I. Contexte et justification
La signature de la Convention N° 001/2023/MENPC-TCHAD/CEP/UNESCO/BAD, intervenue le 21 décembre 2023, consacre la mise en œuvre officielle des activités confiées à l’UNESCO, dans le cadre du Projet d’Education des Filles et d’Alphabétisation des Femmes (PEFAF) 2021- 2025, financé par le Fonds Africain de Développement, au profit du Gouvernement de la République du Tchad.
Ce projet comporte des composantes pour lesquelles l’UNESCO propose de fournir une expertise et une assistance technique en lien avec les aspects suivants : i) Alphabétisation des femmes en vue de contribuer à leur autonomisation et à leur insertion socioéconomique (ii) Appui au renforcement des capacités de planification et de gestion du système éducatif.
Ces composantes et sous-composantes du PEFAF relèvent des priorités majeures du processus de développement socio-économique du pays en lien avec la vision 2030 « Le Tchad que nous voulons ».
En effet, sur le plan socio-économique, le Tchad est un pays caractérisé par une pauvreté endémique qui touche 47,5% de la population. L’un des facteurs qui expliquent cette situation est l’analphabétisme des populations, estimé à 78% dont les femmes constituent plus de la moitié.
Force est de constater encore aujourd’hui que l’offre éducative pour les populations analphabètes est limitée et ne favorise pas l’inclusion d’un nombre élevé de filles et de femmes analphabètes. Par ailleurs, jusqu’à un passé très récent, les contenus des programmes d’alphabétisation et de post alphabétisation n’étaient pas diversifiés et par conséquent ne permettaient pas aux femmes de bénéficier d’une alphabétisation fonctionnelle de qualité faisant le lien entre formation et développement d’activités génératrices de revenus durables en vue de l’autonomisation.
Dans la stratégie sectorielle de l’éducation, entre autres priorités du sous-secteur de l’éducation non formelle, on peut citer la synergie entre « alphabétisation » et « formation professionnelle » et l’alphabétisation des femmes en vue d’améliorer leurs conditions de vie en les dotant des connaissances et des compétences de vie courante. Lesquelles compétences devant contribuer à modifier positivement certains indicateurs tels que : le maintien scolaire, le taux de malnutrition, la mortalité des enfants, etc.
Malgré les efforts fournis, il reste un nombre élevé de femmes analphabètes dans plusieurs localités du pays dont celles dans lesquelles le projet va être exécuté.