Expertise France recrute un chargé de programme au sein du secrétariat de la convention de Nairobi, Kenya

 

Descriptif du projet :

Mandatée par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères pour la mise en place de l’assistance technique française, sur financement MEAE, Expertise France recherche un(e) chargé(e) de programme, en appui au Secrétariat de la Convention de Nairobi, pour la mise en œuvre de son programme de travail de protection du milieu marin et côtier en Afrique de l’Est. La prise de conscience mondiale de la dégradation de notre environnement, la multiplication des initiatives au niveau international (y compris au sein du Programme des Nations Unies pour l’Environnement – PNUE) et les demandes croissantes de soutien de la part des gouvernements de la région justifient le renforcement des équipes du Secrétariat de la Convention, alors que ces écosystèmes font face à de nouvelles pressions, notamment liées à la pollution par les plastiques et le développement du secteur pétrolier et gazier offshore dans la région.

 

 Descriptif de la structure d’accueil :

La Convention de Nairobi « pour la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin et côtier de la région de l’océan Indien occidental » est une Convention internationale regroupant dix pays : France, Afrique du Sud, Mozambique, Tanzanie, Kenya, Somalie, Madagascar, Maurice, Comores, Seychelles.

Elle est complétée par 3 protocoles :

  • Protocole sur les Aires Protégées et la faune et la flore sauvage de la région de l’Afrique de l’Est (signé en 1985 et entré en vigueur en 1996) ;
  • Protocole relatif à la coopération régionale dans la lutte contre les pollutions marines en cas de situations critiques (signé 1985 et entré en vigueur en 1996) ;
  • Protocole relatif à la protection du milieu marin et côtiers contre la pollution due aux sources et activités terrestres – dit protocole LBSA – signé par les parties le 2 avril 2010 lors de la réunion des plénipotentiaires, en cours de ratification par les Parties) ;
  • Un projet de 4ème protocole relatif à la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) est en cours de négociation.

Cadre de coopération multilatérale du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) dans les différents domaines de protection des habitats et écosystèmes marins et côtiers dans la zone de l’océan Indien occidental, la Convention de Nairobi joue aussi un rôle de coordination dans la mise en œuvre des projets élaborés dans le cadre du WIOSAP (programme pour la lutte contre la pollution d’origine tellurique).

Elle constitue également une plate-forme régionale de collaboration et d’échanges avec les ONG et le secteur privé (collaboration scientifique, échanges en matière de connaissances et d’expériences) et pour d’autres projets de développement mis en place dans la région.

Le programme de travail de la Convention est basé sur une approche multi-sectorielle et écosystémique de la protection de l’environnement marin et côtier.

 

Descriptif de la mission :

La mission consiste à apporter un appui au Secrétariat de la Convention de Nairobi pour la protection, la gestion et le développement de l’environnement marin et côtier de la région de l’Afrique de l’Est.

Le Secrétariat est hébergé par la Division des Ecosystèmes du PNUE. La Division des Ecosystèmes fournit une assistance technique et des conseils pour la mise en œuvre des politiques environnementales et pour renforcer les capacités de gestion environnementale des pays en développement et en transition.

 

 Principales tâches et résultats attendues :

Sous la supervision du Secrétaire exécutif de la Convention de Nairobi, le titulaire du poste s’acquittera des tâches suivantes :

  • Préparer les contributions à des documents techniques et des études sur les problèmes actuels et émergents relatifs aux environnements côtiers et marins dans les pays de l’Océan Indien occidental ;
  • Formuler, identifier et analyser des propositions de projets, notamment de renforcement de capacités, d’expert, sur les questions de développement durable du milieu marin et côtier ;
  • Contribuer à l’organisation de réunions de groupes d’experts, séminaires, etc ;
  • Préparer les interventions et discours de la hiérarchie de la Division sur les questions côtières et marines dans la région couverte par la Convention de Nairobi ;
  • Préparer des rapports et des propositions de politiques utiles aux gouvernements de la région; contribuer aux rapports destinés au Forum politique de haut niveau sur le développement durable et autres organes intergouvernementaux, groupes inter-institutionnels ou groupes d’experts ;
  • Suivre les réunions intergouvernementales, préparer les rapports de synthèse et fournir un appui technique au besoin ;
  • Effectuer des missions de terrain ;
  • Contribuer à l’organisation de séminaires et ateliers de formation pour les experts nationaux de la région ;
  • Faire le lien avec les points focaux français de la Convention et le coordinateur du projet « NoCaMo » financé par le Fonds français pour l’Environnement Mondial (FFEM). Se tenir au courant des activités portées par la Région Réunion, notamment le projet METISS, et faire le lien en tant que de besoin ;
  • Faire le lien avec les ETI français à la Commission de l’Océan Indien, et diffuser auprès des points focaux français de la Convention les informations relatives aux activités de la Commission de l’Océan Indien sur les sujets marins et côtiers ;
  • Contribuer à l’élaboration d’un projet du FFEM sur l’atténuation de la pollution sonore sous-marine d’origine anthropique dans la région,  notamment en servant de relais avec les gouvernements et le secteur privé dans la zone ;
  • Contribuer en fonction des besoins aux autres projets du FFEM dans la région ;
  • Dans le contexte de la préparation du cadre mondial de la biodiversité post-2020, il s’efforcera de promouvoir l’implication des points focaux de la Convention dans les travaux nationaux et régionaux visant à accélérer l’atteinte des objectifs globaux en matière de préservation de la biodiversité, et d’assurer une bonne prise en compte des écosystèmes marins et côtiers au sein du nouveau cadre mondial. En effet, sur les 10 pays de la Convention de Nairobi, 9 sont également Parties à la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) ;
  • Autres tâches en fonction des besoins, y compris tâches administratives.

