Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) lance un avis d’appel d’offre pour le recrutement d’un(e) Consultant(e) en gestion des connaissances (recherche qualitative), Dakar, Sénégal

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) lance un avis d’appel d’offre pour le recrutement d’un(e) Consultant(e) en gestion des connaissances (recherche qualitative), Dakar, Sénégal

Contexte

Une crise multidimensionnelle et prolongée au Sahel : Le Sahel souffre d’une combinaison unique de facteurs interdépendants conduisant à des crises majeures. Parmi les vulnérabilités multiples et mutuellement aggravantes auxquelles sont confrontés les individus, les communautés et les systèmes du Sahel figurent l’insécurité alimentaire récurrente ; la charge élevée et persistante de la malnutrition aiguë infantile ; la dégradation de l’environnement et les chocs climatiques ; les conflits et la fragilité ; les chocs économiques et les prix élevés des denrées alimentaires. Les enfants et les femmes sont les plus touchés par les risques et les vulnérabilités. La croissance de la population jeune représente à la fois un défi et une opportunité pour le renforcement de la résilience, la cohésion sociale, l’égalité des sexes et l’engagement civique.

Programme de renforcement de la résilience au Sahel (BRS) (2023-2027) : En 2019-2023, les approches de résilience financées par le BMZ et développées par l’UNICEF et ses partenaires ont contribué à renforcer les capacités de résilience de plus de 3 millions de personnes (et de plus de 2,7 millions d’enfants). En s’appuyant sur les résultats de la première génération de programmes de résilience financés par l’Allemagne, le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), l’UNICEF, la GIZ et le PAM visent à former en 2023-2027 une nouvelle alliance stratégique pour le renforcement de la résilience au Sahel, afin de contribuer au renforcement de la résilience à grande échelle. L’UNICEF ciblera plus de 250 municipalités dans 30 régions ou plus de cinq pays du Sahel (Burkina Faso, Tchad, Mali, Niger, Mauritanie) et contribuera spécifiquement à trois résultats :

1. Les filles et les garçons, les femmes et les hommes utilisent des services sociaux durables, accessibles, équitables et sensibles aux risques et aux conflits pour leur survie, leur développement, leur protection et leur transformation
2. Amélioration de la gouvernance locale, renforcement de la culture du dialogue social inclusif et renforcement de l’appropriation et de l’engagement communautaire dans les processus locaux de développement social et la réponse humanitaire
3. Les adolescentes et les adolescents ont davantage de possibilités d’exercer leurs capacités collectives et individuelles pour faire face aux chocs et participer de manière significative aux décisions qui affectent leur vie.

La programmation de la résilience impliquera également les pays côtiers touchés par le débordement de la crise du Sahel central, tels que le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Un cadre de suivi, d’évaluation, de redevabilité et d’apprentissage (MEAL) robuste : est nécessaire pour mesurer les progrès des interventions de renforcement de la résilience sur le terrain, évaluer les impacts associés et comprendre les facteurs et processus qui ont le mieux contribué à la réalisation des objectifs prévus. Ce cadre devrait également permettre de confirmer si et dans quelle mesure les interventions mises en œuvre dans le cadre du programme BRS transforment le Sahel vers une résilience améliorée et un développement durable. Le cadre comprendra :

