L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) lance un avis d’appel d’offre pour le recrutement d’un(e) Consultant(e) international(e) en appui à l’élaboration d’un paquet de ressources pour la formation, Brazzaville, République du Congo

RESUME DES FONCTIONS DU POSTE

La république du Congo a successivement mis en place des séries de Plans Nationaux de Développement, de stratégies et des programmes pour améliorer son système d’éducation et assurer le développement des ressources humaines nécessaires à l’amélioration de la qualité de l’éducation. Très récemment, le Congo a adopté un Plan national de développement couvrant la période 2022-2026, suivis de l’élaboration de trois Stratégies Sectorielles de l’Éducation et de la Formation (SSEF) dont la plus récente porte sur l’horizon 2021- 2030. Cette Stratégie est alignée à l’agenda ODD4-Education 2030 et aux objectifs de la stratégie continentale de l’éducation en Afrique de l’Union Africaine (CESA 20216-2025). En outre, le pays a organisé en janvier 2024 les États Généraux de l’Éducation Nationale, de la Formation et de la Recherche dont les assises de janvier 2024 qui accordent une importance capitale à la question enseignante en vue d’atteindre les cibles de l ‘Agenda ODD4 d’ici 2030.

La mise en œuvre de la SSEF a bénéficié d’un accompagnement financier du GPE à travers le Projet d’Appui à la Stratégie Sectorielle de l’Éducation (PASSE) dont l’UNESCO assure le rôle d’Agent Partenaire. L’un des trois domaines du PASSE porte sur l’amélioration de la qualité des apprentissages à travers la formation de 1000 enseignants bénévoles non formés et l’élaboration de supports pédagogiques qui permettent la distribution de cahiers d’exercice et de manuels scolaires, notamment en français et en mathématiques. Sur la base du dénombrement des enseignants bénévoles dans la quasi-totalité des circonscriptions du pays puis de l’identification des besoins en formation, le PASSE a permis d’élaborer un module de formation et de le déployer auprès d’enseignants, d’origines. diverses, sans formation professionnelle et académique adéquate et confrontées à de nombreux problèmes pédagogiques, didactiques et académiques dans l’exercice de leur profession.

Les États généraux de l’Éducation et de la Formation ont fait le constat que les enseignants nécessaires à l’encadrement des élèves sont dans une situation d’insuffisance quantitative (à travers le ratio élèves/enseignants élevés) et qualitative. Sur le plan qualitatif en particulier, on observe une diversité de statuts et de profils pédagogiques du corps enseignant commis aux tâches d’encadrement. Une bonne partie des enseignants (41%) n’a aucun diplôme pédagogique.

L’attention accordée par le Congo à la profession enseignante est dans la foulée des objectifs de Jomtien puis de Dakar avant de chercher à concrétiser les ODD, notamment l’ODD4. En 2012, le pays en partenariat avec l’UNESCO a lancé le Programme d’urgence sur le renforcement des capacités de 3000 enseignants (2000 du primaire et 1000 du secondaire). Ce projet a permis de développer un ensemble de 5 modules de formation sur la didactique, la pédagogie, la déontologie, la gestion scolaire, l’initiation à la recherche-action, l’évaluation, les technologies de l’information et de la communication en éducation.

Le Congo a également retenu du projet CFIT sur quelques années. À travers sa mise en œuvre, les encadreurs pédagogiques et les enseignants ont été préparés à la maîtrise des TIC en utilisant des modules et des outils pédagogiques numérisés pour améliorer la qualité de l’enseignement et leurs pratiques habituelles de classe. On peut noter aussi la mise en réseau des encadreurs pédagogiques et chefs d’établissement afin d’appuyer le ministère de l’EPST dans l’encadrement des autres enseignants du pays. Ce projet a permis la production de près de 1000 pages de ressources pédagogiques numériques, destinées aux enseignants ; la mise en place d’une plateforme de formation à distance ; la Formation de cadres du système éducatif et enseignants en TIC, TICE et e-learning ; le Renforcement des capacités des cadres et l’équipement de 4 dans les établissements de formation initiale des enseignants.

Par ailleurs, le cadre d’orientation curriculaire (COC), adopté récemment par le Congo, est le document de référence qui sert de ligne directrice à l’élaboration et à la mise en place des éléments constituant le curriculum. Il donne sa cohérence et son sens aux réformes curriculaires en apportant des réponses aux 4 grandes questions que posent Tyler (1949) : (1) Quel citoyen faut-il ancien ? (Profils); (2) Pour quelle société ? (Finalités, valeurs) ; (3) À travers quelles expériences éducatives ? (Organisation pédagogique et administrative de la formation) ; (4) Avec quels moyens de contrôle ? (Politique d’évaluation et de certification). C’est donc un document déterminant pour planifier, organiser et évaluer la formation initiale et continue des enseignants.