Expériences / Formation

Qualifications :

  • Formation : Diplôme universitaire de niveau master ou équivalent en gestion des ressources naturelles, océanographie, diplomatie environnementale, relations internationales, développement durable, aide au développement, ou similaire. Un diplôme universitaire de niveau licence assorti d’une expérience significative peut également être accepté ;
  • Aptitude à appliquer les théories et concepts du développement durable, à élaborer des analyses originales sur des thèmes côtiers et marins et à déterminer la pertinence des données disponibles ;
  • Familiarité avec les objectifs de développement régional des pays de l’Océan Indien occidental ;
  • Connaissance des objectifs et procédures des organisations internationales de développement durable et préservation des milieux marins et côtiers : conventions de mer régionales, enceintes de coopération régionales… ;
  • Persévérance face aux difficultés ; maîtrise de soi dans des situations stressantes ;
  • Sens de la diplomatie, capacité à prendre en compte les enjeux de souveraineté nationale dans une région où la souveraineté de la France sur ses territoires est contestée par les autres Etats membres ;
  • Capacité à définir des objectifs clairs, à identifier les activités et missions prioritaires, et à ajuster les priorités selon les besoins ;
  • Capacité à s’exprimer en public, à adapter son langage et ses présentations au public concerné et à diffuser efficacement l’information ;
  • Goût du travail en équipe ;
  • Respecter les délais ;
  • Créativité, sens de l’initiative et intérêt pour les idées et méthodes innovantes ;
  • La maîtrise des langues de travail du Secrétariat, anglais et français (à l’oral et à l’écrit), est indispensable. La connaissance d’au moins une autre langue officielle de l’ONU est souhaitable.

 

Expérience professionnelle :

  • Expérience minimum de 5 ans ;
  • Expérience au sein d’entités ayant un mandat ou une pertinence pour les environnements marins et côtiers ou un domaine connexe ;
  • Expérience de travail sur les problématiques d’environnement côtier et marin dans l’océan Indien occidental.

Salaire

Moyens matériels et humains mis à la disposition de l’expert(e) :

Le poste implique des interactions fréquentes avec le personnel du Secrétariat, les coordinateurs des projets en cours dans la région, les Secrétariats des autres conventions de mer régionales, les cadres intermédiaires des agences des Nations Unies, les banques de développement régionales et mondiales, les gouvernements, fonctionnaires, universités et instituts de recherche des Etats membres de la Convention.

Le titulaire devra intégrer les perspectives de genre et s’assurer dans la mesure du possible  de la participation égale des femmes et des hommes dans toutes les activités dont il aura la responsabilité.

Date de début (susceptible de changement) : 4ème trimestre de 2021

Rémunération définie selon la politique de rémunération d’Expertise France : salaire de base + (le cas échéant) forfait famille + prime de technicité et d’expatriation + prise en charge des frais de logement* et, le cas échéant, de gardiennage* + prise en charge des frais de scolarité * pour les enfants de moins de 21 ans accompagnant l’expert dans le pays de résidence +  billets d’avion aller-retour adresse contractuelle – lieu de résidence, soit pour une durée de 24 mois : 1 aller initial, 1 aller-retour intermédiaire, 1 retour final + prise en charge des frais de déménagement* et de visa* + couverture sociale (CFE, mutuelle, prévoyance) (les éléments signalés par une * correspondent à des frais remboursés à l’expert sur justificatifs, dans la limite du budget alloué par Expertise France).

Comment postuler

Documents à fournir :

  • CV ;
  • Lettre de motivation ;
  • Contacts de 2 à 3 personnes de référence