction du mot anglais « localisation » dans d’autres langues, comme le français, ajoute parfois de la confusion –, et en pratique on observe que cela peut prendre des formes très différentes[30] et qu’il y a très peu d’incitations à la promouvoir au sein d’un système enclin à la centralisation structurelle et culturelle[31][32]. En conséquence, les initiatives allant dans ce sens, même si elles montent en puissance, demeurent marginales et les premières leçons tirées du débat sur la « localisation », ou encore la « fragmentation » de l’aide, montrent la vivacité de la discussion sur la façon dont l’articulation des deux dimensions « globales » et « locales » du système de solidarité internationale se traduit sur le terrain en termes d’efficacité[33], de coordination des aides extérieures avec les dispositifs d’aide intérieurs, et d’adéquation de l’aide avec les besoins des populations[34][35].
Cet appel invite à appréhender les réalités peu étudiées et l’émergence de modèles permettant d’envisager de nouvelles voies sur le rôle et le développement des acteurs locaux, nationaux et régionaux dans les régions du monde bénéficiaires de l’aide internationale, en appréhendant les conditions de la réalisation de ces alternatives dans différents pays. Il invite à explorer les obstacles et perspectives d’une action « aussi locale que possible » et à proposer des éclairages nouveaux pour les collaborations avec une action « aussi internationale que nécessaire » de la réponse aux crises humanitaires contemporaines.
Les candidats sont particulièrement encouragés à aborder des problématiques relatives aux relations entre acteurs humanitaires et populations bénéficiaires, notamment en lien avec la perception et la participation de ces dernières : d’une part, les relations entre aidants et aidés, entre populations bénéficiaires et acteurs humanitaires ; d’autre part les relations entre les acteurs eux-mêmes, quels qu’ils soient et à toutes les strates d’intervention de l’aide. Etudier ces relations d’aide, les (inter)dépendances entre acteurs, l’autonomisation de modèles locaux, ou encore les rapports de force à l’œuvre demeure primordial. L’articulation des dimensions « globale » et « locale » du système de solidarité internationale permet par exemple d’interroger l’efficacité de l’aide[36], la coordination des aides extérieures avec les dispositifs d’aide intérieurs[37], ou encore son adéquation avec les besoins des populations[38].
De plus, cet appel soutiendra des projets de recherche abordant des exemples de meilleures pratiques, notamment en ce qui concerne l’engagement communautaire, le lien entre l’action d’urgence et le développement, entre l’action humanitaire et l’action sociale[39].
Enfin, comme dans de nombreux secteurs qui traversent des périodes de mutations extrêmes, l’approche éthique peut devenir un guide pour l’action, ainsi qu’un objet d’étude pour les chercheurs. C’est pourquoi un éclairage sur la dimension éthique et les modalités de son application sur le terrain est vivement souhaité.
[1] MATTEUDI Emmanuel, « L’humanitaire au cœur des enjeux de la ville de demain », In « La bombe urbaine. Quel impact pour les humanitaires ? », Alternatives humanitaires, N° 10, Mars 2019.
[2] TROIT Virginie, « Entre local et global, les organisations humanitaires face aux crises sanitaires mondiales », L’Économie politique, N°87, pages 80 à 90, 2020/3.
[3] Nous assistons depuis plusieurs décennies à une augmentation importante du nombre de catastrophes. En effet, le nombre annuel moyen de catastrophes dites « naturelles » mesuré entre 1997 et 2017 est deux fois plus important qu’entre 1978 et 1997, selon le Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, « Economic Losses, Poverty & Disasters, 1998-2017 », 2018.
[4] FICR, « Rapport 2020 sur les catastrophes dans le monde », 2021. https://www.ifrc.org/sites/default/files/2021-10/2020_WorldDisasters_Full_FR.pdf
[5] BUFFET Christophe, « Les humanitaires au défi du changement climatique », « Changement climatique. Comprendre, anticiper, s’adapter », Alternatives humanitaires, N° 11, Juillet 2019.
[6] Selon ALNAP, il atteint 89,3 millions de personnes en 2021. Voy. ALNAP, « The State of the Humanitarian System », ALNAP study, 358 p., 2022.
[7] JEANGENE VILMER Jean-Baptiste, « La guerre, le droit et la justice », in L. Gautier (dir.), Mondes en guerre. Tome IV. Guerre sans frontières. 1945-2020, Passés/Composés, p. 453-515, 2021.
