Expertise France lance un avis d’appel d’offre pour le recrutement d’un(e) Consultant(e) National(e) en mobilisation et gestion communautaire, Kinshasa, République Démocratique du Congo

 

Description de la mission

En collaboration avec les différents membres de l’équipe projet, le/la consultant(e) national(e) sera chargé(e) de 2 objectifs principaux :

1/ maintenir et renforcer les relations avec les partenaires communautaires et autres parties prenantes pour garantir une communication fluide et une valorisation optimale des résultats du projet ;

2/ accompagner la mise en place d’un modèle de gestion communautaire optimal pour assurer la pérennité du projet.

Objectifs Spécifiques :

  1. Établir un diagnostic sur les partenaires communautaires :
    • Prendre en compte les différents leaders communautaires, les autorités locales, et les ONG afin de faciliter la mise en œuvre des activités du projet.
    • Créer un environnement de dialogue et de confiance avec les parties prenantes communautaires pour recueillir régulièrement leurs opinions et suggestions.
    • Identifier et résoudre les conflits ou les malentendus qui pourraient surgir entre les parties prenantes pour maintenir une collaboration harmonieuse.
    • Anticiper les difficultés qui pourraient surgir au niveau des différentes communautés impliquées et proposer des plans de prévention.
  1. Création d’un modèle de gestion communautaire des terrains réhabilités :
    • Proposer un modèle de comité de gestion mixte paritaire, dans ses différentes composantes juridiques et de gouvernance pour assurer une gestion pérenne tout comme l’acceptabilité auprès des communautés.
    • Proposer un modèle économique de gestion des terrains réhabilités, afin d’en assurer la durabilité.
  1. Appui à la valorisation efficace des résultats du Projet :

En lien avec le chargé de suivi-évaluation du projet,

    • Contribuer à concevoir et exécuter une stratégie de communication pour assurer que les résultats du projet sont connus, compris, et valorisés par les communautés.
    • Accompagner la production des supports de communication adaptés aux différents publics (rapports, brochures, fiches d’information, etc.), en mettant l’accent sur les succès, les leçons apprises, et les impacts positifs du projet.
    • Proposer des événements, des ateliers, et des campagnes de sensibilisation à organiser pour promouvoir les résultats du projet auprès des partenaires communautaires.
  1. Facilitation de l’implication active des communautés :
    • Encourager la participation active des communautés dans les différentes étapes du projet (planification, mise en œuvre, suivi et évaluation) pour assurer leur implication et leur appropriation des résultats.
    • Favoriser l’autonomisation des communautés locales en partageant les connaissances et les compétences nécessaires pour leur permettre de contribuer efficacement aux activités du projet.

Description du projet ou contexte

Le sport et la culture sont des tremplins pour la transformation sociale et constituent un accélérateur de développement durable. Fédérateurs et vecteurs d’inclusion, le sport et la culture sont mentionnés dans l’Agenda 2030 pour le développement durable : ils contribuent à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Avec leur pouvoir mobilisateur notamment auprès de la jeunesse, le sport et la culture contribuent pleinement et de manière innovante et transversale au renforcement du lien social, à l’inclusion, notamment en contribuant à l’éducation, à la paix, à l’égalité hommes-femmes, grâce à la transmission des valeurs d’ouverture et de respect.

C’est dans ce contexte que l’Agence Française de Développement (AFD) finance un projet intitulé « Pour elles : Sport et Culture » d’un montant de 10 000 000 d’euros en subvention qui a pour finalité l’amélioration de la qualité de vie, du bien-être physique et mental des jeunes filles par la promotion et l’accès aux pratiques sportives et culturelles en RDC.

Ce projet, mis en œuvre par Expertise France, a démarré en février 2024. L’équipe projet a été installée et le bureau d’études en charge de l’élaboration des études techniques pour les infrastructures réalise actuellement les études et les premiers livrables de plan. Le lancement officiel du projet est intervenu le 07 juin 2024. Les travaux de réhabilitation des terrains et établissements culturels devraient démarrer début 2025.

