Ces dernières années, le nord-est du Nigeria a été aux prises avec une crise humanitaire complexe et dévastatrice. La région de BAY (Borno, Adamawa et Yobe) est devenue un foyer de violence, de déplacement et de désespoir. Ce contexte humanitaire est caractérisé par une multitude de facteurs interconnectés qui ont conduit à des souffrances généralisées et à un besoin désespéré d’assistance. Le groupe extrémiste Boko Haram est apparu en 2009 et a déclenché une vague de violence ciblant les civils, les écoles et les infrastructures. Leurs attaques ont entraîné le déplacement de millions de personnes, contraintes de fuir leurs foyers et de chercher refuge dans des camps ou dans des communautés d’accueil.
En outre, le conflit a gravement perturbé les moyens de subsistance de la population, exacerbant l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Comme les agriculteurs n’ont pas pu s’occuper de leurs champs et que les marchés ont été détruits, la disponibilité alimentaire a considérablement diminué. Ceci, associé aux variabilités climatiques, a entraîné une grave crise humanitaire, avec environ 4,3 millions de personnes actuellement confrontées à une insécurité alimentaire aiguë (IPC 3 et supérieur selon CH de mars 2023). Les populations touchées sont confrontées à de multiples défis, notamment le manque de services de base tels que les soins de santé, l’éducation, un abri adéquat, etc.
Faire face à cette crise humanitaire nécessite une approche multidimensionnelle qui va au-delà d’une réponse d’urgence immédiate. Il est crucial de s’attaquer aux causes profondes du conflit, de promouvoir les initiatives de consolidation de la paix et d’assurer la protection des civils. En outre, des efforts doivent être déployés pour trouver des solutions durables. La situation exige une réponse globale et durable. Cela nécessite une forte coordination entre les partenaires humanitaires et de développement, le gouvernement et les acteurs militaires. L’accès aux populations touchées dans les zones touchées par le conflit, en particulier dans les endroits difficiles d’accès, pose un défi important en raison de l’insécurité.
Le gouvernement de l’État de Borno promeut une solution durable à la situation des personnes déplacées dans l’État. Des discussions sont en cours sur la manière dont l’ONU et d’autres partenaires pourraient soutenir ces initiatives en garantissant que les solutions proposées sont durables et protègent les personnes que nous servons.
Combattre la faim dans le monde.
Cependant, les défis institutionnels, tels que les mandats différents, les processus bureaucratiques et les capacités limitées, entravent souvent une coordination efficace et entravent les efforts de réponse rapides et efficaces.