Le référentiel professionnel de la fonction enseignante, qui découle normalement du COC, est un cadre de référence pour l’élaboration des programmes de formation des enseignants tant en formation initiale qu’en formation continue. Il propose un ensemble de repères qui orientent ceux qui travaillent à la construction, à la révision ou à l’évaluation de cette formation. Parmi les fonctions importantes que joue le référentiel professionnel, on peut citer : (i) rétablir le profil type de l’enseignant recherché par la société congolaise et selon les normes internationales ; et (ii) servir de ligne directrice ou de cadre d’élaboration du programme de formation initiale, de repère pour la formation continue et pour la pratique pédagogique.

Il constitue de ce fait une espèce de Boussole aussi bien pour les institutions de formation des enseignants que pour les structures ministérielles en charge de l’encadrement des enseignants.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la SSE, une étude commandée par le projet d’appui à l’amélioration du système éducatif sur l’évaluation de la formation initiale et de la formation continue des enseignants a identifié de nombreux problèmes de formation initiale et de formation continuent. Au compte de la formation continue, en note, entre autres, des :

  • Enseignants sortants des ENI et ENS avec plusieurs années au chômage avant leur recrutement (accumulation d’une perte considérable des acquis) : nécessité d’un recyclage ;
  • Enseignants titulaires en déphasage avec les nouveaux paradigmes et les avancés scientifiques par manque de formation continue : nécessité de renforcement de capacités ;
  • Enseignants bénévoles, prestataires et volontaires, titulaires du BEPC, du BAC ou des diplômes équivalents sans CFEEN ou CAP n’ayant aucune aptitude pédagogique à l’enseignement : un bain pédagogique s’avère nécessaire ;
  • Educatrices du préscolaire ayant besoin d’un recyclage et d’une formation appropriée dans la fabrication du matériel de récupération pour pallier aux insuffisances constatées ;

Personnels d’encadrement pédagogique (CPP et ICAP) en déphasage par rapport aux techniques d’encadrement actuelles : ils sont déconnectés des avancées scientifiques et technologiques.

C’est de là que vient le projet d’École de formation professionnelle et complexe scolaire d’application de Mouyondzi. À travers ce projet, le Congo veut requalifier et doter au lycée de Mouyondzi sa vocation d’école de formation, portée par la Première Dame du Congo, Présidente de la Fondation Congo Assistance, Madame Antoinette SASSOU-NGUESSO. L’aménagement réalisé répond aux exigences du projet d’amélioration du système éducatif et permettre à l’école de formation des enseignants de disposer à terme d’un établissement moderne capable d’assumer la professionnalisation de la formation.

À travers le Centre National de Formation Initiale et Continue des Enseignants (CNFICE), le Congo veut se doter d’un cadre de référence pour la professionnalisation des enseignants, la standardisation de la profession enseignante et la mise en place d’une gestion concertée et efficace à tous les niveaux du système d’éducation. Cette valorisation de la fonction enseignante s’étend également aux divers personnels administratifs et techniques pour le pilotage du système dans sa globalité.

La création du Centre National de Formation Initiale et Continue des enseignants (CNFICE) s’inscrit dans ce sens. C’est une opportunité́ pour mettre en synergie les ressources et mieux articuler la formation initiale et la formation continue. Il offre des convenances en matière de formation des enseignant(e)s et des personnels de l’éducation tant au plan national que sous-régional.

Pour assurer son mandat, le CNFICE a besoin de se doter des ressources aussi bien sur le plan pédagogique qu’infrastructurel pour une professionnalisation réussie des enseignants et des autres personnels de l’éducation. C’est ainsi que, avec l’appui de l’UNESCO, il veut capitaliser l’ensemble des outils produits ces dernières années en matière de formation continue pour constituer un paquet de ressources pouvant orienter et supporter l’organisation et la conduite des diverses. activités de formation.

Ainsi, le Bureau de l’UNESCO Brazzaville, en vue de soutenir le gouvernement pour relever les défis de la qualification professionnelle des enseignants, prévoit de recruter un(e) consultant(e) international(e) qui dispose d’une expertise et expérience. probante sur la question enseignante, en particulier pour les aspects liés à l’ingénierie de la formation et à la gestion efficace de la ressource enseignante.

COMPÉTENCES (Fondamentales / Managériales)

  • Responsabilité (F)
  • Communication (F)
  • Innovation (F)
  • Partage des connaissances et volonté constante d’amélioration (F)
  • Planification et organisation (F)
  • Culture du résultat (F)
  • Travail en équipe (F)
  • P étalon (F)
Pour plus d’informations, merci de consulter le Référentiel des compétences de l’UNESCO.

