Avis d’appel d’offre pour l’évaluation finale indépendante du projet : Projet de consolidation de la paix à travers l’adaptation au changement climatique et la résilience des moyens d’existence des populations de la région du lac Tchad
Evaluation finale indépendante du projet
Termes de Référence :
Titre du projet (et lien Gateway, ID MPTFO et numéro IRF) PBF/TCD/A-1 : Projet de consolidation de la paix à travers l’adaptation au changement climatique et la résilience des moyens d’existence des populations de la région du lac Tchad.
http://mptf.undp.org/factsheet/project/00113268)
Agences OIM, FAO et UNHCR
Bailleur United Nations Peacebuilding Funds (PBF)
Budget du projet $2,488.905,87
Budget de l’évaluation $ 80 000
Durée du projet Du 4 Décembre 2018 au 30 Décembre 2020
Période de l’évaluation 12 Octobre au 14 Décembre 2020
Pays Tchad : Province du Lac Tchad
Secteur Consolidation de la paix
Contexte de l’évaluation :
Le Tchad est un pays enclavé d’une superficie de 1 284 000 km² situé en Afrique Centrale. Sa population, estimée à environ 14,9 millions d’habitants (2017), augmente à un rythme annuel de 3,1 % par an. En raison de la récente crise dans les pays voisins, notamment la crise en Libye, au Nigeria, au Niger et des exactions du groupe armé Boko Haram, la situation humanitaire et sécuritaire du Tchad sont précaires et relèvent de nombreux défis notamment ; les mouvements de population, affectant en particulier la cohabitation pacifique, des moyens de subsistance et conflits d’occupation dans certaines localités.
Les activités violentes et meurtrières de Boko Haram (BH) sont depuis 2012 à l’origine d’une crise ayant entrainée d’importants mouvements internes et externes de population ; notamment le départ de 76 à 99% des habitants des îles vers la terre ferme au Sud , l’arrivée des réfugiés du Nigeria et du Niger à L’ouest ainsi que les déplacés internes (PDI) et des retournés. Ce rapide accroissement démographique a eu par la suite des impacts très importants sur la gestion des maigres ressources naturelles qui sont par conséquent sources de conflit et de tensions entre les différentes communautés désormais présentes dans la zone. A cela, nous devons ajouter aussi les catastrophes naturelles en fin 2019, qui a créé des inondations dans certains villages où les habitants sont partis s’installer dans les villages à terre ferme. Pendant la fuite, ces populations ont vu tous leurs champs détruits par les eaux des pluies. L’antagonisme à l’encontre de certains individus qui ont présument été membres de BH ou sont suspectés d’y être liés contribue à l’effritement des liens sociaux cruciaux dans la perpétuation d’une cohésion particulièrement dans cette zone de rencontre de différentes communautés. Finalement, la non-inclusion des jeunes adultes (femmes et hommes) dans le processus de décisions concernant la multitude de thèmes pertinents aux populations (gestion de ressources naturelles, utilisation des terres, résolution des désaccords divers) et la violence structurelle basée sur le genre défavorisant la cohésion sociale fondée sur la sécurité pour tous, tant espérée par les populations, et rendent encore plus vulnérable ce segment de la population au recrutement de BH et à la radicalisation.
