Les objectifs spécifiques sont les suivants :
- Appuyer l’élaboration d’une stratégie de mise en œuvre d’une offre de formation régionale en santé publique (PHASE I), à travers notamment les activités suivantes :
- Faire un état des lieux de l’offre de formation en santé publique au sein de la CEMAC, et plus spécifiquement des Masters en Santé publique (ou parcours de Santé Publique 1ère année) ;
- Comparer les référentiels de compétence et de formation existants : le contenu des enseignements (contenu des cours de façon macro), les publics et compétences visés, les dispositifs qualité et d’accréditation, le profil des enseignants, les dispositifs d’évaluation, l’insertion professionnelle post formation, les calendriers (dans l’hypothèse de mobilités), etc., afin de déterminer les points communs et les divergences ;
- Analyser la faisabilité de développer une offre de formation coordonnée et harmonisée dans les six pays (intégrant hypothèses et risques) ;
- Définir une méthodologie pour le développement de référentiels métiers, compétences et de formation communs au sein de la CEMAC
- Valider la stratégie de mise en œuvre avec les parties-prenantes.
- Appuyer la mise en œuvre de la stratégie définie (PHASE II). Il s’agira notamment de :
- Appuyer – sur le plan méthodologique – l’organisation de plusieurs rencontres avec les partie-prenantes au projet, à savoir :
- Un atelier de travail collaboratif entre les représentants des établissements de formation en santé publique de la sous-région de la CEMAC, afin de concevoir les référentiels métiers, compétences et formation ;
- Un atelier de restitution et de validation des référentiels auprès des personnes décisionnaires de la CEMAC (directeurs généraux, représentants des ministères de tutelles des États, etc.). Un travail à distance sera ensuite effectué par l’équipe d’experts pour finaliser ces référentiels.
Ces activités sont indicatives et devront faire l’objet d’une proposition par l’équipe d’experts à l’issue de la phase de cadrage. Le périmètre de l’étude et la méthodologie de mise en œuvre seront ainsi précisés conjointement avec l’équipe d’experts lors de la phase de cadrage.
Présentation de la CEMAC et du CIESPAC
La CEMAC
La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a fait le choix d’une réponse coordonnée régionale face aux défis sanitaires qui touchent l’ensemble des pays de la zone. À cette fin, elle a intégré à sa tutelle l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC) en 2002 qui est devenue une agence d’exécution de la CEMAC pour les questions de santé publique en 2013.
Par ailleurs, pour répondre aux besoins de formation en santé publique, les ministres de la CEMAC ont décidé la création du Centre inter-états d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (CIESPAC) en 1981. La volonté affichée de la CEMAC de faire du CIESPAC un centre d’excellence pour la santé publique et la recherche en santé témoigne d’ailleurs de l’importance accordée à cette question. Ainsi, la conférence des Chefs d’État de la CEMAC a décidé le 24 mars 2019 de l’autonomisation du CIESPAC, érigé en institution spécialisée de formation (ISF) de la CEMAC.
Le CIESPAC
Désormais institution spécialisée de la CEMAC en matière de formation en santé publique, le CIESPAC est basée à Brazzaville en République du Congo. Il a été créé en 1981 par une résolution du Comité ministériel inter-états et a démarré ses activités en 1988 pour les suspendre en 1997, en raison des troubles sociopolitiques survenus au Congo. Les activités du CIESPAC ont progressivement repris depuis 2008, après la réhabilitation partielle de ses bâtiments. A noter que, de 1988 à 1997, l’administration et les enseignements du CIESPAC ont été appuyés par la coopération française.
Les missions du CIESPAC sont d’organiser :
- des formations de haut niveau de niveau master/doctorat et des formations de renforcement des compétences techniques et managériales des acteurs de santé publique d’Afrique centrale ;
- des recherches sur les problèmes prioritaires de santé, susceptibles de contribuer à l’amélioration de la situation sanitaire de l’Afrique centrale.
Concernant la formation, le CIESPAC a pour objectif de répondre à une demande des États de la CEMAC en formation initiale et formation continue à destination des professionnels en poste. Le CIESPAC dispose d’un corps de professeurs permanents et s’appuie également sur un pool d’enseignants vacataires provenant des universités/ écoles de la sous-région, d’infrastructures d’enseignement, ainsi que d’un centre d’hébergement.