QUALIFICATIONS REQUISES

Éducation

  • Diplôme universitaire de niveau Master ou équivalent dans les domaines des sciences humaines, de l’éducation ou autres sciences sociales pertinentes.

Expérience Professionnelle

  • Minimum quinze (15) ans d’expérience pertinente sur la question enseignante, en particulier pour les aspects liés à l’ingénierie de la formation et à la gestion efficace de la ressource enseignante.

Savoir-faire et compétences

  • Posséder une expertise internationale et une expérience professionnelle probante dans le domaine de la conception des programmes de formation initiale et continue des enseignants et de l’organisation des formations sur le terrain ;
  • Disposer d’une expertise technique et d’une expérience professionnelle confirmée dans l’implantation de l’APC, l’élaboration des COC, programmes scolaires et conception des manuels scolaires et guides de formation des enseignants ;
  • Avoir une bonne expérience en matière d’appui institutionnel, de renforcement des capacités, d’assistance et d’ingénierie de formation
  • Avoir une bonne expérience dans l’appui des pays dans le cadre de l’élaboration des politiques enseignantes ;
  • Expérience approfondie dans la collecte et l’analyse de données pour le renforcement des capacités des ressources humaines
  • Excellente capacité d’analyse, de synthèse et de communication
  • Esprit d’équipe et aptitudes à travailler avec diverses compétences
  • Connaissance des outils numériques courants pour la gestion des correspondances, rapports, graphiques, présentations et sites Web, tels que Outlook, Word, Excel, PowerPoint, Typo3, etc.

QUALIFICATIONS DES SOUHAITEES

  • Avoir un PhD dans le domaine de l’éducation, en particulier dans l’ingénierie de la formation ;
  • Être familiarisé avec l’approche de l’UNESCO en matière de renforcement des capacités professionnelles des enseignants, notamment les capacités de conception des documents pédagogiques

Expérience Professionnelle souhaitable

  • Connaissance approfondie du contexte éducatif congolais notamment en ce qui concerne le dispositif de formation initiale et continue des enseignants et les initiatives passées, en cours et à venir ;
  • Bonne connaissance des stratégies sectorielles en éducation et des problématiques liées au perfectionnement professionnel continu des enseignants, principalement dans les pays africains ;

Langues

  • Excellente maîtrise du français et une bonne connaissance de l’anglais ;

PROCESSUS DE SÉLECTION ET DE RECRUTEMENT

Veuillez noter que tous les candidats doivent remplir une demande en ligne et fournir des informations complètes et exactes. Pour postuler, veuillez visiter le site Web de l’UNESCO carrières . Aucune modification ne peut être apportée à la candidature soumise.

L’évaluation des candidats est basée sur les critères de l’avis de vacance de poste et peut inclure des tests et/ou des évaluations, ainsi qu’un entretien basé sur les compétences.

L’UNESCO utilise des technologies de communication telles que la vidéo ou la téléconférence, la correspondance par e-mail, etc. pour l’évaluation des candidats.

Veuillez noter que seuls les candidats sélectionnés seront contactés et que les candidats à l’étape de sélection finale seront soumis à une vérification des références sur la base des informations fournies.

Évaluation/Sélection

Les candidatures retenues seront effectives sur la base des propositions techniques et financières proposées.

Salaires et indemnités

Les traitements de l’UNESCO sont établis en monnaie locale du lieu d’affectation ;

L’UNESCO rappelle que la considération dominante dans le recrutement du personnel doit être la nécessité d’assurer à l’Organisation les services de personnes possédant les plus hautes qualités de travail, de compétence et d’intégrité. L’UNESCO applique une politique de tolérance zéro à l’égard de toute forme de harcèlement. L’UNESCO s’est engagée à atteindre et à maintenir une répartition géographique équitable et diversifiée, ainsi que la parité des genres parmi les membres de son personnel dans toutes les catégories et à tous les niveaux. En outre, l’UNESCO est résolue à atteindre une diversité de personnel sur le plan du genre, de la nationalité et de la culture. Les candidatures de ressortissants d’États membres non et sous-représentés ( veuillez cliquer ici pour la dernière mise à jour ) sont particulièrement bienvenues et vivement encouragées. Les personnes issues de groupes minoritaires et de groupes autochtones, ainsi que les personnes handicapées, sont également encouragées à postuler. Toutes les candidatures seront traitées avec la plus grande confidentialité. Une mobilité mondiale est requise pour les membres du personnel nommés sur des postes internationaux.

L’UNESCO ne prend de frais à aucune étape du recrutement.

Veuillez noter que l’UNESCO est une organisation non-fumeurs.

 

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