Les activités réalisées dans le cadre du projet sont de divers natures et visent à l’atteinte des résultats planifiés. Il convient de rappeler que le projet vise deux principaux résultats comme indiqué ci-dessous :
Résultats attendus de ce projet :
- Résultat 1 : assurer la prévention, la gestion pacifique et la réduction des conflits communautaires et intercommunautaires dans les 10 communautés cibles grâce à l’engagement de 1000 à 1500 jeunes hommes et femmes y compris les autochtones les réfugiés, les PDI et les retournés par communauté ;
- Produit 1.1 : la création de comités pour analyser les conflits et pour évaluer la capacité de gestion pour ces conflits incluant différentes communautés (populations hôtes refugiés personnes déplacées internes, PDI retournés et retournés) ainsi qu’avec les autorités locales ;
- Produit 1.2 Le développement des mécanismes et des plans d’action avec les communautés pour prévenir et résoudre les conflits d’une manière juste et équitable ;
- Produit 1.3 Processus de dialogue de paix, de mobilisation sociale et de renforcement de capacité dans les 10 communautés cibles ;
- Produit 1.4 Création et formation en méthode de la médiation et l’utilisation d’un langage non-violent de 20 conseils communautaires incluant des membres des populations hôtes, des réfugiés et personnes déplacées internes, des PDI retournés et des retournés ainsi que les autorités locales ainsi que les représentants des ministères concernés ;
- Produit 1.5 Création et formation de 1 conseil intercommunautaire (y compris les populations hôtes, réfugiés, personnes déplacées internes, PDI retournés et retournés) ;
- Résultats 2 : Développer des moyens d’existence alternatifs durables pour adapter les 10 communautés cibles y compris les autochtones, les réfugiés et les PDI retournés et des retournées au changement environnemental promouvant la cohésion sociale et la pérennisation de la paix ;
- Produit : Accroitre les capacités des communautés à développer des moyens d’existence durables tout en réduisant les risques de conflits inter et intracommunautaires à travers la formation communautaire sur la promotion des initiatives productives liées la pêche, l’élevage et l’agriculture, et l’appui technique et financier ;
- Avec un budget de $2,488.905,87, le projet intervient dans des communautés d’accueil de la cuvette sud de Bol et la berge nord de Baga-Sola dans la Province du Lac Tchad. La durée initiale de 18 mois a été prolongée pour 6 mois jusqu’à la fin de l’année à cause des restrictions pour la COVID-19 et le changement des communautés ciblées par la FAO. Les agences partenaires OIM, HCR et FAO ont pour rôle de mettre en œuvre ce projet financé par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (UN Peacebuilding Fund) en apportant leur expertise technique dans la gestion et la résolution des conflits et expérience dans les activités des moyens de subsistance. Les parties prenantes clés sont les communautés cibles de la cuvette sud de Bol dont Koulfoua I et II, Fitine, Yakhoua, Kaya, Bol-Guini et Foulatari et celles de la berge nord de Baga-Sola dont Dar Es Salam village, Dar Es Salam Camp, Dar Al-kher, Dar Al-Nayim, Bibi Barage, Bibi Dar Amné, Ngouboua et Tchoukoutalia, dans la Province du Lac Tchad. Il faut aussi noter les partenaires d’implémentations de la FAO OHDEL et IHDL ainsi que les autorités locales (Gouvernorat du Lac, Préfecture, Sous-Préfecture et Mairie de Bol, Maison de la Culture de Bol, Mairie et préfecture de Baga-Sola, et les Chefs de Cantons de Bol et Baga-Sola). A noter qu’actuellement, l’état d’avancement du projet se situe autour de 75% ;
- Dans le cadre de ce projet, l’OIM et le HCR interviennent principalement dans le domaine des activités de cohabitation pacifique et le maintien de la cohésion sociale pour une vie d’ensemble entre les différentes populations présentes dans la Province du Lac telles que les réfugiés, les retournés, les déplacés et les communautés hôtes. Les deux agences interviennent dans ces domaines à cause de leurs expériences avec ces populations cibles à travers le Tchad. Par ailleurs, la FAO intervient également dans le domaine de la résilience sur ce même projet étant donné son expertise dans le renforcement de moyens de substances des populations vulnérables. La FAO appuie aussi les autres agences dans ces domaines ;
- En tant qu’agence chef de file, l’OIM est chargée d’organiser les réunions entre agences et partenaires en vue d’assurer la mise en œuvre commune des activités fixées par le projet et de coordonner la soumission des rapports.
Finalité de l’évaluation :
Cette évaluation est une opportunité pour examiner les résultats du « Projet de consolidation de la paix à travers l’adaptation au changement climatique et la résilience des moyens d’existence des populations de la région du lac Tchad » et sa contribution à la consolidation de la paix. L’évaluation est en conformité avec le plan de suivi et évaluation approuvé pour ce projet. L’évaluation finale vise à fournir une appréciation qualitative et quantitative des résultats achevés dans le cadre du projet. L’action menée dans le cadre dudit projet a permis aux jeunes d’acquérir des compétences en matière de prévention et de transformation des conflits ainsi que des outils d’aide à la communication sociale à travers plusieurs formations. Elle a aussi permis de les encadrer pour entreprendre des actions en faveur de la paix dans leurs communautés respectives. Le changement apporté par le projet a opéré un réel changement chez les différentes communautés surtout les groupements femmes à travers l’améliorations de leur pouvoir d’achats et d’autonomisation, du réinvestissement de capital humain financier et social acquis dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative pour une meilleure participation des femmes aux instances de prises de décision au niveau local et la réduction des inégalités de genre :
- D’une part, elle a vocation d’informer une audience interne – responsables du projet des Agences partenaires, équipe OIM-HCR-FAO de bureau pays, unités spécialisées des bureaux régionaux et global – afin que les leçons apprises et les bonnes pratiques reconnues soient internalisées et permettent d’améliorer le développement et la mise en œuvre des projets futurs en formulant des recommandations concrètes et spécifiques pour guider les futures interventions ;
- D’autre part, elle offre au bailleur de fonds une analyse globale de l’impact du projet au terme de sa mise en œuvre, ce que pourra aider le bailleur pour mieux cerner le contexte et de financer ces genres projets dans des contextes similaires ;
- Déterminer dans quelle mesure la théorie du changement du projet reste valide ;
- Apprécier les contributions du projet aux aspects de la réduction des violences entre communautés affectées ;
- Analyser les atouts et les contraintes ayant jalonné la mise en œuvre du projet ;
- Identifier les bonnes pratiques et les leçons à tirer (y compris de l’approche conjoints) ;
- Apprécier les résultats et les effets atteints par le projet, en se référant au cadre logique du projet ;
- Apprécier l’efficacité de l’approche méthodologique utilisée par le projet (activités et méthodes) par rapport aux résultats attendus. Cela doit comprendre une évaluation des approches utilisées au niveau communautaire ;
- Les budgets alloués pour l’évaluation finale est d’environ $ 80,000.