[8] Development initiatives, The Global Humanitarian Assistance Report 2022, 129 p, 2022. https://devinit.org/resources/global-humanitarian-assistance-report-2022/
[9] OCHA, Global Humanitarian Overview 2023, 2023
[10] OBRECHT Alice, SWITHERN Sophia et DOHERTY Jennifer, « The State of the Humanitarian System », ALNAP, 358 p, 2022. https://sohs.alnap.org/
[11] Le nombre de personnes employées par les organisations humanitaires dans leurs opérations continue d’augmenter fortement pour atteindre 630 000 personnes en 2021, soit une augmentation de 11 % par rapport au précédent rapport, en raison du nombre croissant de travailleurs humanitaires nationaux, selon le rapport de l’ALNAP, « The State of the Humanitarian System », 2022. »https://sohs.alnap.org/help-library/2022-the-state-of-the-humanitarian-system-sohs-%E2%80%93-full-report-0
[12] Voir l’article récent de Jessica Alexander sur le volume des besoins, trop important pour l’aide humanitaire. ALEXANDER Jessica (2023), « Earthquake funding gap exposes larger fault lines for emergency aid sector, the New Humanitarian », 21 March 2023 https://www.thenewhumanitarian.org/analysis/2023/03/21/turkiye-syria-earthquake-funding-gap-emergency-aid-sector
[13] Le Mali a par exemple récemment interdit les activités sur financements français, puis expulsé une ONG internationale, Voy. https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221217-l-ong-suisse-appel-de-gen%C3%A8ve-est-interdite-au-mali ; En Afghanistan, le régime Taliban a adopté plusieurs mesures visant à interdire l’emploi des femmes par les organisations humanitaires.
[14] FICR, « Code de conduite pour le Mouvement et des ONG lors de la réponse aux catastrophes », Engagement 6 : « Nous nous efforcerons de fonder la réponse aux catastrophes sur les capacités locales », 1994.
[15] AUDET François, « La localisation de l’aide humanitaire : un chantier de recherche en pleine émergence », Revue canadienne d’études du développement, 43(4), 2022.
https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/02255189.2022.2140128
[16] À titre d’exemple, certains acteurs comme le réseau NEAR (Network for Empowered Aid Response, https://www.near.ngo/), un mouvement d’organisations de la société civile locales et nationales du Sud, œuvrent à autonomiser les ONG locales et nationales des pays du Sud pour qu’elles jouent un rôle positif et actif dans le système d’aide mondial.
[17] La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a participé activement au Groupe de travail n° 2 mis en place dans le cadre du « Grand bargain », dont l’objectif est de trouver des moyens d’« apporter davantage de soutien aux intervenants locaux et nationaux et de renforcer les mécanismes de financement dont ils disposent ». https://gblocalisation.ifrc.org/grand-bargain-localisation-workstream/
[18] IASC (interagencystandingcommittee.org), « The Grand Bargain 2.0 Structure » https://interagencystandingcommittee.org/grand-bargain-official-website/grand-bargain-20-structure
[19] Guidance Note on National Reference Groups [ARA, EN, ES, FR, Indonesian] | IASC (interagencystandingcommittee.org) https://interagencystandingcommittee.org/grand-bargain-official-website/guidance-note-national-reference-groups
[20] COMMISSION EUROPEENNE. EU/DG ECHO, « Guidance note – Promoting Equitable Partnerships with Local Responders in Humanitarian Settings », 2023. https://interagencystandingcommittee.org/eudg-echo-guidance-note-promoting-equitable-partnerships-local-responders-humanitarian-settings.
[21] TROIT Viriginie, « Entre local et global, les organisations humanitaires face aux crises sanitaires mondiales », L’Économie politique, N°87, pages 80 à 90, 2020/3.
[22] Les 20 principaux donateurs en 2021 ont fourni la quasi-totalité de l’aide humanitaire internationale publique, représentant 97 % de toutes les allocations, et les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont été les trois principaux donateurs chaque année au cours de la dernière décennie, ces trois donateurs représentant à eux seuls 59 % de l’aide humanitaire internationale publique.
Development initiatives, The Global Humanitarian Assistance Report 2022, 129 p, 2022. https://devinit.org/resources/global-humanitarian-assistance-report-2022/
[23] Ibid.
