Date d’arrivée : 02 Juin 2020
Durée de la mission : 12 mois
Lieu : Bangui, République Centrafricaine
Contexte :
Première Urgence Internationale (PUI) est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité. L’association mène environ 200 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement et la relance économique. PUI intervient en appui à près de 6 millions de personnes dans 22 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et en France.
Découvrez nos valeurs et notre histoire.
Situation et besoins humanitaires :
La République Centrafricaine fait partie des pays les plus pauvres du monde. Depuis mars 2013 et la prise du pouvoir par l’ex coalition de groupes armés « Séléka », la Centrafrique traverse une crise politico-militaire très importante entrainant conflit armé et exactions intercommunautaires. L’un des principaux problèmes du pays reste la présence très importante de groupes armés contrôlant ou évoluant sur certaines parties du territoire. Malgré la présence de forces internationales (MINSUCA, Sangaris jusqu’à la fin de l’année 2016), la sécurisation effective du territoire est loin d’être une réalité. Les divisions sociétales, la violence des groupes armés toujours persistante, et l’appauvrissement des populations comme causes directes des conflits politiques et militaires font ainsi de la RCA l’un des pays les plus pauvres du monde, figurant à la 188e place du classement basé sur l’Indice de Développement Humain sur 189 pays.
Au plan politique, l’année 2016 a laissé entrevoir une amorce de transition avec l’arrivée au pouvoir d’un président nouvellement élu et la volonté du nouveau gouvernement de mettre fin aux combats et de proposer un plan de DDR de grande envergure. Cet espoir de sortie de crise reste cependant très fragile, au vu des difficultés dans les négociations avec les groupes armés et l’instabilité chronique qui persiste dans de nombreuses zones.
Cette crise politico-sécuritaire a eu des impacts humanitaires et sécuritaires conséquents, entraînant des déplacements massifs de communautés à l’intérieur du pays ainsi que des mouvements de réfugiés dans les pays frontaliers. Selon le plan de réponse humanitaire 2017-2019, la totalité de la population (4,6 millions de personnes, dont 50% sont des enfants) a été victime de l’une des crises, qui se sont succédé ces dernières années. Plus de la moitié de la population (2,4 millions de personnes) a besoin d’une aide humanitaire d’urgence. Près d’une personne sur deux (48% de la population) se trouve dans une situation d’insécurité alimentaire. En juin 2018, le pays comptait également 557 723 déplacés internes et réfugiés, du fait des conflits armés, des pillages, des violations des droits humains et de la perte de leurs moyens de subsistance. Aujourd’hui, l’Etat centrafricain peine toujours à se relever.
Les services sociaux de base sont dysfonctionnels ou inexistants dans de nombreuses zones. 31% des formations sanitaires ne sont pas fonctionnelles en raison de manque d’équipements, de personnels et de médicaments. Les enfants, notamment dans les zones rurales, ont perdu plus de 2 ans de scolarité.
Les indicateurs de développement sanitaires de la République Centrafricaine sont alarmants, avec notamment un taux de mortalité infanto-juvénile à 129 pour 1000, taux supérieur aux indicateurs de la région Afrique définis par l’OMS (119). Les principales causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans sont respectivement le paludisme, les infections respiratoires aigües (IRA) et la diarrhée. Par ailleurs, le système national de santé s’est effondré, en raison des violences généralisées, de la destruction des infrastructures publiques et des pillages. Les organisations humanitaires sur le terrain aident à fournir des services de base, mais la situation générale reste alarmante, moins de la moitié des Centrafricains ayant effectivement accès aux soins de santé. Malgré l’aide, le système de santé reste fragile avec
347 (contre 124 en 2014) des structures de santés partiellement ou totalement détruites sur les 1 008 existantes en République Centrafricaine, soit 34% d’entre elles . En outre, 43% des personnels de santé sont des infirmiers secouristes sans aucune formation appropriée. Les plateaux techniques des Formations sanitaires (FOSA) et des hôpitaux restent insuffisants. Le système de santé est inexistant dans certaines zones, du fait de la fuite du personnel qualifié pendant la crise (de nombreuses FOSA sont gérées par des secouristes, surtout en zone rurale). La crise a entraîné une rupture d’approvisionnement en médicaments dans certaines zones et la dégradation des infrastructures.