Portée de l’évaluation :
L’évaluation examinera les activités menées par les trois agences sur toutes les zones d’intervention du 4 Décembre 2018 au 30 Décembre 2020. S’agissant de l’évaluation finale, l’approche prend en compte la totalité des résultats observables, depuis le lancement du projet. S’appuyant sur le cadre de résultats du projet, elle pourra se baser sur les entretiens avec les bénéficiaires pour se rassurer de l’impact positif, les rapports des activités et autres moyens d’évaluation.
Les zones d’intervention incluent la cuvette sud de Bol dont les communautés cibles sont Koulfoua I et II, Fitine, Yakhoua, Kaya, Bol-Guini et Foulatari et la berge nord de Baga-Sola dont les communautés cibles sont Dar Es Salam village, Dar Es Salam Camp, Dar Al-kher, Dar Al-Nayim, Bibi Barage, Bibi Dar Amné, Ngouboua et Tchoukoutalia, dans la Province du Lac Tchad.
Critères d’évaluation :
Correspondant à la finalité de l’évaluation – leçons apprises pour des prochaines interventions et informations sur impact de l’intervention – les critères suivantes ont été choisis comme critères de base selon lesquelles l’intervention sera évaluée :
- La pertinence ;
- La cohérence ;
- L’efficacité ;
- L’efficience ;
- L’impact ;
- La durabilité.
Questions de l’évaluation :
Les listes définitives des questions d’évaluation seront développées entre agences partenaires. Les questions ci-dessous sont exemples des types de questions qui peuvent être utilisées :
PERTINENCE :
- Le projet a-t-il répondu aux facteurs identifiés de conflit et de paix ?
- Dans quelle mesure les résultats escomptés du projet restent valables et pertinents, comme prévu initialement ou modifiés par la suite pour répondre aux besoins et aux priorités du gouvernement, des migrants vulnérables et des autres acteurs non gouvernementaux concernés ?
- Dans quelle mesure la théorie du changement du projet répond-elle à l’objectif du projet ? Dans quelle mesure une approche sensible au genre a-t-elle été utilisée dans la conception et la mise en œuvre du projet ?
- Est-ce que les différentes parties impliquées croient que le projet était approprié vis-à-vis du contexte et des dynamiques de conflit dans les zones ?
- Est-ce que les équipes du projet ont utilisé les stratégies les plus appropriés par rapport au contexte ? Spécifiquement, analyser les stratégies suivantes : 1. Recherche-action participative ; 2. Dialogue inter- et intracommunautaire, 3. Engagement (dialogue) avec les autorités (niveau d’implication) ;
- Est-ce qu’il y a eu des risques majeurs qui n’ont pas été pris en considération par les équipes du projet ?
COHÉRENCE : L’INTERVENTION S’ACCORDE-T-ELLE AVEC LES AUTRES INTERVENTIONS MENÉES ?
- (Cohérence interne) : dans quelle mesure ce projet du PBF a créé des synergies et des liens entre d’autres interventions mises en œuvre concernant le domaine thématique du projet tel que la consolidation de la paix ; et dans quelle mesure les interventions du projet correspondent à l’objectif 10.7 des ODD ?
- (Cohérence externe) : Dans quelle mesure le projet crée-t-il des synergies et des liens entre les interventions du gouvernement et des communautés de donateurs concernant le domaine thématique ?
EFFICACITÉ : L’INTERVENTION ATTEINT-ELLE SES OBJECTIFS ?
- Les produits et les effets directs du projet ont ils été atteints conformément aux plans établis ?