• Systèmes et outils de suivi standard de l’UNICEF : Dans la vision de l’UNICEF, la résilience n’est pas mesurée comme un objectif autonome, mais comme un moyen de réaliser et de préserver les droits de l’enfant et d’atteindre les ODD et les objectifs nationaux de développement des pays malgré les chocs et les tensions. Le suivi du programme BRS est donc principalement effectué par le biais des systèmes et outils de suivi existants des gouvernements et des bureaux de pays pour mesurer les résultats du programme. Cependant, ceux-ci devront être complétés par d’autres activités MEAL spécifiques au programme.
• Études de base/finales : L’UNICEF mènera une étude au cours de la première et de la dernière année de mise en œuvre du programme, afin d’éclairer les indicateurs de résultats. Cette étude comprendra une enquête auprès des ménages ainsi que des modules supplémentaires ciblant les organisations communautaires. L’UNICEF reconnaît cependant qu’une comparaison des données de base et finales effectuée seule peut être trompeuse, car les interventions de renforcement de la résilience se déroulent dans des environnements changeants soumis à des risques en constante évolution. C’est pourquoi les enquêtes feront partie d’une évaluation plus large des résultats, qui s’appuiera sur les enquêtes de base/finales, combinées à une analyse des risques et des conflits et à diverses recherches qualitatives, pour donner un sens à la contribution de l’UNICEF au renforcement de la résilience.
• Analyse des risques et des conflits : une analyse des risques et des conflits sera menée au cours de la phase de lancement du programme dans les zones ciblées afin d’approfondir la compréhension contextuelle des facteurs de risque et de conflit, de créer une compréhension commune de ces facteurs entre les parties prenantes et de garantir une base commune solide pour la conception et la mise en œuvre des interventions. Des mises à jour légères de l’analyse seront effectuées chaque année.
• Un programme de recherche : visera à i. soutenir une programmation adaptative tout au long des cinq années de mise en œuvre, et ii. favoriser l’apprentissage collaboratif et maximiser les synergies entre l’UNICEF, les parties prenantes gouvernementales, le BMZ, le PAM, la GIZ, ainsi que d’autres parties prenantes nationales et régionales concernées. Une attention particulière sera accordée au renforcement de l’apprentissage avec les communautés elles-mêmes et aux partenariats avec les universités sahéliennes pour contribuer à la définition et à la mise en œuvre des priorités de recherche et pour favoriser l’utilisation des données probantes dans les programmes et les politiques de renforcement de la résilience dans la région. Le consultant contribuera principalement à ce domaine en documentant les changements significatifs au niveau individuel/familial/communautaire/systémique via une collecte légère de données primaires dans les pays de mise en œuvre et une revue de la littérature des données secondaires, conduisant à la production d’études de cas.
• Évaluation des résultats du programme BRS : aidera l’UNICEF et ses partenaires à mesurer l’impact du programme sur les enfants par rapport à un certain nombre de variables d’impact et de processus, tant au niveau individuel, communautaire que systémique (par exemple, prévalence de l’émaciation et du retard de croissance ; cohésion sociale ; engagement communautaire dans l’atténuation des risques à l’école ; impact des transferts monétaires et résilience des ménages aux chocs cycliques ; etc.).

Les synergies avec le PAM et la GIZ, deux organisations mettant en œuvre des programmes de résilience complémentaires dans les mêmes zones géographiques, seront également prises en compte dans les différentes activités MEAL, afin de :
Fournir des données « comparables » sur les membres des communautés participantes,

• Intégrer les formats de suivi et harmoniser les processus de suivi, par exemple les missions de suivi conjointes,
• Développer des questions de recherche communes, qui peuvent être poursuivies conjointement ou de manière complémentaire,
• Mener des évaluations mixtes.

Les activités de suivi, d’évaluation et de recherche spécifiques à chaque pays peuvent également être menées sous la direction des bureaux de pays et compléteront la structure globale du programme MEAL.

Objectifs

L’UNICEF WCARO recrute un expert KM (recherche qualitative) pour contribuer à deux objectifs principaux :

1. Soutenir l’analyse globale ou l’analyse macro des résultats du programme BRS, en utilisant des sources d’information complémentaires (données de référence et finales ; suivi des extrants ; principales conclusions de la recherche opérationnelle…), en collaboration avec le groupe de travail MEAL du programme BRS, les points focaux des bureaux de pays et d’autres parties prenantes clés.
2. Documenter les changements attribuables au programme parmi les individus, les familles, les communautés, les municipalités, les systèmes sociaux, avec une attention particulière à la transformation de genre, à la cohésion sociale, à la résilience climatique, en utilisant des formes adaptées des « changements les plus significatifs » et des approches d’« analyse des contributions ».

Comment pouvez-vous faire la différence?

Étendue des travaux :

Le contrat proposé de 36 mois permettra à l’expert d’accompagner le groupe de travail MEAL du programme BRS dès la phase de démarrage et tout au long de la mise en œuvre.

