L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture(UNESCO) lance un avis d’appel d’offres pour le recrutement d’un Consultant international chargé de la réalisation de l’analyse organisationnelle, Kinshasa, République Démocratique du Congo

RESUME DES FONCTIONS DU POSTE

1. Contexte et justification

La République démocratique du Congo met en œuvre, depuis 2016, la Stratégie Sectorielle de l’Education de la Formation (2016-2025), une stratégie globale qui prend en compte tous les sous-secteurs de l’éducation et de la formation, contrairement au PIE 2011-2014 qui ne visait que le développement de l’enseignement primaire et secondaire. A quelques années de la fin de la mise en œuvre de la SSEF, la RDC a reçu en février 2021 une annonce des allocations potentiellement mobilisables sur les 4 guichets de financement du GPE, avec une enveloppe estimée à 242,2 millions USD, pour accompagner le système éducatif congolais. Cette enveloppe indicative comprend également le financement du programme de renforcement des capacités du système (SCG).
Depuis mars 2021 et avec l’appui des partenaires, la RDC a pu franchiser avec succès les différentes étapes pour l’obtention de ce nouveau financement du GPE, la plus importante étant la préparation d’un Pacte de partenariat (PP). Le Pacte doit servir d’ossature au programme visant à la transformation du système éducatif en portant la réforme transformationnelle sur laquelle le GLPE, s’est mis d’accord en RDC qui est celle de « Enseignants et enseignements de qualité » avec le postulat que Cette priorité impactera la qualité de l’ensemble du système et favorisera l’atteinte des autres priorités.
Concernant les facteurs favorables, l’analyse pays et le rapport du GCTI s’accordent sur le degré de priorité « élevé » de tous les quatre facteurs favorables à la transformation du système en RDC. Cela signifie de les traiter afin de permettre d’enclencher les transformations substantielles et durables préconisées par la réforme relative aux enseignants et à la qualité des enseignements.
Les interventions et les activités financées à travers le guichet de renforcement des capacités (SCG) sont complémentaires au financement du STG et du GEA et portent donc sur les quatre facteurs favorables que sont : i) l’existence de données et éléments probants, ii) une planification, d’une politique et de suivi sectoriel intégrant la notion de genre, iii) la coordination sectorielle, iv) le volume, l’équité et l’efficacité des dépenses publiques nationales consacrées à l’éducation.

De manière générale, le financement pour le Renforcement des capacités du Système (SCG) du GPE peut financer un large éventail d’activités éligibles dans le cadre de trois guichets de financement : la planification sensible au genre, les actions et les financements coordonnés et le renforcement des capacités à s’adapter et à apprendre.

Le pays a mobilisé, à travers l’UNESCO comme agent partenaire, une enveloppe sur le financement SCG disponible afin de mettre en œuvre un programme qui comprend trois composantes, à savoir :

  • La planification sectorielle sensible au genre :
  • Le suivi-évaluation efficace et régulier des programmes de la SSEF à tous les niveaux avec des données de qualité,
  • La coordination et le dialogue sectoriels.

S’agissant de la composante 3 sur la coordination et le dialogue sectoriel, trois activités principales sont prévues :

  • Activité 1 : Réalisation d’une analyse organisationnelle et institutionnelle des instances de coordination et de dialogue sectoriels ;
  • Activité 2 : Renforcement du SPACE et des cadres (CTP, CTS, …) dans leurs missions d’appui à la coordination et au dialogue sectoriel ;
  • Activité 3 : Appui au financement de l’organisation des revues sectorielles conjointes 2023 et 2024.

En effet, la SSEF a défini les principales instances de dialogue sectoriel entre les quatre sous-secteurs de l’éducation et de la formation ainsi que les partenaires comme suit :

  • Groupe Thématique Education (GTE) avec pour mission d’examiner et valider les grandes options de politiques éducatives ;
  • Comité de pilotage de la SSEF (COPIS) qui a la mission de valider les orientations, objectifs et réformes stratégiques ainsi que les plans d’action de la SSEF
  • Comité de Concertation Sectoriel (CCS) dont la mission porte, entre autres, sur la coordination et l’harmonisation des actions de mise en œuvre des réformes sectorielles
  • Comité de Concertation Thématique (CCT) avec pour mission l’examen des thématiques spécifiques à chaque sous-secteur de l’éducation.
  • Comité Technique Provincial (CTP) qui est l’organe de concertation au niveau provincial
  • Groupe technique de Travail (GTT) est un groupe ad hoc sur des questions spécifiques
  • Secrétariat d’Appui et de Coordination du Secteur de l’Education (SPACE ) qui travaille sur la facilitation et l’animation du dialogue sectoriel.