- Quels sont les principaux facteurs influant sur la réalisation des effets directs escomptés du projet ?
- Dans quels domaines le projet a-t-il enregistré ses moins bonnes performances ?
- Quels ont été les facteurs limitants et pourquoi ? Comment peuvent-ils être ou pourraient-ils être relevés ?
- Le projet a-t-il réussi à donner les objectifs et les résultats tels que attendus et présentés dans le document du projet ?
- Dans quels domaines le projet a-t-il enregistré ses meilleures performances ? Pourquoi et quels ont été les facteurs facilitants ? Comment le projet peut-il approfondir ou développer ces résultats ?
- Comment percevez-vous l’engagement et l’implication des bénéficiaires ciblés dans la planification et l’atteinte des objectifs de ce projet ? Les bénéficiaires ciblés sont-ils satisfaits des services fournis ? Y a-t-il des facteurs qui empêchent les bénéficiaires et les partenaires du projet d’accéder aux résultats/services/biens ?
- En quoi le pilotage conjointe du projet par trois institutions a-t-il facilité l’atteinte aux objectifs du projet ?
- La stratégie conjointe de la mise en œuvre a-t-elle été adaptée et efficace ?
- Quels sont les effets inattendus de ce projet ?
EFFICIENCE : LES RESSOURCES SONT-ELLES UTILISÉES DE MANIERE OPTIMALE ?
- Les activités du projet ont-elles été exécutées et les produits ont-ils été obtenus en temps voulu ?
- Dans quelle mesure les ressources (fonds, compétences techniques et temps) ont-elles été converties en résultats ?
- Un plan de travail et un échelonnement des ressources sont-ils disponibles et utilisés par les responsables du projet et d’autres parties intéressées ?
- Comment les équipes ont elles faits le suivi de ce projet ?
- Évaluer les relations de travail des équipes du projet avec les partenaires d’implémentation et autres parties impliquées
- Dans quelle mesure les parties prenantes ont-elles participé à la mise en œuvre du projet ?
- Les structures de gestion mises en place ainsi que les méthodes de travail développé aussi bien par les agences que par les partenaires, ont-elles été appropriées et efficaces ?
IMPACT : QUELLE DIFFÉRENCE L’INTERVENTION FAIT-ELLE ?
- Quels sont les effets positifs/négatifs et voulus/non voulus du projet ?
- Les mécanismes adéquats de gestion et de suivi ont-ils été mis en place vis-à-vis des résultats attendus ?
- Quels sont les principaux succès notés sur les activités du projet ?
- Quels sont les changements attendus dans le court et moyen termes attribuables à ce projet ?
- L’impact provient-il des activités du projet, de facteurs externes, ou des deux ?
- Des mesures ont-elles été prises en temps voulu dans le cadre du projet pour atténuer les éventuels effets négatifs imprévus ?
- Le projet PBF avait-il une approche explicite de la sensibilité aux conflits ?
• Les capacités internes des RUNO et des NUNO étaient-elles suffisantes pour assurer une approche continue sensible aux conflits ?
• Le projet était-il responsable de tout impact négatif involontaire ?
• Un processus continu de surveillance du contexte et un système de surveillance permettant de surveiller les impacts imprévus ont-ils été mis en place ?
• Dans quelle mesure le projet a-t-il encouragé des évolutions positives en matière de cohésion des communautés affectées ? Y a-t-il eu des effets inattendus ?
• Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes ? Le marqueur de genre affecté au projet reflète-t-il la réalité ?
VIABILITÉ/DURABILITÉ : LES BÉNÉFICES SERONT-ILS DURABLES ?
- Le projet est-il soutenu par des institutions locales et bien intégré dans les structures sociales et culturelles locales ?
- Pensez-vous que les communautés cibles utiliseront les services/biens fournis qui ont été introduit par le projet ?
- Quels pourraient être les d’autres obstacles à la pérennisation des acquis et comment les surmonter ?
- Quels sont les dispositions prises par les partenaires et la communauté pour la continuité des activités après le projet ?
- Pensez-vous que les partenaires impliqués ont la capacité technique et financière pour pérenniser les acquis du projet pour garantir l’appropriation et l’intérêt pour la durabilité ?
- Les technologies utilisées sont-elles adaptées aux conditions locales ?
- Le projet a-t-il été financièrement et / ou programmatique catalytique ?
- Le financement du PBF a-t-il été utilisé pour intensifier d’autres travaux de consolidation de la paix et / ou a-t-il contribué à créer des plateformes plus larges pour la consolidation de la paix ?