Dans le cadre du premier objectif, l’expert sera invité à contribuer conjointement avec les collègues de l’UNICEF (groupe de travail MEAL, équipes PME des bureaux de pays, autres parties prenantes du programme BRS (telles que le PAM et la GIZ) à des moments clés de réflexion sur les différentes activités MEAL, notamment :

1. La révision et le renforcement du cadre MEAL aux niveaux régional et national,
2. L’analyse croisée des résultats du programme BRS à l’aide de différentes sources d’information,
3. L’examen de la théorie du changement et la validation des hypothèses de programme pour des ensembles intégrés d’interventions de renforcement de la résilience aux niveaux des systèmes/communautés/individus.

Dans le cadre du deuxième objectif, l’expert sera personnellement chargé de documenter certains des changements les plus significatifs au niveau individuel/familial/communautaire/systémique via une collecte de données primaires légères dans les pays de mise en œuvre et une revue de la littérature des données secondaires, conduisant à la production d’études de cas.

Certaines études de cas peuvent être menées conjointement avec le PAM et la GIZ, chaque fois que le sujet traité implique une collaboration interinstitutions sur le terrain (par exemple, sécurité alimentaire et nutrition, services éducatifs résilients, cohésion sociale et gestion des ressources naturelles, protection sociale, etc.)

Les études de cas serviront ensuite de base de données probantes pour faciliter les moments d’« évaluation en temps réel » ou les conversations d’apprentissage stratégique avec les principales parties prenantes (internes et externes).

Exigences en matière de rapports et responsabilités clés

Le consultant sera directement rattaché au Spécialiste des Urgences (Sahel) et travaillera en étroite collaboration avec le Coordinateur du Programme Résilience et le Groupe de Travail MEAL établi pour le Programme BRS.

Il/Elle travaillera également en étroite collaboration avec les points focaux PME et Résilience de chaque bureau pays impliqué dans le Programme BRS (Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger) et les points focaux des pays côtiers (à commencer par le Bénin) impliqués dans les initiatives de résilience.

Durant la phase de terrain, le consultant devra organiser sa propre logistique et travailler de manière indépendante, en collaboration avec les partenaires et les bénéficiaires. Les bureaux extérieurs de l’UNICEF fourniront des conseils et des lettres de présentation aux partenaires et aux communautés pour annoncer la visite du consultant, mais ne pourront pas toujours les rejoindre et les aider sur le terrain. Dans certains cas (Mali, Niger, Burkina Faso), le consultant peut être amené à sous-traiter une partie du travail de collecte de données à des consultants nationaux, dans des communautés difficiles d’accès où l’accès est limité, tandis que le consultant international collectera les données au niveau national.

Tâches

• Revue de la littérature sur les indicateurs de résilience et les outils de mesure adaptés aux résultats multisectoriels, sur les méthodologies pour les changements les plus significatifs, etc. (à domicile)
• Développer des outils de collecte de données et un format d’étude de cas à utiliser, en collaboration avec le coordinateur du programme Résilience et le groupe de travail MEAL, et en étroite collaboration avec les outils et plateformes disponibles de l’UNICEF (à domicile)
• Entretiens avec le personnel de l’UNICEF à Dakar (WCARO) et dans les bureaux de pays (y compris les bureaux extérieurs) pour déterminer la portée de chaque étude de cas et identifier les communautés/installations qui seront incluses dans les études de cas ; assurer également la liaison avec les points focaux KM dans les pays cibles pour assurer un alignement étroit avec leurs stratégies (à domicile)
• Réaliser des travaux sur le terrain dans des communautés sélectionnées avec le personnel du programme et des partenaires. Cela comprendra des discussions de groupe, des entretiens semi-structurés, des observations, des questionnaires et d’éventuelles visites aux ménages bénéficiaires et non bénéficiaires. Des photos accompagnées de légendes doivent également être prises pour accompagner les études de cas (sur le terrain).
• Rédiger 18 études de cas (progressivement, en 3 ans) selon le format convenu (à domicile)

NB : Bien que les livrables ci-dessous soient proposés dans le cadre du programme de renforcement de la résilience au Sahel, ils devraient contribuer à éclairer les documents de programme et les stratégies des six pays et devraient donc être alignés sur les besoins de suivi et d’évaluation des bureaux de pays (par exemple, analyse de la situation/des risques, revues annuelles, etc.). Ce sera une considération importante lorsque les détails détaillés de chaque livrable seront confirmés entre les bureaux de pays et le consultant.