[24] Ibid.
[25] Emma Farge, Maggie Fick, Poppy Mcpherson, Humeyra Pamuk, Jennifer Rigby, « Trump’s aid freeze sparks mayhem around the world », Reuters, February 8, 2025.
[26] Jennifer Kates « The Status of President Trump’s Pause of Foreign Aid and Implications for PEPFAR and other Global Health Programs », KFF, February 3, 2025.
[27] MSF « Le gel de l’aide étrangère des États-Unis entraînera une catastrophe humanitaire », 12 février 2025 https://www.msf.fr/actualites/le-gel-de-l-aide-etrangere-des-etats-unis-entrainera-une-catastrophe-humanitaire
[28] ICVA « The Impacts of the US Funding Suspension », 18 February 2025 https://www.fondation-croix-rouge.fr/recherches-soutenues/solidarites-citoyennes-dans-les-campements-dexiles/
[29] MATTEI Jean-François, TROIT Virginie, « La transition humanitaire », Med Sci (Paris), Volume 32, Number 2, Février 2016. https://doi.org/10.1051/medsci/20163202016
[30] Des partenariats plus équitables entre les acteurs internationaux et locaux, un financement accru et « aussi direct que possible » pour les organisations locales, un rôle plus central des acteurs locaux dans la coordination de l’aide, etc.
[31] Pour une approche critique de « l’organisation de la participation » des populations locales, voir JONES SANCHEZ Alvar « Les comités de paix pour la résolution de conflits en Casamance : De l’illusion populaire au déni politique », Fondation Croix-Rouge française, Les Papiers de la Fondation, n° 13, Mars 2018, 35 p.
[32] IFRC (2015), World Disasters Report 2015: Focus on local actors, the key to humanitarian effectiveness.
[33] Pour une étude cas au Bénin, voir DJOHY Georges « Transition humanitaire et localisation de l’aide au Bénin : enjeux des perceptions et pratiques des bénéficiaires », Fondation Croix-Rouge française, Les Papiers de la Fondation, n° 23, Avril 2019, 30 p., ISSN 2649-2709.
[34] Pour le cas de Madagascar, voir DrHDR RAFIDINARIVO Christiane (dir.), RALAMBOSON Hantsa, RANAIVOARIVELO Marie-Donna, «Transition politique et transition humanitaire : analyse politique comparée de la transition financière», Fonds Croix-Rouge française, Les Papiers du Fonds, n° 10, février 2017, 47 p.
[35] Pour aller plus loin sur ce sujet, voir notamment URD, Webinaire « Solidarités locales, entraide et citoyenneté en temps de crise : quelles complémentarités avec le système international de l’aide ? », 13/01/2022, https://www.urd.org/fr/evenement/webinaire-solidarites-locales-entraide-et-citoyennete-en-temps-de-crise-quelles-complementarites-avec-le-systeme-international-de-laide/
[36] Pour une étude cas au Bénin, voir DJOHY Georges « Transition humanitaire et localisation de l’aide au Bénin : enjeux des perceptions et pratiques des bénéficiaires », Fondation Croix-Rouge française, Les Papiers de la Fondation, n° 23, 30 p., ISSN 2649-2709, avril 2019.
[37] ZRAN Anicet, « ONG locales et reconstruction du système de santé publique au nord de la Côte d’Ivoire », Pratiques & Humanités, n° 2, Juillet 2021, Fondation Croix-Rouge française, 4 p, 2021. https://www.fondation-croix-rouge.fr/wp-content/uploads/2021/08/fcrf_ph-2_anicet_zran.pdf
[38] AUDET François, « La localisation de l’aide humanitaire : un chantier de recherche en pleine émergence », Revue canadienne d’études du développement, 43:4, 459-467, 2022. DOI: 10.1080/02255189.2022.2140128
[39] Pour une appréhension de l’action humanitaire comme objet autonome d’analyse scientifique, à partir d’une vision globale incluant l’ensemble des circonstances dans lesquelles elle se déploie, voir EUDES Marina, RYFMAN Philippe, SZUREK Sandra, Droit et pratique de l’action humanitaire, L.G.D.J., Collection : Traités, 972 pages, 2019. L’ouvrage présente un panorama large et complet de ce qu’est l’« écosystème humanitaire », les interrogations que soulèvent ses choix et ses finalités – entre secours d’urgence et développement durable.