- Dans quelle mesure les mécanismes, les procédures et les politiques sont-ils en place pour permettre aux principales parties prenantes de pérenniser les résultats obtenus ?
- Existe-t-il des risques sociaux ou politiques pouvant menacer la durabilité des résultats du projet ?
- Le projet a-t-il adéquatement documenté ses progrès, ses résultats, défis et leçons apprises ?
GENRE et AGE :
- Le projet a-t-il incorporé une dimension de genre et d’âge dans ses activités (matrice de résultats, mise en œuvre) ?
- Est-ce qu’il y avait des mécanismes pour assurer l’inclusion des femmes dans les activités ?
- Est-ce que la participation des femmes dans les mécanismes de gestion et résolution des conflits a été réalisée comme prévue ?
- Si les groupes cibles (femmes, jeunes/mineurs, minorités, personne en situation vulnérables) ont subi des effets négatifs non prévus, les responsables du projet ont-ils pris les mesures appropriées ?
Méthodologie de l’évaluation :
L’évaluation reposera sur une collecte de données qualitatives et quantitatives. Après une revue des documents de projet, l’évaluateur conduira des entrevues avec les informateurs clés. La méthodologie détaillée sera élaborée par l’évaluateur suivant la réception des documents de projet et avec la présentation de son rapport initial / matrice d’évaluation. Les outils de collecte de données seront choisis en fonction des besoins spécifiques au projet, et sur la base des ressources disponibles. Les résultats doivent être triangulés (méthode, source). Des méthodes participatives doivent être utilisées le cas échéant. Le processus d’évaluation se fera en conformité avec les principes de protection des données personnelles de l’OIM/ONU. La méthodologie doit prendre en compte le risque de la propagation de la COVID-19 et les restrictions du gouvernement en place au moment de la collecte de données. L’équipe d’évaluation doit respecter les mesures de protection gouvernementales et les mesures spécifiques aux agences partenaires à chaque moment, sur le terrain et au niveau de N’Djamena.
Les méthodes de collecte de données comprennent :
- Examen documentaire de la documentation DESC ;
- Entrevues avec des informateurs clés ;
- Discussion de groupe avec les partenaires (si les restrictions liées à la COVID-19 le permettent auquel cas ils seront contactés par téléphone) ;
- Entretiens structurés et semi-structurés avec les parties prenantes concernées ;
- Visites sur le terrain/ Observation des activités sur le terrain ;
- Entretiens avec des bénéficiaires (selon le sexe et l’âge) ;
- Examen systématique des données du suivi et l’évaluation interne ;
- Examen systématique des demandes d’admissibilité au PBF et des rapports annuels ;
- Enquêtes en ligne.
La liste ci-dessus est pour référence seulement.
Réalisations attendues de l’évaluation
L’évaluateur / équipe d’évaluation est responsable de produire et soumettre les suivants :
Avant/pendant la mission sur le terrain :
1) Un rapport de démarrage détaillé :
En utilisant le modèle de rapport de démarrage de l’OIM, ce rapport doit être conforme aux normes OIM / ONU pour les rapports de démarrage. Le rapport initial devrait décrire :
- La portée détaillée ;
- Le cadre d’évaluation ;
- La méthodologie ;
- L’échantillonnage ;
- Le calendrier des visites sur le terrain ;
- Les méthodes de collecte des données ;
- Le calendrier des activités et la soumission des livrables.
Ce rapport sera utilisé comme point initial d’accord et de compréhension entre l’équipe d’évaluation et l’équipe de projet qui agit en tant que responsable de l’évaluation.
L’équipe d’évaluation améliorera le rapport de démarrage sur la base des commentaires fournis / coordonnés par le responsable de l’évaluation. Le travail sur le terrain ne peut avoir lieu qu’après l’approbation satisfaisante du rapport de démarrage par le responsable de l’évaluation.
Après la mission sur le terrain :
1) Version préliminaire du rapport d’évaluation :
- En utilisant le modèle de rapport d’évaluation de l’OIM, la version préliminaire de rapport d’évaluation sera conforme aux directives d’évaluation de l’OIM / aux normes de rapport d’évaluation de l’UNEG, d’une longueur de 30 à 40 pages (hors annexes). Il contiendra également un résumé de 5 pages au maximum, comprenant une brève description du programme, son contexte et sa situation actuelle, le but de l’évaluation, sa méthodologie et ses principales constatations, conclusions et recommandations ;
- L’équipe d’évaluation améliorera la version préliminaire d’évaluation sur la base des commentaires et des commentaires fournis / coordonnés par le gestionnaire de l’évaluation.