En République Démocratique du Congo, plusieurs freins ont été identifiés à la pratique sportive (de compétition comme de loisirs) et culturelle des jeunes filles et des femmes, liés aux pesanteurs socio-culturelles, aux problèmes d’insécurité en raison des violences basées sur le genre, aux représentations de la féminité et de la masculinité, en particulier celles relatives au corps de la femme dans l’espace public. Un manque d’accès physique à des structures adaptées, et à des fédérations structurées pour les ligues féminines sont également les difficultés auxquelles font face les jeunes femmes et jeunes filles en RDC.

Face à ce constat, le projet Pour elles : Sport et Culture aura pour objectif de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie, du bien-être physique et mental des jeunes filles, à travers la pratique sportive et culturelle. Plus précisément, le projet souhaite :

  • Lever les freins d’accès des filles aux activités sportives et culturelles ;
  • Sensibiliser et former les acteurs concernés pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) et les stéréotypes ;
  • Réhabiliter les établissements de formation culturelle et les infrastructures sportives afin qu’ils prennent en compte les besoins spécifiques des filles.
  • La composante 1 du projet vise à réhabiliter et aménager des établissements de formation culturelle et des infrastructures sportives/culturelles de proximité pour accueillir et garantir la pratique des jeunes filles. Elle a pour but d’améliorer et adapter les ressources matérielles pour promouvoir l’accès à des pratiques sportives et culturelles et des formations culturelles émancipatrices pour tou.te.s, et promouvoir une diversité de formes de pratiques plus équilibrées et inclusives.
  • La composante 2 vise à renforcer et accompagner des acteur.trices de l’écosystème des terrains de proximité et des établissements réhabilités, au profit d’activités favorisant la pratique des jeunes filles. Par le biais d’appels d’offres et d’appels à projets essentiellement, le projet identifiera et renforcera les structures locales dont les activités vont permettre de faciliter l’accès et améliorer la qualité des pratiques sportives et culturelles pour les filles. Cela peut s’entendre séparément ou conjointement autour de quatre axes principaux œuvrant à une plus grande pérennisation potentielle des activités du projet.

Pour poser un cadre favorable au développement durable et à la réduction des inégalités dans les cinq communes de Kinshasa liées au projet (Bandalungwa, Lingwala, Kimbanseke, Kitomesa et N’Sele), Expertise France recherche un expert en mobilisation et gestion communautaire, en vue d’asseoir l’appropriation, l’autonomisation et la durabilité de ses interventions.

Profil souhaité

3.1. Compétences Techniques

  • Comité de gestion et modèle économique : Compétences juridiques et économiques pour la mise en place d’un modèle de gestion communautaire et établir un modèle économique durable.
  • Gestion de partenariats communautaires : Maîtrise des techniques de gestion de partenariats avec les communautés locales et les parties prenantes, notamment les ONG locales, les autorités locales et les leaders communautaires.
  • Communication stratégique : Compétences dans la création et la mise en œuvre de stratégies de communication adaptées aux différents publics communautaires, permettant la valorisation des résultats du projet.
  • Techniques de valorisation des résultats : Capacité à concevoir des outils et des supports de communication (rapports, fiches d’information, etc.) pour promouvoir les résultats et les impacts du projet auprès des communautés et des partenaires.
  • Planification et organisation : Aptitude à planifier des activités communautaires, organiser des événements et des réunions, et gérer plusieurs tâches en simultané.

3.2. Compétences Interpersonnelles et Sociales

  • Relations interpersonnelles : Excellentes compétences relationnelles pour interagir de manière positive avec les partenaires communautaires, en instaurant la confiance et en facilitant la communication.
  • Sensibilité culturelle : Capacité à comprendre et à s’adapter aux dynamiques sociales et culturelles locales, respectant les traditions et les contextes des communautés.
  • Résolution de conflits : Aptitude à gérer et résoudre les conflits ou malentendus potentiels entre les parties prenantes, favorisant la collaboration et l’harmonie dans les relations communautaires.
  • Capacité de négociation et de médiation : Compétences pour mener des négociations avec les parties prenantes et résoudre des désaccords tout en maintenant des relations de confiance.