Le rapport diagnostic du secteur de l’éducation RESEN-RDC III révèle que l’opérationnalisation du cadre partenarial du secteur de l’éducation reste limitée et différents rapports sur la fonctionnalité de la coordination sectorielle ont recommandé que le dispositif de coordination et de dialogue sectoriel soit renforcé à travers une mise en synergie des appuis de différents partenaires.

C’est dans le cadre d’une dispositif organisationnel des instances de coordination et de dialogue sectoriels que l’UNESCO compte recruter un(e) Consultant(e) international pour la réalisation de cette étude.

2. Description des prestations du consultant

Sous l’autorité du Chef de Bureau et Représentant de l’UNESCO à Kinshasa, la supervision directe du Spécialiste de l’éducation du Bureau de Kinshasa et en étroite collaboration avec le SPACE, l’expert/e – consultant/e réalisera l’ analyse organisationnelle des mécanismes et instances de pilotage, de mise en œuvre et de suivi-évaluation de la SSEF.
Il s’agira de mener un diagnostic sur les mécanismes et les procédures de pilotage, de mise en œuvre et de suivi de la SSEF, les missions et attributions de différentes instances et les défis auxquels font face ces instances dans la réalisation de leur mission.
L’analyse de la structuration de pilotage, de mise en œuvre et de suivi de la SSEF devra porter notamment sur les éléments suivants :

  • La hiérarchisation des rôles et des responsabilités entre les différents organes, les directions techniques et les provinces ;
  • La communication et le dialogue ;
  • Les goulots d’étranglement et/ou besoins éventuels de fonctionnement de différents organes, leur pertinence, leur efficience et leur efficacité
  • L’implication de toutes les parties intervient (4 ministères en charge de l’éducation et de la formation, partenaires techniques et financiers du secteur, société civile, syndicats). Le sujet de la coordination interministérielle, la coordination entre les ministères de l’éducation et de la formation et les organisations religieuses, ainsi que la coordination entre le CCS et le Cluster Education sera également abordé.
  • L’ancrage institutionnel et les moyens de fonctionnement mis à disposition par l’Etat.

L’approche participative sera ainsi privilégiée et impliquera toutes les parties prenantes, notamment le SPACE ainsi que les partenaires du secteur de l’éducation et de la formation.

3. Objectifs

3.1. Objectif principal

Améliorer la structuration, l’articulation, les procédures et les mécanismes de fonctionnement du cadre institutionnel et organisationnel de pilotage, de mise en œuvre et de suivi-évaluation de la Stratégie sectorielle de l’Education et de la Formation en vue d’une coordination et d’un dialogue sectoriel opérationnel et pérennes sur les politiques publiques de l’éducation et de la formation.

3.2. Objectifs spécifiques

  • Faire l’état des lieux de l’organisation et de fonctionnement des instances de pilotage, de mise en œuvre et de suivi de la Stratégie sectorielle de l’Education et de la Formation, en identifiant les forces et les faiblesses du cadre institutionnel ;
  • Formuler des recommandations orientées vers des actions de restructuration, de simplification/rationalisation/optimisation et de renforcement des instances de coordination, ainsi que de leurs missions et attributions ;
  • Produire un plan d’action détaillé et budgétisé en vue de renforcer la coordination et le dialogue sectoriels.

4. Résultats attendus (Livrable)

L’analyse du cadre institutionnel et organisationnel souple et mieux structuré est validée et permet de mettre en place des mesures en vue d’une coordination et un dialogue plus opérationnel et performant, grâce à un fonctionnement harmonieux des instances de pilotage, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des politiques publiques de l’éducation et de la formation.

5. Méthodologie

  • L’analyse organisationnelle sera conduite par le (la) Consultant(e) en trois phases.
  • La première phase sera le lancement en vue de convenir du cadrage, de la préparation, des analyses préliminaires, si possible, des études d’opportunité, la communication initiale, etc.). A cette occasion, le (la) Consultant(e) présentera sa démarche méthodologique et les outils à utiliser ainsi que le chronogramme prévisionnel.
  • La deuxième phase portera sur le diagnostic (revue documentaire, consultations/entretiens, cartographie des processus, focus group, benchmark, etc.). Et Une mission dans une province éducative sera programmée.
  • Enfin interviendra la restitution des résultats (état des lieux, recommandations, plan d’actions).

6. Assignation et plan de travail

La durée de la mission sera de 30 jours ouvrables, soit du 01 au 30 septembre 2024. Le Consultant/e travaillera sous l’autorité du Chef de Bureau et Représentant de l’UNESCO à Kinshasa, la supervision directe du Spécialiste de l’éducation du Bureau de Kinshasa et en étroite collaboration avec le SPACE et le Consultant national en appui à la Coordination sectorielle.