2) Un rapport d’évaluation final (versions électronique et papier à soumettre dans un délai de 10 jours après réception des commentaires consolidés et des commentaires du responsable de l’évaluation)
Le rapport final comprendra de 30 à 40 pages, composé de la même section que la version préliminaire. Le rapport d’évaluation devrait répondre aux principales questions d’évaluation posées, représentant fidèlement les points de vue des bénéficiaires, des partenaires et des parties prenantes. Ce rapport comportera entre autres un résumé exécutif concis, explicitant la méthodologie utilisée et ses limites, les résultats, recommandations et leçons apprises à l’issue de l’évaluation, ainsi que des annexes reprenant les TDR, la liste des personnes rencontrées, les tableaux de données complémentaires, les questionnaires utilisés, etc.
Le rapport final sera envoyé au responsable de l’évaluation.
3) Un résumé de l’évaluation (à être soumis avec le rapport final) :
La note d’évaluation résumera l’évaluation, y compris le contexte de l’évaluation, les méthodologies, les principales constatations, les conclusions et les recommandations dans un bipeur suivant le modèle recommandé par l’OIM. Cette évaluation sera rédigée et soumise avec le rapport d’évaluation final.
4) Une réponse de suivi de la direction :
Correspondant à ces règlements internes, l’OIM va soumettre le rapport au Management de l’OIM pour une réponse de suivi de la direction, ce qui est une étape mandataire pour chaque évaluation des projets de l’OIM. (Voir modelé OIM « Management Response Follow-Up », à être soumis avec le rapport final). Ceci consiste dans un résumé de principales recommandations pour le suivie et réponse du management.
*** SVP notez que tous les produits doivent être en français********
Rôles et responsabilités :
Le groupe de référence (regarde ci-dessous pour la composition) assume la responsabilité de l’évaluation finale et désigne le point focal du Suivi et Evaluation comme gestionnaires de cette évaluation.
Le responsable de l’évaluation aura les responsabilités suivantes :
- Assurer un contrôle de la qualité des produits livrables de l’évaluation, tout en maintenant l’impartialité et l’indépendance des résultats de l’évaluation ;
- Faciliter l’accès aux documents et publications, y compris les propositions de projet, les rapports narratifs et finaux, etc. qui sont nécessaires à l’évaluation ;
- Faciliter des rendez-vous avec des personnes sélectionnées pour la collecte de données sur le terrain ;
- Faciliter le processus de visa pour l’équipe d’évaluation si nécessaire et d’autres soutiens administratifs.
Le Groupe de référence pour l’évaluation comprendra des représentants de :
- OIM au Tchad : Point focaux du Suivi et Evaluation et le Chargé de Projet ;
- FAO au Tchad : Point focaux du Suivi et Evaluation et les points focaux du projet ;
- HCR au Tchad : Point focaux du Suivi et Evaluation et les points focaux du projet ;
- Secrétariat PBF au Tchad, Chargé du Suivi et Evaluation.
Ce groupe devrait :
- Fournir des conseils et un soutien spécifique au responsable de l’évaluation et à l’équipe d’évaluation tout au long du processus d’évaluation ;
- Examiner le mandat, le rapport initial et le projet de rapport d’évaluation et s’assurer que le projet final respecte les rapports et normes d’évaluation de l’OIM / UNEG ;
- Examiner et fournir des commentaires et des rétroactions sur la qualité du processus d’évaluation ainsi que sur les produits d’évaluation (commentaires et suggestions sur le mandat, les projets de rapport, le rapport final de l’évaluation).
L’équipe d’évaluation relèvera du responsable de l’évaluation désigné et effectuera l’évaluation en :
- Respectant les dispositions contractuelles conformément aux TDR, aux normes et standards UNEG et aux directives éthiques ; cela comprend l’élaboration d’un plan d’évaluation dans le cadre du rapport initial, la rédaction et la finalisation du rapport final et d’autres produits livrables, et l’information des commissaires sur les progrès et les principales conclusions et recommandations, au besoin ;
- Tout désaccord sur le processus et sur tout autre aspect de cette mission sera également résolu en coordination avec le responsable de l’évaluation et le groupe de référence de l’évaluation.