Pour être qualifié de défenseur de chaque enfant, vous devrez…

• Master dans au moins un des domaines suivants : sociologie, anthropologie, communication, recherche, économie ou un domaine technique ciblé par certains des thèmes des études de cas (ex : Santé, Nutrition, EAH, Education, Protection…)
• Au moins huit ans d’expérience dans la conduite de recherches (y compris la collecte de données qualitatives primaires) et dans la documentation du travail d’organisations de développement ou humanitaires.
• Sens élevé de l’éthique journalistique et compréhension approfondie des questions relatives aux droits de l’homme.
• Bonne connaissance des programmes de l’UNICEF requise ; la connaissance de la région du Sahel et une bonne compréhension de la résilience sont des atouts.
• Parle couramment l’anglais et le français (parlé et écrit) avec d’excellentes compétences en rédaction et en édition dans les deux langues.
• Compétences interpersonnelles avec expérience dans l’animation de discussions de groupe avec les communautés locales.

Pour chaque enfant, vous démontrez…

Valeurs de l’UNICEF : soin, respect, intégrité, confiance, responsabilité et durabilité (CRITAS).

Pour consulter notre cadre de compétences, veuillez visiter   ici . 

L’UNICEF est là pour servir les enfants les plus défavorisés du monde et notre personnel mondial doit refléter la diversité de ces enfants. La famille UNICEF s’engage à inclure tout le monde , indépendamment de la race/origine ethnique, de l’âge, du handicap, de l’identité de genre, de l’orientation sexuelle, de la religion, de la nationalité, du milieu socio-économique ou de toute autre caractéristique personnelle.

L’UNICEF propose des aménagements raisonnables aux consultants/entrepreneurs individuels handicapés. Il peut s’agir, par exemple, de logiciels accessibles, d’une aide au voyage pour les missions ou d’un accompagnateur personnel. Nous vous encourageons à divulguer votre handicap lors de votre candidature au cas où vous auriez besoin d’aménagements raisonnables pendant le processus de sélection et par la suite pendant votre mission. 

L’UNICEF applique une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements incompatibles avec les buts et objectifs des Nations Unies et de l’UNICEF, notamment l’exploitation et les abus sexuels, le harcèlement sexuel, l’abus d’autorité et la discrimination. L’UNICEF adhère également à des principes stricts de protection de l’enfance. Tous les candidats sélectionnés devront adhérer à ces normes et principes et seront donc soumis à des vérifications rigoureuses des références et des antécédents. Les vérifications des antécédents comprendront la vérification des diplômes universitaires et des antécédents professionnels. Les candidats sélectionnés pourront être tenus de fournir des informations supplémentaires pour effectuer une vérification des antécédents. 

Remarques :

Seuls les candidats présélectionnés seront contactés et passeront à l’étape suivante du processus de sélection. 

Les personnes engagées dans le cadre d’un contrat de consultant ou d’un contrat individuel ne seront pas considérées comme des « membres du personnel » au sens du Statut et du Règlement du personnel des Nations Unies et des politiques et procédures de l’UNICEF, et n’auront pas droit aux avantages qui y sont prévus (tels que les congés et la couverture d’assurance médicale). Leurs conditions de service seront régies par leur contrat et les Conditions générales des contrats de services des consultants et des prestataires individuels. Les consultants et les prestataires individuels sont responsables de la détermination de leurs obligations fiscales et du paiement de tous impôts et/ou droits, conformément aux lois locales ou autres lois applicables. 

Le candidat sélectionné est seul responsable de s’assurer que le visa (applicable) et l’assurance maladie requis pour accomplir les tâches du contrat sont valables pendant toute la durée du contrat. Les candidats sélectionnés sont soumis à la confirmation du statut entièrement vacciné contre le SRAS-CoV-2 (Covid-19) avec un vaccin approuvé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui doit être satisfait avant d’assumer la mission. Cela ne s’applique pas aux consultants qui travailleront à distance et ne sont pas censés travailler ou visiter les locaux de l’UNICEF, les lieux de mise en œuvre des programmes ou interagir directement avec les communautés avec lesquelles l’UNICEF travaille, ni se déplacer pour exercer des fonctions pour l’UNICEF pendant la durée de leur contrat de consultant.

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