COMPÉTENCES (Fondamentales / Managériales)

Responsabilité (F)
Communication (F)
Innovation (F)
Partage des connaissances et volonté constante d’amélioration (F)
Planification et organisation (F)
Culture du résultat (F)
Travail en équipe (F)
Professionnalisme (F)
Pour plus d’informations, merci de consulter le Référentiel des compétences de l’UNESCO.

QUALIFICATIONS REQUISES

Éducation :

  • Un diplôme universitaire de niveau, Master, doctorat ou équivalent dans le domaine de management, de gestion d’entreprise, de l’éducation, de l’économie, des sciences politiques ou tout autre domaine pertinent des sciences sociales

Expérience professionnelle :

Le(la) Consultant(e) doit faire preuve d’une expérience confirmée et disposer des qualifications ci-après :

  • Au moins 15 ans d’expérience dans les domaines de gestion, l’audit organisationnel, l’analyse, la planification, et la gestion des projets et programmes d’éducation en RDC, au niveau international ;
  • Expérience approfondie dans la collecte et l’analyse de données dans des projets de renforcement des capacités, ressources humaines et audit organisationnel.
  • Expérience avérée dans les domaines d’audit/analyse organisationnelle, d’élaboration des programmes, d’assistance technique, de coordination et dialogue sectoriels, et de suivi-évaluation des programmes d’éducation ;
  • Excellentes capacités d’analyse stratégique, d’organisation, de coordination et de réseautage ;
  • Avoir travaillé dans des positions stratégiques ;
  • Avoir travaillé à la production (rédaction ou accompagnement à la production) de plans sectoriels portant sur le diagnostic ou l’évaluation des systèmes éducatifs.
  • Avoir une bonne expérience dans l’accompagnement des pays dans la mise en œuvre de plans sectoriels de l’éducation.
  • Avoir une bonne connaissance des problématiques de l’éducation de la RDC ;
  • Avoir une bonne connaissance et compréhension des enjeux liés au développement du système éducatif et des politiques éducatives de la RDC ;
  • Avoir une très bonne capacité de synthèse et de communication (écrite et orale) en français.
  • Avoir un esprit d’équipe et des aptitudes à travailler avec plusieurs personnes de compétences variées ;
  • Parfaite maîtrise de la langue française (langue de rédaction du rapport) et une bonne capacité d’écoute, de communication et d’animation ;

Langue :

  • Excellente connaissance du français écrit et oral

PROCESSUS DE SÉLECTION ET DE RECRUTEMENT

Veuillez noter que tous les candidats doivent remplir une demande en ligne et fournir des informations complètes et exactes. Pour postuler, veuillez visiter le site Web de l’UNESCO carrières . Aucune modification ne peut être apportée à la candidature soumise.

L’évaluation des candidats est basée sur les critères de l’avis de vacance de poste et peut inclure des tests et/ou des évaluations, ainsi qu’un entretien basé sur les compétences.

L’UNESCO utilise des technologies de communication telles que la vidéo ou la téléconférence, la correspondance par e-mail, etc. pour l’évaluation des candidats.

Veuillez noter que seuls les candidats sélectionnés seront contactés et que les candidats à l’étape de sélection finale seront soumis à une vérification des références sur la base des informations fournies.

L’UNESCO rappelle que la considération dominante dans le recrutement du personnel doit être la nécessité d’assurer à l’Organisation les services de personnes possédant les plus hautes qualités de travail, de compétence et d’intégrité. L’UNESCO applique une politique de tolérance zéro à l’égard de toute forme de harcèlement. L’UNESCO s’est engagée à atteindre et à maintenir une répartition géographique équitable et diversifiée, ainsi que la parité des genres parmi les membres de son personnel dans toutes les catégories et à tous les niveaux. En outre, l’UNESCO est résolue à atteindre une diversité de personnel sur le plan du genre, de la nationalité et de la culture. Les candidatures de ressortissants d’États membres non et sous-représentés ( veuillez cliquer ici pour la dernière mise à jour ) sont particulièrement bienvenues et vivement encouragées. Les personnes issues de groupes minoritaires et de groupes autochtones, ainsi que les personnes handicapées, sont également encouragées à postuler. Toutes les candidatures seront traitées avec la plus grande confidentialité. Une mobilité mondiale est requise pour les membres du personnel nommés sur des postes internationaux.

L’UNESCO ne prend de frais à aucune étape du recrutement.

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