Plan de travail de l’évaluation ;
- Avant la mission d’évaluation, l’évaluateur recevra les documents du projet pour procéder à une analyse documentaire. Il est libre de soumettre des demandes spécifiques d’informations à l’équipe de gestion de l’évaluation finale afin de préparer tout instrument de collecte de données qu’il jugerait utile ;
- L’OIM communiquera un calendrier provisoire à l’évaluateur afin de planifier les visites et les réunions à l’avance ;
- Un délai de 2 semaines (tel que le chronogramme en bas) est alloué aux activités sur le terrain de la mission et à la collecte de données, y compris une réunion de gestion initiale et une réunion finale pour examiner les conclusions provisoires ;(si les restrictions liées à la COVID-19 le permettent auquel une réunion par téléconférence sera organisée) ;
- Un délai d’un mois est accordé pour permettre à l’évaluateur de partager le rapport d’évaluation final et de le discuter avec le bureau de pays de l’OIM ;
- Le bureau de pays de l’OIM partagera la version finale du rapport d’évaluation et du résumé de l’évaluation avec le donateur à travers le secrétariat du PBF au Tchad ;
- Un calendrier provisoire pour l’évaluation est fourni ci-dessous. L’évaluation devrait être terminée dans un délai de 7 semaines ;
- Dates Activité Nombres de Jours (Total de 50 jours ouvrables pour le consultant) Localisation Responsabilité ;
- 14 septembre 2020 Publication des TDR 1 Affichage et Sites Web OIM ;
- 25 au 30 septembre 2020 Sélection du candidat 5 Bureau Groupe de référence ;
- 05 au 09 octobre 2020 Signature du contrat 5 Home OIM et consultant(s) ;
- 12 au 16 Octobre 2020 Revue de littérature complète ;
- Adaptation des outils d’évaluation en fonction des discussions avec le groupe de référence. 5 Home (Par Vidéo Conférence) Consultant(s) ;
- 19 Octobre 2020 Discussions préliminaires avec le groupe de référence de l’évaluation sur l’approche, les théories et les activités de l’évaluation. 1 Home (par Vidéo conférence) Consultant (s) + OIM (Groupe de référence) ;
- 20 au 21 Octobre 2020 Elaboration d’un rapport de démarrage détaillé décrivant les premiers résultats basés sur la revue de la littérature, la méthodologie d’évaluation, le plan de travail détaillé, les grandes lignes du rapport final en plus du rapport de démarrage et présentation à l’OIM. 2 Home Consultant(s) ;
- 22 au 28 Octobre 2020 Voyage à destination du Tchad (potentielles escales) + période de quarantaine de 7 jours + 1ers interviews avec les personnes clés de N’Djamena (PBF, agences, comité technique) Voyage à destination du Tchad (potentielles escales) + période de quarantaine de 7 jours + 1ers interviews avec les personnes clés de N’Djamena (PBF, agences, comité technique) Voyage à destination du Tchad (potentielles escales) + période de quarantaine de 7 jours + 1ers interviews avec les personnes clés de N’Djamena (PBF, agences, comité technique) Voyage à destination du Tchad (potentielles escales) + période de quarantaine de 7 jours + 1ers interviews avec les personnes clés de N’Djamena (PBF, agences, comité technique) ;
- 29 octobre au 11 novembre 2020 Travail sur le terrain (y compris les discussions de groupe, les entretiens, etc.) ;
- Analyse des données et rédaction de la première version du rapport. 14 Travail sur le terrain (au Lac) Consultant(s) ;
- 12 au 18 novembre 2020 Soumission première version 7 Equipe Consultant(s) ;
- 19 au 24 novembre 2020 Commentaires et feed-back au premier draft. 6 Par mail OIM (Groupe de référence) ;
- 25 au 29 Novembre 2020 Incorporation des commentaires et production d’un deuxième draft + Soumission deuxième draft 5 Home Consultant(s) ;
- 30 novembre au 05 Décembre 2020 Commentaires et feedback sur le deuxième draft. 6 Vidéoconférence OIM (Groupe de référence) ;
- 06 au 10 Décembre 2020 Présentation des résultats de l’évaluation et validation du deuxième draft ; intégration des commentaires de validation et préparation et soumission du rapport final. 5 Home Consultant(s) ;
- 11 au 14 Décembre 2020 Soumission version finale du rapport. 4 Home Consultant(s) ;
- Les propositions doivent inclure un calendrier pour soumettre les livrables. Un temps suffisant (au moins deux semaines) devrait être alloué aux processus d’examen et d’assurance de la qualité des produits livrables par le groupe de référence de l’évaluation.
Criteres d’evaluation et de ponderation de la proposition :
Les propositions seront pondérées en fonction des considérations techniques (80%) et financières (20%). Les propositions soumises seront évaluées à l’aide de la méthode d’analyse cumulative (détails ci-bas). Les propositions techniques doivent atteindre un minimum de 60 points pour se qualifier et être prises en considération. La proposition financière ne sera ouverte que pour les demandes qui atteignent 60 pointes ou plus.