3.3. Compétences en Communication

  • Communication orale et écrite : Excellentes capacités de communication orale et écrite pour transmettre efficacement les informations aux partenaires communautaires et rédiger des documents clairs et concis.
  • Animation de réunions et d’ateliers : Aptitude à organiser et animer des ateliers, des réunions publiques et des sessions de sensibilisation au sein des communautés.
  • Communication interculturelle : Capacité à communiquer efficacement avec des publics de différents milieux socioculturels, en utilisant des approches adaptées au contexte local.
  • Utilisation des outils numériques de communication : Connaissance des plateformes numériques pour diffuser des informations sur le projet (réseaux sociaux, sites web, newsletters) et pour promouvoir les résultats.

3.4. Compétences en Leadership et Autonomie

  • Prise d’initiative : Capacité à travailler de manière autonome, à prendre des initiatives pour améliorer les relations communautaires et à anticiper les besoins du projet.
  • Leadership communautaire : Compétence pour mobiliser les communautés et encourager leur participation active aux activités du projet, en les impliquant dans la prise de décision et dans l’évaluation des résultats.
  • Capacité à travailler sous pression : Faculté à gérer des situations complexes et à travailler dans un environnement parfois difficile avec des délais serrés.
  • Adaptabilité et flexibilité : Capacité à s’adapter aux évolutions des besoins du projet et aux dynamiques communautaires changeantes.

3.5. Compétences Linguistiques

  • Maîtrise des langues locales : La connaissance des langues locales est un atout majeur pour interagir directement avec les communautés (principalement le lingala).
  • Français : Une bonne maîtrise du français (oral et écrit) est indispensable.

4.1. Profil du Consultant(e)

Le/la consultant(e) national(e) devra posséder un solide parcours dans l’élaboration de modèle de gestion, dans les domaines des relations communautaires, de la gestion de projets de développement, ainsi que de la communication et valorisation des résultats de projets. Le profil recherché inclut :

  • Expérience dans l’élaboration de modèle de comité de gestion et de gouvernance : Le/la candidat(e) doit avoir une expérience avérée des modèles de gestion au niveau communautaire et de leur gouvernance. Une formation et expérience en planification économique est également requise.
  • Expérience dans la gestion des relations communautaires : Le/la candidat(e) doit avoir une expérience avérée dans le travail avec les communautés locales, les ONG, et les autorités locales. Une compréhension approfondie des dynamiques sociales et culturelles des communautés ciblées est essentielle.
  • Expertise en communication et sensibilisation : Le/la consultant(e) doit être capable de concevoir et de mettre en œuvre des stratégies de communication adaptées au contexte communautaire, et d’assurer la diffusion efficace des résultats du projet.
  • Expérience dans des projets similaires : Avoir une expérience préalable dans des projets de développement communautaire, d’action humanitaire ou de coopération internationale est un atout.
  • Capacité à travailler en autonomie et sous pression : Le/la candidat(e) doit pouvoir gérer plusieurs tâches à la fois, avec peu de supervision, et être en mesure de s’adapter à des environnements en constante évolution.
  • Engagement envers le développement communautaire : Le/la consultant(e) doit démontrer un intérêt particulier pour l’amélioration des conditions de vie des communautés locales et leur autonomisation.

4.2. Qualifications Académiques

Le/la consultant(e) national(e) doit avoir les qualifications suivantes :

  • Diplôme universitaire : Un diplôme de niveau Licence ou Master dans l’un des domaines suivants :
    • Sciences sociales (anthropologie, sociologie, développement communautaire, etc.)
    • Communication ou relations publiques
    • Développement international ou gestion de projets
    • Gestion des ONG ou études de développement
    • Autres domaines pertinents pour le poste (gouvernance, relations internationales, etc.)
  • Formations complémentaires : Des certifications ou formations complémentaires dans des domaines tels que :
    • Communication communautaire
    • Gestion des parties prenantes
    • Suivi et évaluation des projets
    • Techniques de négociation et de médiation

4.3. Expérience Professionnelle

Le/la candidat(e) doit justifier de :

  • 5 ans d’expérience professionnelle minimum dans le domaine de la gestion des relations avec les communautés, du développement communautaire ou de la gestion de projets.
  • Expérience avérée dans la gestion des partenariats communautaires : Capacité à établir des relations solides avec les acteurs locaux, notamment les ONG, les autorités locales, et les communautés.

