Appel d’offres : UNICEF recrute un Consultant pour évaluer les mécanismes de plainte communautaires existants en RDC et aider le ministère de la Santé à établir des mécanismes de plainte dans le cadre des campagnes de vaccination à Kinshasa, RDC.

 

 

 

 

 

L’exploitation et les abus sexuels sont des préoccupations majeures en matière de protection dans le contexte de crise multiforme en République démocratique du Congo. L’ampleur et la complexité des besoins humanitaires, ainsi que les problèmes de protection liés à ces crises ont conduit à un risque continu et exacerbé d’exploitation et d’abus sexuels. Dans le cadre de son engagement à protéger les enfants et les populations touchées contre l’exploitation et les abus sexuels, l’UNICEF a intensifié ses efforts au niveau des pays pour accélérer les progrès en matière de protection contre l’exploitation et les abus sexuels (PSEA). 

Les interventions de l’UNICEF RDC pour intensifier la PSEA ont été centrées sur le renforcement des systèmes internes, l’amélioration de l’engagement communautaire, la collaboration avec les partenaires de mise en œuvre et la promotion/contribution à l’approche systémique au niveau inter-agences. À chacun de ces niveaux, des mécanismes sont établis et promus pour encourager et faciliter le signalement de l’exploitation et des abus sexuels. L’UNICEF a mis en place ses mécanismes de plainte internes et encourage/soutient ses partenaires à faire de même. Les membres de la communauté sont soutenus dans les lieux d’intervention et en collaboration avec le réseau inter-agences PEAS pour établir des mécanismes de plainte communautaires (CBCM) qui sont sûrs, adaptés aux enfants, sensibles au genre et qu’ils se sentent à l’aise d’utiliser.

D’autres entités, notamment des agences des Nations Unies, des ONG internationales et nationales travaillant en RDC, travaillent également avec les communautés pour établir des mécanismes de plainte communautaires. En 2022, le réseau inter-agences PSEA a développé des SOP pour le fonctionnement des mécanismes de plainte à base communautaire (CBCM) afin de réglementer les interventions, d’assurer la qualité, d’éviter les doubles emplois et de créer une inter-connectivité entre ces mécanismes. Les moyens de signaler l’exploitation et les abus sexuels (EAS) et de demander de l’aide restent relativement limités malgré le travail effectué par l’UNCEF et d’autres acteurs humanitaires en raison des normes culturelles et sociales.

L’UNICEF met actuellement en œuvre un projet visant à renforcer la programmation sensible au genre dans toutes les interventions d’éradication de la poliomyélite, y compris l’égalité d’accès aux services de vaccination pour les filles et les garçons, ainsi que la participation et l’autonomisation des femmes/filles et de leurs organisations et la prévention de l’exploitation et des abus sexuels. dans les provinces à haut risque (Tanganyika, Haut Lomani et Maniema. L’objectif est entre autres d’appuyer le Ministère de la Santé dans la mise en place de canaux sûrs de signalement des EAS dans les programmes Polio.

Dans cette optique, l’UNICEF cherche à embaucher un consultant international PSEA – CBCM pour évaluer les mécanismes de plainte communautaires existants en RDC et aider le ministère de la Santé à établir des mécanismes de plainte dans le cadre des campagnes de vaccination. Dans cette optique, le consultant sera chargé de :

(i) Réaliser une analyse de l’efficacité des mécanismes de plainte communautaires existants pour l’EAS, y compris l’identification des différents types de CBCM mis en œuvre en RDC, des différentes approches pour établir le CBCM, des types de participants au CBCM, du mode de fonctionnement des CBCM et éventuellement du la confiance, la confiance et l’utilisation de ces mécanismes par les membres de la communauté. Cela impliquera des consultations des membres du CBCM, avec des informateurs clés à la coordination inter-agences de la PEAS, au sein des parties prenantes telles que les dirigeants communautaires ainsi que des discussions de groupe avec les membres de la communauté.

(ii) Proposer une approche modèle de CBCM soutenue par l’UNICEF et le réseau PSEA inter-agences, en tenant compte des forces et des faiblesses des modèles existants ainsi que des obstacles à l’accès. Envisager également des facteurs pour améliorer l’accessibilité de ces CBCM.

(iii) Organiser un atelier au niveau national pour diffuser le rapport des conclusions et des recommandations sur un modèle de CBCM aux principales parties prenantes en RDC, y compris les membres du réseau inter-agences PSEA, les membres des CBCM.

(iv) Examiner le cadre du ministère de la Santé (MOH) pour établir des mécanismes de plainte en interne et dans le cadre de la mise en œuvre du programme. Cela comprendra une analyse documentaire des textes existants, des discussions avec des personnes ressources au niveau de la direction et entre les équipes du programme, ainsi qu’avec les bénéficiaires du programme.

(v) Soutenir le ministère de la Santé pour établir un système de gestion des plaintes, y compris des mécanismes à promouvoir pour une utilisation dans la poliomyélite et d’autres campagnes de vaccination ainsi qu’à d’autres moments réguliers. Cela impliquera des consultations avec le personnel du MS et les bénéficiaires sur les sites d’intervention sélectionnés.

2- OBJECTIFS

L’objectif principal est de veiller à ce que la sécurité et l’accessibilité de tous les mécanismes de plainte communautaires en RDC soient renforcées pour une utilisation par toutes les parties prenantes en RDC. Il garantit que toutes les interventions soutenues par l’UNICEF et dirigées vers le ministère de la santé ne mettent pas les bénéficiaires, en particulier les femmes et les filles, en danger d’exploitation et d’abus sexuels. Que ce soutien améliore le système interne du ministère de sorte que tout son personnel et ses bénéficiaires puissent signaler en toute sécurité une EAS, quels que soient le type et la nature de l’intervention. Plus précisément, le conseil vise à :

1. Analyser la nature et le fonctionnement des mécanismes de plainte communautaires en RDC et recommander un modèle spécifique au contexte à utiliser par les parties prenantes

2. Soutenir le MS pour mettre en œuvre des mécanismes de plainte dans les campagnes de vaccination et au-delà sur la base de l’analyse du cadre existant.

Pour vous qualifier comme défenseur de chaque enfant, vous devez remplir les conditions suivantes :

  • Diplôme universitaire supérieur (maîtrise) en genre, sciences sociales, droit des droits de l’homme, développement international, suivi et évaluation de programmes ou tout autre diplôme similaire.

Expérience:

• Au moins 10 ans d’expérience pratique dans le domaine du genre, de la PEAS, de la VBG et de la coopération internationale au niveau national et international.

• Au moins 3 ans d’expérience en recherche, y compris sur le terrain (y compris la collecte et l’analyse de données), de préférence dans le domaine du genre, de la VBG et de la PSEA.

• Une expérience dans la mise en place ou le travail lié aux mécanismes de plainte communautaires est hautement souhaitable

• Expérience de travail en Afrique, de préférence en Afrique subsaharienne.

• Solide expérience de travail sur la PEAS en situation d’urgence.

Compétences linguistiques et autres compétences :

• Maîtrise de la langue française orale et écrite

  • Bonnes compétences informatiques avec maîtrise des applications Microsoft Office

Les candidats doivent soumettre  leur proposition financière (qui comprend tous les frais) et aucune candidature ne sera examinée  sans cette.

Date limite : 16 juillet 2023

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