CONTEXTE DU PROJET ABECHE
La situation sécuritaire n’étant pas stable dans la zone de l’Est est marquée par des incidents quotidiens comme les braquages, la criminalité, le vol de véhicule des humanitaires, des conflits intercommunautaires. La nouvelle crise soudanaise d’avril 2023 risquerait d’aggraver la situation sécuritaire que connaît la zone depuis plusieurs années.
Le 23 mars 2023, un conflit intercommunautaire entre Arabes et Mararites a éclaté à Tandalti, au Darfour occidental (Soudan), à la suite de l’assassinat d’un important commerçant mararite par des Arabes présumés. Des membres de la communauté de la victime auraient riposté en tuant deux Arabes. À leur tour, les Arabes ont attaqué la partie nord-est de la ville de Tandelti, tuant quatre personnes et en blessant sept autres. Les violences ont entraîné le déplacement forcé d’environ 890 personnes qui avaient franchi la frontière tchadienne à la recherche d’une protection internationale, vers des camps et des villages situés à quelque 25 kilomètres au nord de la ville d’Adré, chef-lieu du département de l’Assoungha. Les autorités administratives d’Adré ont été alarmées et ont demandé l’intervention de l’équipe humanitaire pour les aider à faire face à la crise humanitaire.
Le 15 avril, des combats ont éclaté à Khartoum, la capitale du Soudan, entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR). En quelques jours, des affrontements ont éclaté dans tout le pays, notamment au Darfour, région frontalière avec le Tchad. Ces affrontements sont le résultat de tensions politico-militaires, alimentées par de profondes rivalités ethniques, qui divisent le pouvoir en place et, plus largement, le pays tout entier. Au 29 avril, OCHA faisait état d’au moins 512 morts, dont 5 travailleurs humanitaires, et de plus de 4 193 blessés. En raison de la détérioration rapide de la situation, les agences de l’ONU et les organisations humanitaires ont été contraintes d’évacuer leur personnel expatrié. Malgré une tentative de cessez-le-feu, les différents camps continuent de se battre pour le contrôle des infrastructures stratégiques. Selon le HCR, au 13 mai, environ 60 000 personnes avaient fui vers le Tchad : 3 000 dans la province de Wadi Fira, 51 000 dans la province de Ouaddaï et 6 000 dans la province de Sila.
Le HCR au Tchad s’attend à un afflux de 100 000 personnes (réfugiés soudanais et rapatriés tchadiens) d’ici la fin du mois.
La situation humanitaire dans la zone n’était pas reluisante bien avant l’arrivée des nouvelles vagues de réfugiés, dans plusieurs provinces (comme Ouaddaï, Sila, Salamat et Wadi-Fira où la production agricole a baissé), on a assisté à la migration des hommes, chefs de familles vers les zones d’orpaillage du nord, laissant derrière eux des enfants et des femmes dans une situation de vulnérabilité aiguë, car la grande partie des denrées alimentaires et d’autres produits de premières nécessités viennent du Soudan. Une grande famine est à craindre.
Avec l’afflux des nouveaux réfugiés dans les zones, la situation sécuritaire et humanitaire pourrait s’aggraver si des réponses ne sont pas apportées en direction des réfugiés et hôtes vulnérables, en dépit des réponses apportées par le gouvernement et ses partenaires, les besoins restent très importants au niveau des zones touchées. Il y a lieu de mentionner aussi, l’insuffisance d’appui des services de l’Etat soit parce qu’ils sont quasi inexistants, soit encore parce qu’ils n’ont pas la capacité de répondre aux besoins de la population tant autochtone que réfugiée, vue le contexte socio-politique et économique du Tchad.
PROTECTION DES BÉNÉFICIAIRES ET DES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ
Niveau 3 : Dans le cadre de ses fonctions, le ou la titulaire du poste sera amené·e à visiter les programmes et être en contact avec des enfants ou/et des adultes vulnérables. Par conséquent, la vérification du casier judiciaire ou la présentation d’un certificat de bonne vie et mœurs sera nécessaire. Dans les situations où l’impossibilité de fournir un casier judiciaire ou un certificat de bonne vie et mœurs est constatée, une déclaration sur l’honneur sera demandée.
LIEU DU POSTE : ABECHE /TCHAD
LIENS FONCTIONNELS ET HIERARCHIQUES
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Il/elle rend compte au Coordinateur de Projet de sa base d’affectation qui est son responsable hiérarchique
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Il rend compte également au Coordinateur médical qui est son référent technique
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Il Collabore avec les équipes supports (logistique et finances)
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Il encadre l’équipe médicale (le responsable des soins infirmiers, le superviseur médical etc.) de la coordination du projet auquel il est affecté.
MISSION ET ACTIVITES PRINCIPALES
Vous êtes responsable de la mise en place des activités médicales sur votre zone d’intervention. Vous vous assurez que les ressources du projet sont utilisées de manière pertinente et participez à la définition de la stratégie de votre base.
Vous accompagnez les équipes médicale et paramédicale dans le développement de leurs compétences.
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Définition des objectifs médicaux du projet et des stratégies d’intervention
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Organisation, analyse et bonne gestion des activités médicales du projet
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Encadrement et formation des ressources humaines soignantes du projet
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Mise en oeuvre de politiques santé staff projet
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Participation à la prévention contre les abus de pouvoir, les violences sexistes et sexuelles (PSEA)
Vous êtes titulaire d’un diplôme médical, un diplôme paramédical serait indispensable, vous avez une expérience d’au moins 3ans dans un contexte d’intervention médicale humanitaire, une expérience en termes de gestion d’équipe et d’encadrement. Une expérience préalable de 2 ans à un poste équivalent avec ALIMA ou avec une autre ONG Internationale sur le terrain serait un atout. Expérience et connaissance ouverture projet RRM (mécanisme de réponse rapide )
Vous avez des capacités d’analyse et d’organisation, sens critique et force de proposition, capacité à travailler en équipe dans des contextes multiculturels.