Voici les critères et points pour les propositions techniques et financières :
a) Propositions techniques :
1) Réponse globale (15 points) :
- Respect général du cahier des charges et des exigences de l’appel d’offres ;
- Compréhension de la portée, des objectifs et de l’exhaustivité et de la cohérence de la réponse ;
- L’entreprise / l’équipe est correctement enregistrée, a les certifications requises, l’adhésion, etc.
2) Méthodologie et approche proposées (35 points) :
- Approche / méthodologie / outils et système de contrôle de gestion proposés ;
- Plan de mise en œuvre proposé, par exemple la manière dont le soumissionnaire entreprendra chaque tâche et le maintien des calendriers du projet ;
- Les livrables sont traités conformément au mandat ; les délais proposés sont respectés.
3) Profil du candidat et capacité technique (30 points) :
- Gamme et profondeur d’expérience avec une évaluation similaire ;
- Répondre aux exigences académiques ;
- Avoir 7 ans d’années d’expérience ;
- Avoir un niveau d’éducation d’au moins Bac +5 ;
- Expérience en consolidation de la paix (obligatoire) ;
- Expérience de la conduite /direction d’évaluations finales ;
- Solides compétences analytiques et applications de traitement de données statistiques qualitatives et quantitatives ;
- Excellentes compétences rédactionnelles et linguistiques ;
- Score technique : 75% de 80 points = 60 points.
b) Proposition financière :
Le nombre maximal de points est attribué à la proposition financière la plus basse qui est ouverte / évaluée et comparée parmi les candidats techniquement qualifiés qui ont atteint un minimum de 60 points dans l’évaluation technique. Les autres propositions financières recevront des points en proportion inverse du prix le plus bas.
Financier total : 20
Seules les propositions financières liés aux propositions techniques qualifiées seront ouvertes (score technique d’au moins 60).
DIRECTIVES DE SOUMISSION :
Les propositions sont évaluées en deux étapes (évaluation de la proposition technique ; évaluation de la proposition financière). Les candidatures devraient donc contenir la documentation requise suivante :
Proposition technique : les candidats doivent préparer une proposition conformément aux TDR, en veillant à ce que les objectifs, la portée, les critères et les livrables de l’évaluation soient pris en compte. La proposition doit inclure une ventilation détaillée de la phase de démarrage et de la méthodologie de collecte des données, l’approche suggérée et l’échantillonnage proposé à utiliser dans l’évaluation. Une brève explication des phases de collecte des données, d’analyse et de rédaction du rapport doit également être incluse, ainsi qu’un projet de plan de travail et un calendrier pour l’évaluation. La proposition technique doit également inclure :
- Les CV mis à jour des experts pour faire partie de l’évaluation et des copies ;
- Des liens électroniques des deux évaluations les plus récentes et pertinentes effectuées par le candidat ;
- Proposition financière : Offre avec ventilation des coûts : honoraires de consultants, frais de voyage internationaux (classe économique), indemnité journalière de subsistance (DSA) et frais de traduction et autres frais requis. La proposition financière doit être soumise dans un dossier séparé, clairement nommé « Proposition financière ». Aucune information financière ne doit figurer dans la proposition technique ;
- Les frais de voyage seront basés sur l’itinéraire le plus direct et le tarif économique. Les devis pour un tarif en classe affaires ne seront pas pris en compte.
Les candidats intéressés doivent fournir des propositions financières comprenant au moins les éléments suivants :
- Frais ;
- DSA ;
- Frais de voyage : international (le cas échéant) et local ;
- D’autres coûts.
DEPOT DE CANDIDATURES :
Toutes les soumissions avec un ensemble complet de documents sont à envoyer par email au plus tard le 25 septembre 2020 à l’adresse suivante [email protected] avec scans des documents mentionnés joints.
Le groupe de référence examinera toutes les candidatures à leur arrivée. Toutes les propositions doivent répondre aux exigences minimales décrites ci-dessus et celles qui ne sont pas en mesure de répondre à ces exigences ne seront pas prises en considération.
L’équipe d’évaluation a le droit et devrait discuter des questions pertinentes à cette évaluation avec les personnes et organisations concernées. L’équipe d’évaluation ne représente en aucune manière l’Organisation internationale pour les migrations.
Tous les droits de propriété intellectuelle sur les résultats des services mentionnés dans le contrat appartiendront exclusivement à IOM, y compris le droit d’apporter des modifications et de remettre du matériel à un tiers. L’OIM peut publier le résultat final afin de promouvoir la transparence et l’utilisation publique des résultats de l’évaluation.