ACF est un acteur majeur et incontournable dans la lutte contre la sous-nutrition à Madagascar, présent dans les régions de Atsimo Andrefana, Analamanga, Anosy, Androy, Bongolava et de Itasy, les actions menées par ACF concernent surtout la prévention et le traitement de la malnutrition aigüe et chronique. Dans l’objectif de renforcer la sécurité nutritionnelle au sein des ménages bénéficiaires, la stratégie adoptée prévoit des interventions qui permettent d’agir simultanément sur les différents facteurs de la sous nutrition y compris les facteurs aggravants. Cette stratégie consiste entre autres à un renforcement des capacités, de l’autonomie et de la résilience au niveau communautaire et familial et en mettant l’accent sur l’accompagnement des changements de comportement et de pratiques.
La présence d’ACF dans les bas quartiers d’Antananarivo à travers le Centre CASAN (Centre d’Accompagnement Social d’Appui Nutritionnel), depuis 2012 a permis de constater que les besoins en termes de prise en charge nutritionnelle, de soutien psychosocial, d’amélioration des conditions d’hygiène et de renforcement de la résilience de la population dans les 15 quartiers d’intervention sont conséquents. La sous-nutrition étant elle-même peu reconnue et prise en considération dans les parcours de soins des populations défavorisées. L’enquête nutritionnelle utilisant la méthodologie SMART menée par Action Contre la Faim en 2019 a montré :
- Une prévalence de malnutrition Chronique de 59.4% [IC : 54,1%-64,5%] dont, 24.9% [IC : 20,5%-30,0%] de malnutrition chronique sévère ;
- Une prévalence de Malnutrition Aiguë Globale (MAG) de 5,5% [IC 95% 3,6-8,1] dont 4,1% [IC 95% 2,7-6,1] de Malnutrition aigüe modérée (MAM).
La vulnérabilité socioéconomique des ménages, la précarité de l’accès à la santé, les problèmes liés à l’eau, l’assainissement et l’hygiène, sont tout autant de facteurs qui expliquent cette situation (seuls 2% des ménages ont accès à l’eau courante, et 43% des ménages ne possèdent ni douche, ni WC.)
De plus dans ces quartiers déshérités, où la situation de la femme est extrêmement précaire, les problématiques sociales émergent, telle la violence basée sur le genre, le problème d’accès aux services sociaux de base, la problématique liée à la santé de la reproduction des jeunes femmes entrainant des grossesses précoces et non désirées et de fait l’avortement, aggravant toujours plus les risques de mortalité materno-infantile. L’enquête MICS mené en 2018 dans la région d’Analamanga démontre que les violences liées au genre touchent 55% des femmes. Par rapport à la santé de la reproduction, 18% des adolescentes sont mariées avant l’âge de 18 ans.
Depuis Mars 2020, la déclaration de l’urgence sanitaire COVID 19 à Madagascar a eu des répercussions négatives sur la vie quotidienne de la population, de plus que les Fokontany d’intervention d’ACF sont parmi les zones à grand risque de contamination dans la région de Analamanga. Etant donné la restriction des activités économiques, ces bénéficiaires qui sont dans la plupart des cas des salariés journaliers informels ont vu leurs sources de revenus réduits. En outre, à cause de la promiscuité de l’habitation, le confinement et le respect des gestes barrières s’avèrent difficile pour les ménages. En effet, assurer le lavage fréquent des mains est un défi car les ménages doivent gérer leurs ressources en eau déjà couteux, les inquiétudes liées à la maladie et aux pertes de revenus augmentent le risque de violence conjugale. Tous ces facteurs constituent un risque sur les pratiques de soins de ménages et aussi augmentent les problématiques psychosociales des personnes vulnérables, notamment les femmes et les enfants de moins de 5 ans.
Expériences / Formation :
- Vous avez un niveau Master ou équivalent en psychologie, travail social, sciences sociales, sciences humaines, genre. Vous justifiez d’une expérience d’au moins 2 à 3 ans sur un poste similaire dans les évaluations des besoins et/ou mise en place des programmes, et renforcement des capacités. Vous êtes doté-e d’un bon sens relationnel et avez la capacité de travailler de manière indépendante.
- Votre connaissance du contexte Malagasy notamment des quartiers vulnérables d’Antananarivo sera un atout.
- Vous maîtrisez parfaitement le français (le malgache sera un plus) et vous maitrisez les logiciels de traitement de données (quantitatives et qualitatives : SPSS, Epi Info, ..).
Salaire :
Contrat expatrié : 2 mois contrat à durée déterminée d’usage de droit français à pourvoir dès le 1er novembre 2020
Rémunération et bénéfices :
- Salaire mensuel brut d’entrée de 2450 à 2800 € en fonction de l’expérience ;
- Per diem et frais de vie : 504€ (cf Eurocost) nets, versés sur le terrain ;
- + 150€ Allocation contexte mensuelle brute ;
- + 16% du salaire mensuel brut de remboursement assurance retraite pour les non français ;
- + Allocation enfant.
Transport et logement :
- Prise en charge des déplacements vers et sur le lieu de travail ;
- Chambre individuelle dans logement collectif pris en charge.
Couverture médicale : 100% de couverture des frais médicaux + assurance rapatriement.
Congés et RnR :
- 25 jours de congés payés par an ;
- + 20 RTT par an ;
- + 215 € versés pour la période de récupération (en moyenne tous les 3 mois) ;
- Prise en charge des titres de transports vers la zone de récupération de référence.
Formation :
- Accès illimité et gratuit à la plateforme d’e-learning certifiant Crossknowledge © ;
- Formations techniques régionales ou siège en moyenne 1 fois par an + Workshop métiers intermission une fois par an ;
- Possibilité de Coaching (pour Directeurs Pays) et mentorats ;
- Participation aux frais de formation externes selon pertinence du dossier.
ACF s’engage pour les personnes en situation de handicap et lutte activement contre toutes les formes de discrimination.