Notre action sur le terrain :
PUI cible les zones les plus fragiles au cœur desquelles l’approche intégrée des interventions humanitaires menées par la structure sont développées au bénéfice des populations confrontées aux répercussions humanitaires de crises sécuritaires. Avant le coup d’Etat de mars 2013, déjà 1,9 millions d’habitants (soit environ 50% de la population) requéraient une assistance humanitaire (source, CAP 2012). En outre, l’extrême vulnérabilité structurelle se traduit par une faible résistance aux chocs environnementaux, économiques, sécuritaires.
Dans ce contexte, l’intervention de PUI vise à appuyer directement les populations dont les capacités d’absorption des chocs est faible, et à restaurer l’accès aux biens et services de base dans les zones en crise sur des secteurs tels que la santé, la nutrition, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence. L’intervention humanitaire en République Centrafricaine est renforcée par la plateforme logistique que gère PUI à Bangui et les déploiements en province.
PUI en RCA s’appuie sur 3 piliers stratégiques :
- Renforcer l’accès aux services sociaux de base pour les populations les plus vulnérables dans une logique d’appui aux structures publiques ;
- Soutenir le relèvement socio-économique des communautés affectées par la crise ;
- Contribuer à l’efficacité et à l’impact de la réponse humanitaire, notamment en situation d’urgence.
Découvre notre réponse à la crise
Dans le cadre de nos activités en RCA, nous recherchons un(e) Coordinateur/trice Terrain à Bangui.
Objectif Global :
Le/la Coordinateur/trice Terrain est responsable du bon fonctionnement de la base et de la bonne mise en œuvre des programmes développés sur sa zone d’intervention, gérant notamment la sécurité et le management des équipes.
Responsabilités clés du poste :
- Sécurité : Il/Elle est responsable de la sécurité sur sa base ;
- Programmes : Il/Elle coordonne les équipes et s’assure de la bonne mise en œuvre des programmes sur sa base, sous la supervision de son/sa responsable hiérarchique direct/e ;
- Ressources Humaines : Il/Elle supervise l’ensemble des équipes de la base, personnel national et international ;
- Suivi logistique, administratif et financier : Il/elle supervise les volets logistiques, administratifs et financiers sur sa base pour la mise en œuvre des programmes, et s’assure du respect des procédures afférentes, avec l’appui fonctionnel du Coordinateur Logistique, de la Coordinatrice RH, et de la Coordinatrice Administrative et Financiere (CAF) de la mission ;
- Représentation : Il/Elle représente l’association auprès des partenaires, autorités et différents acteurs locaux impliqués sur la zone d’intervention de sa base ;
- Coordination : Il/Elle centralise et diffuse l’information de/vers sa base et consolide le reporting interne et externe des activités mises en œuvre dans sa zone d’intervention avant de le transmettre à son/sa responsable hiérarchique direct/e ;
- Évaluation / Stratégie : Il/Elle participe à l’élaboration de la stratégie et propose de nouvelles interventions en fonction des besoins identifiés dans sa zone d’intervention.
Merci de Consulter la fiche de poste ci-dessous pour tous les détails nécessaires.
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Expériences / Formation :
Formation : Gestion de projet.
Expérience :
- Minimum 3 ans dans l’humanitaire ;
- Expérience en management.
Connaissances et aptitudes :
- Excellente qualité rédactionnelle ;
- Connaissances en gestion de projets ;
- Gestion financière ;
- Gestion des Ressources Humaines ;
- Maîtrise du Pack Office.
Qualités du candidat :
- Capacité à travailler de façon autonome avec prise d’initiative et sens des responsabilités ;
- Bonne résistance au stress ;
- Sens de la diplomatie ;
- Capacité d’analyse ;
- Capacité d’adaptation et souplesse d’organisation ;
- Organisation, rigueur et respect des échéances ;
- Capacité à travailler et manager de manière professionnelle et mature ;
- Capacité à représenter les activités et le mandat de PUI auprès des autorités locales ;
- Capacité à intégrer l’environnement local sous ces aspects politiques, économiques et historiques.
Langues parlées : Français obligatoire.
Salaire :
- Salarié en Contrat à Durée Déterminée – 12 mois ;
- Date de Début : 02 Juin 2020 ;
- Salaire brut mensuel : de 2 200 à 2 530 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50€ par semestre d’ancienneté avec PUI ;
- Frais pris en charge notamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins… ;
- Assurance comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance ;
- Hébergement en maison collective ;
- Frais de vie (« Per diem ») ;
- Régime de Break : 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break ;
- Régime de Congés Payés : 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois.
Comment postuler :
Pour candidater, merci de suivre ce lien et de remplir le formulaire.