Le projet d’appui au CIESPAC
L’objectif général du projet est de renforcer les compétences des professionnels de santé publique aux postes de direction et responsabilités pour améliorer la performance et la qualité des établissements et services de santé, ainsi que l’efficacité des politiques et des programmes de santé régionaux et nationaux.
Le projet se propose de renforcer les capacités du CIESPAC et de l’accompagner dans le développement d’une offre de formation régionale sur la base de trois composantes :
- Le renforcement des capacités institutionnelles à travers notamment l’accompagnement au lancement et à l’opérationnalisation du plan stratégique d’établissement (PSE) ;
- Le renforcement technique en termes d’ingénierie pédagogique et de formation, sur le plan qualitatif (pertinence et qualité des formations) et quantitatif (accessibilité et déploiement de l’offre) ;
- Le renforcement des capacités d’accueil des étudiants par la mise à niveau des équipements et infrastructures permettant d’offrir les conditions nécessaires au déroulement des formations.
L’harmonisation des formations en santé publique dans la zone CEMAC
Au sein de l’espace CEMAC, seuls deux pays proposent des formations de niveau master en santé publique : le Cameroun (universités publiques et privées) et le Congo Brazzaville. Ces formations possèdent chacune leurs spécificités.
Le CIESPAC, de par son mandat régional, se positionne en tant qu’assembleur et créateur de liens entre les établissements de formation de la zone CEMAC.
Composition de l’équipe d’experts
Cette mission sera menée par une équipe d’experts dont les profils devront couvrir l’ensemble des compétences requises suivantes :
1. Expert.e en Formation en santé publique
Qualifications et compétences
- Titulaire d’un diplôme dans les domaines suivants (ou équivalent) : ingénierie des formations en santé publique (type EHESP), santé publique internationale, management des ressources humaines, etc.
- Maîtrise de la démarche et des outils de l’ingénierie de formation
Expérience professionnelle
- Expérience significative dans la mise en œuvre de projets d’appui à des institutions de formation en santé publique et dans le suivi de la performance académique des écoles de santé publique ;
- Expérience dans la conduite de réforme pédagogique : réformes curriculaires, en particulier l’universitarisation des formations paramédicales, processus d’accréditation des établissements de formation, recherche en pédagogie médicale, etc.
- Excellentes connaissances en matière d’ingénierie de la formation en santé publique.
- Expérience significative en matière d’évaluation de tous les aspects de la planification, du financement, de la formation, de réglementation et de la gestion des ressources humaines pour la santé ;
- Expérience dans le renforcement des capacités institutionnelles à la mise en œuvre de stratégies nationales relatives à la santé et aux ressources humaines ;
- Expérience de l’appui technique en gestion des RHS dans les pays en développement.
2. Expert.e en santé publique
Qualifications et compétences
- Titulaire d’un diplôme de niveau Master en santé publique ou tout autre profil en adéquation avec les missions à réaliser ;
- Nécessité de connaissances basiques de l’environnement propre à l’enseignement supérieur et du système LMD
Expérience professionnelle
- Expérience d’au moins 10 ans en gestion de projet de coopération internationale et/ou d’assistance technique dans le domaine de la santé ;
- Capacité à construire des relations de confiance avec les partenaires nationaux et internationaux ;
- Maîtrise des techniques, outils et méthodes d’analyse ;
- Expérience significative en animation de réflexions participatives, outils et techniques de travaux participatifs ;
- Une expérience en enseignement supérieur serait un atout.
Tous les experts devront justifier les qualifications et aptitudes suivantes :
- Expérience significative à l’international, plus spécifiquement en Afrique sub‐saharienne ;
- Bonne maîtrise des mécanismes de coopération, de l’aide publique au développement, des acteurs de la coopération internationale ;
- Excellente connaissance des problématiques organisationnelles des institutions publiques en santé, spécifiquement en Afrique sub‐saharienne ;
- Excellente maitrise de l’animation de groupes dans des contextes culturels divers ;
- Très bonne maîtrise des outils bureautiques, notamment Excel et Word ;
- Très bonnes capacités de communication écrites et orales (rédaction de rapports techniques, stratégiques ou d’activités liés à l’exécution d’un projet, rédaction de note ou d’articles d’information), à formuler des positions et à les défendre
- Excellente capacité d’analyse et de synthèse, rédactionnelle et de présentation
- Excellentes capacités de coordination et de travail d’équipe
- Sens de la diplomatie et de la négociation, très bon relationnel ;
- Autonomie et capacité d’organisation des tâches sous contrainte temporelle.
Date limite de candidature : 04/09/2023