4. Compétences Linguistiques et Numériques

  • Maîtrise du français : Une excellente maîtrise du français, tant à l’écrit qu’à l’oral, est indispensable pour rédiger des rapports et communiquer efficacement avec les parties prenantes locales.
  • Connaissance des langues locales : La maîtrise d’une ou plusieurs langues locales parlées dans la zone d’intervention du projet est un atout majeur pour faciliter les interactions avec les communautés.
  • Compétences numériques : Bonne maîtrise des outils de communication numérique (courrier électronique, réseaux sociaux, etc.), ainsi que des logiciels de traitement de texte, de présentation et de gestion de projet.Livrables, Modalités et Échéances

5.1. Livrables Attendus

Le/la consultant(e) sera responsable de fournir les livrables suivants dans le cadre de sa mission :

  1. Diagnostic communautaire des zones d’intervention du projet

Contenu : un document détaillant les enjeux en cours dans les communautés présentes autour des espaces réhabilités (détaillé par commune d’intervention), un état des lieux des principaux relais communautaires, en lien avec les activités prévues sur les terrains réhabilités. Présentation des enjeux et défis à relever pour une bonne valorisation du projet. Le cas échéant, proposition de plan de prévention pour répondre aux difficultés identifiées.

Échéance : À soumettre dans les 60 jours suivant le début du contrat.

  1. Rapports d’ateliers et de réunions communautaires
    • Contenu : Comptes-rendus des ateliers, réunions et autres événements organisés avec les communautés, incluant les discussions tenues, les décisions prises, et les prochaines étapes.
    • Échéance : 7 jours après chaque événement.
  1. Plan stratégique de communication avec les partenaires communautaires
    • Contenu : Un document détaillant la stratégie de communication et d’engagement des parties prenantes communautaires, incluant les objectifs, les cibles, les méthodes de communication, et les indicateurs de performance.
    • Échéance : À soumettre dans les 60 jours suivant le début du contrat.
  1. Proposition de modèle de gestion communautaire des terrains réhabilités

o   Contenu : description juridique, technique et économique de la proposition de gouvernance pour la gestion des terrains.

o   Échéance : À soumettre dans les 120 jours suivant le début du contrat.

  1. Rapport final d’évaluation des relations communautaires et de la valorisation des résultats
    • Contenu : Un rapport global et synthétique évaluant les relations communautaires tout au long du projet, l’efficacité des activités de valorisation des résultats, les leçons apprises, et les recommandations pour les projets futurs.
    • Échéance : À la fin du contrat (à soumettre dans les 30 jours suivant la fin de la mission).

Informations complémentaires

6.1. Documents à Soumettre

  1. Lettre de motivation
    • Expliquer l’intérêt du candidat pour le poste et sa compréhension des enjeux de la mission.
    • Mettre en avant les expériences pertinentes en relation avec la gestion des relations communautaires et la valorisation des résultats de projets.
    • Mentionner la disponibilité et la motivation à travailler sur le terrain.
  2. Curriculum Vitae (CV) détaillé
    • Le CV doit présenter clairement les qualifications académiques, les expériences professionnelles pertinentes (gestion des relations communautaires, projets de développement, gestion économique), les compétences linguistiques, ainsi que les compétences spécifiques liées à la mission.
    • Indiquer des références professionnelles (au moins 3) avec les coordonnées pour vérification.
  3. Proposition financière
    • Présenter une proposition d’honoraires détaillée (en montant global ou journalier), incluant les frais liés aux déplacements, s’il y a lieu.
    • Le montant proposé doit être compétitif et refléter l’expérience et l’expertise du consultant(e).
  4. Plan de travail initial (optionnel)
    • Une brève ébauche du plan de travail envisagé pour la réalisation de la mission (en option), montrant la compréhension des tâches et la méthodologie que le/la consultant(e) pourrait utiliser.

Critères de sélection des candidatures

Le processus de sélection des candidats s’opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :

  • Compétences du candidat en lien avec la mission d’expertise

Date limite de candidature : 27/10/2024 23:50

POSTULER ICI